MacBook Air, Pro et Mac mini M1 : date de sortie, prix, fiche technique, tout savoir

Apple vient de dévoiler les trois premiers macs à bénéficier d'une nouvelle puce maison sur l'architecture M1/ARM. Découvrez dans ce dossier tout ce qu'il faut savoir sur les MacBook Air, MacBook Pro et Mac mini équipés de la nouvelle puce M1.

Apple Silicon ARM

Comme vous le savez, Apple s'apprête à abandonner totalement les processeurs Intel dans son lineup d'ordinateurs Mac. Il faut dire qu'au fil du temps les puces produites par Apple pour ses iPhone et iPad ont acquis une excellente réputation. Ces dernières se placent à chaque fois au-dessus de la concurrence que ce soit au niveau des performances ou de leur faible consommation énergétique.

Apple Silicon : pourquoi Apple abandonne Intel au profit de ses propres puces M1

Contrairement à la plupart des fabricants d'ordinateurs, Apple ne s'est en effet jamais vraiment marié à un processeur ou une architecture en particulier. Après avoir utilisé des puces Motorola dans ses premiers macs, Apple est passé à la plateforme PowerPC de IBM avant d'annoncer en 2005 sa transition vers l'architecture Intel.

Apple Silicon M1
Crédits : Apple

Le problème c'est que le fondeur historique (Intel est crédité d'avoir lancé le premier microprocesseur grand public en 1971) n'a visiblement pas compris les besoins d'Apple dans le temps. Sans réellement réaliser et analyser la montée en puissance de l'architecture ARM. Les processeurs Intel, plus puissants d'année en année, consomment également plus d'énergie…

… dans une période où Apple cherche justement à produire des appareils plus puissants mais qui mettent aussi l'accent sur l'autonomie. Abandonner Intel présente pour Apple un avantage majeur : désormais, tous les aspects clés de la construction des macs est intégrée, ce qui permet à Apple de pousser plus loin l'amalgame entre son hardware et son système d'exploitation macOS et ses logiciels.

Apple peut dès lors tout optimiser, proposer des enclaves spécialisées pour des applications des macs, comme l'application de montage Final Cut Pro X, ce qui devrait délivrer des performances exceptionnelles, tout en consommant extrêmement peu. La première puce Apple Silicon du genre, M1, est le premier SoC du marché à être gravé en 5 nm. Il compte un CPU optimisé de huit coeurs et un GPU allant jusqu'à 8 coeurs.

Apple explique : “La puce M1 offre des performances de traitement jusqu’à 3,5 fois plus rapides, des performances graphiques jusqu’à six fois plus rapides, des capacités d’apprentissage automatique (ML) jusqu’à quinze fois plus rapides et jusqu’à deux fois plus d’autonomie qu’auparavant.

Les nouveaux MacBook Pro et MacBook Air sous ARM débarquent. Intel au placard!

Apple étant fabless, la fabrication des puces Apple Silicon M1 a été confiée à TSMC. Or, vu que Apple repose déjà sur TSMC comme Nvidia et AMD, Apple pourrait finalement demander à Samsung de fabriquer une partie de ses puces.En outre, malgré leurs performances ahurissantes, les puces M1 sont les moins puissantes que Apple lancera dans ses ordinateurs. On attend de pied ferme la présentation d'une nouvelle salve de macs équipés de la version au-dessus, qui pourrait s'appeler M1X.

A quelle date sortent les MacBook Air, MacBook Pro et Mac mini M1 ?

Apple a dévoilé les trois premiers macs ARM lors d'une keynote dédiée le 10 novembre 2020. Les MacBook Air, MacBook Pro et Mac mini avec puce M1 sont disponibles dans le commerce depuis le 17 novembre 2020.

Quel est le prix des MacBook 2020 avec M1 ?

Les prix des macs ARM sont les suivants :

  • Le MacBook Pro 13″ avec puce M1 démarre à 1 449 €
  • Le MacBook Air est proposé à partir de 1 129 €
  • Quant au Mac mini son prix est de 799 €

Quelle est la fiche technique des MacBook Air, MacBook Pro et Mac mini M1 ?

MacBook Air ARMMac mini ARMMacBook Pro ARM
TypeOrdinateur portableOrdinateur de bureau compactOrdinateur portable
Ecran- Écran 13" Retina (LCD IPS) avec affichage True Tone
- Jusqu'à 1680 x 1050
- 400 nits
- Espace de couleurs P3
-- Écran 13,3" Retina avec affichage True Tone
- Jusqu'à 1680 x 1050
- 500 nits
- Espace de couleurs P3
Design sans aucun ventilateur (totalement silencieux)OuiNonNon
Dimensions et poids- Hauteur : 0,41 à 1,61 cm
- Largeur : 30,41 cm
- Profondeur : 21,24 cm
- Poids : 1,29 kg
- Hauteur : 3,6 cm
- Largeur : 19,7 cm
- Profondeur : 19,7 cm
- Poids : 1,2 kg
- Hauteur : 1,56 cm
- Largeur : 30,41 cm
- Profondeur : 21,24 cm
- Poids : 1,4 kg
Puce (CPU, GPU et Neural Engine)Apple M1 avec CPU 8 cœurs, GPU jusqu'à 8 cœurs et Neural Engine 16 cœursPuce Apple M1 avec CPU 8 cœurs, GPU 8 cœurs et Neural Engine 16 cœursPuce Apple M1 avec CPU 8 cœurs, GPU 8 cœurs et Neural Engine 16 cœurs
RAM8 ou 16 Go de mémoire unifiée (GPU, CPU et Neural Engine)8 ou 16 Go de mémoire unifiée (GPU, CPU et Neural Engine)8 ou 16 Go de mémoire unifiée (GPU, CPU et Neural Engine)
StockageSSD jusqu'à 2 ToSSD jusqu'à 2 ToSSD jusqu'à 2 To
Touch ID (lecteur d'empreintes)OuiNonOui
Autonomie- Jusqu’à 15 heures de navigation web sans fil
- Jusqu’à 18 heures de lecture vidéo sur l’app Apple TV
- Batterie lithium‑polymère intégrée de 49,9 Wh
- Adaptateur secteur USB‑C 30 W
-- Jusqu’à 17 heures de navigation web sans fil
- Jusqu’à 20 heures de lecture vidéo sur l’app Apple TV
- Batterie lithium‑polymère intégrée de 58,2 Wh
- Adaptateur secteur USB‑C 61 W
Connectique- Deux ports Thunderbolt/USB 4 utilisés pour la recharge, DisplayPort, Thunderbolt 3 (jusqu’à 40 Gbit/s), USB 3.1 Gen 2 (jusqu’à 10 Gbit/s), Thunderbolt 2, HDMI, DVI et VGA (via adaptateurs non inclus)
- Prise casque 3,5 mm
- Deux ports Thunderbolt/USB 4 utilisés pour la recharge, DisplayPort, Thunderbolt 3 (jusqu’à 40 Gbit/s), USB 3.1 Gen 2 (jusqu’à 10 Gbit/s), Thunderbolt 2, HDMI, DVI et VGA (via adaptateurs non inclus)
- Deux ports USB‑A (jusqu’à 5 Gbit/s)
- Port HDMI 2.0
- Port Gigabit Ethernet
- Prise casque 3,5 mm
- Deux ports Thunderbolt/USB 4 utilisés pour la recharge, DisplayPort, Thunderbolt 3 (jusqu’à 40 Gbit/s), USB 3.1 Gen 2 (jusqu’à 10 Gbit/s), Thunderbolt 2, HDMI, DVI et VGA (via adaptateurs non inclus)
- Prise casque 3,5 mm
Réseau et connectivité sans fil- Wi‑Fi 6 802.11ax
- Wi-Fi 802.11a/b/g/n/ac
- Bluetooth 5.0
- Wi‑Fi 6 802.11ax
- Wi-Fi 802.11a/b/g/n/ac
- Bluetooth 5.0
- Gigabit Ethernet 10/100/1000BASE‑T (connecteur RJ‑45)
- Wi‑Fi 6 802.11ax
- Wi-Fi 802.11a/b/g/n/ac
- Bluetooth 5.0

Le fil rouge entre les trois modèles, c'est leur puce M1, et la présence de mémoire unifiée, partagée entre le CPU, GPU et Neural Engine. Une vidéo très intéressante de Max Tech compare au passage les différences de performances entre le MacBook Pro M1 8 Go et 16 Go. Ces caractéristiques lui permettent de délivrer des performances en hausse significative, tout en réduisant la consommation énergétique pour délivrer une autonomie inédite sur les modèles portables.

Notons d'ailleurs que Intel conteste ces affirmations dans une série de bechmarks – pourtant vérifiées à de nombreuses reprises de manière indépendante. Intel donne en ce moment l'impression de complètement paniquer vis à vis d'une situation qui lui échappe. Ce qui l'a même conduit pour la première fois à lancer une campagne publicitaire anti-Apple.

Et ça ne devrait pas aller en s'améliorant pour Intel. A en croire une fuite massive reprise par Bloomberg, Apple se prépare à lancer des macs encore plus puissants, avec des puces M1 contenant jusqu'à 32 cœurs performances et 128 cœurs graphiques. En outre, architecture ARM oblige, plusieurs choses changent sur ces nouveaux macs. La première c'est que les Macs M1 sont rigoureusement incompatibles avec les eGPU externes.

Dans un premiers temps, les nouveaux macs Apple Silicon ne permettront plus d'installer Windows via Boot Camp. Néanmoins CodeWeavers annonce que CrossOver 20 permet d'installer directement des applications Windows sur ces macs grâce à Rosetta 2 et la technologie Wine.

Apple affirme ne pas être hostile à un retour de Windows 10 sur les Macs M1. On note également que les premiers ports de systèmes d'exploitation alternatifs arrivent. On a vu par exemple Windows 10X tourner comme une horloge sur un mac M1. Il y a également Corellium qui vient de mettre en ligne un portage fonctionnel de Ubuntu Linux. Et plusdprès de nous Windows 10 sur ARM débarque également dans macOS grâce au programme de virtualisation Parallels Desktop 16.5.

Du fait que bon nombre d'applications ne bénéficient toujours pas d'une version optimisée pour la puce d'Apple, des situations inattendues commencent à faire surface. Même si certains proposent une version pour les processeurs Apple Silicon, tous les jeux Steam doivent être lancés sur Rosetta 2. En effet, la plateforme, elle, n'est toujours compatible qu'avec les puces Intel.

MacBook Pro ARM : quelles sont les nouveautés ?

MacBook Pro ARM
Un MacBook Pro ARM / Crédits : Apple

L'un des macs ARM les plus attendus est sans conteste le nouveau MacBook Pro. La première remarque c'est que Apple rompt avec la tradition d'appareils toujours plus fins d'une génération à l'autre. Les nouveaux MacBook Pro sont un peu plus épais que le design lancé en 2016. On a ainsi une épaisseur de 1,56 cm contre 1,49 jusqu'alors. La différence n'est pas énorme, mais on remarque immédiatement l'impression de design plus épais sur les photos officielles.

Contrairement au MacBook Air, dont nous vous parlons plus bas, le refroidissement de ce modèle est actif, assuré par un ventilateur. Apple sait faire dans le silence, mais évidemment si vous voulez un silence de fonctionnement total, mieux vaudra opter pour le modèle Air aux caractéristiques techniques finalement assez proches.

Par rapport aux modèles Intel actuels, on a un nouveau systèmes de microphones qui délivrent une qualité “studio”. Et bien sûr une autonomie sans précédent, pouvant aller jusqu'à 20 heures. Afin de se plier à la législation en vigueur, Apple a dévoilé l'indice de réparabilité des Macs M1. Ainsi, le Mac Pro ARM écope d'un score de 5,6/10, soit légèrement moins que la version Intel (6,3/10).

Qu'est-ce qui change avec les nouveaux MacBook Air ?

MacBook Air ARM
Le MacBook Air ARM / Crédits : Apple

La principale nouveauté sur le MacBook Air, c'est l'arrivée de performances hors pair avec la nouvelle puce M1, et surtout un design permettant un refroidissement passif, sans aucun ventilateur. L'intérêt, c'est que l'ordinateur n'émet ainsi pas le moindre son. Même lorsque vous faites monter sa puce dans les tours, que ce soit dans une application de montage ou dans les jeux vidéo.

Apple a également (enfin) affiné les bordures de l'écran, dote l'appareil de TouchID comme sur la gamme Pro, et de désormais deux ports Thuinderbolt 4 / USB 4 (qui sont des ports à tout faire, avec des adaptateurs). L'autonomie passe du simple au double par rapport aux modèles précédents, pour un total de 18 heures en lecture vidéo et 15 heures en navigation web. Le nouveau MacBook Air a une note de réparabilité de 6,5/10.

A quoi s'attendre avec le nouveau Mac mini M1 ?

Mac Mini ARM

La première bonne surprise, c'est que le prix de départ baisse de 130 euros. Grâce à la nouvelle puce M1, le nouveau Mac mini devient redoutable. Il dispose désormais d'une puissance de calcul trois fois supérieure et jusqu'à 6 fois de performances graphiques – avec des performances dans l'ensemble dignes du MacBook Pro ARM. Le tout dans un format particulièrement compact, très apprécié des créateurs.

La puce M1 du Mac mini peut :

  • Compiler du code dans Xcode jusqu’à trois fois plus vite.
  • Jouer à un jeu à graphismes très sophistiqués comme « Shadow of the Tomb Raider » avec des fréquences d’images jusqu’à quatre fois plus élevées.
  • Assurer le rendu d’une timeline complexe dans Final Cut Pro jusqu’à six fois plus vite.
  • Réaliser des productions musicales ultra-sophistiquées en utilisant jusqu’à trois fois plus de modules temps réel dans Logic Pro.
  • Augmenter comme par magie la résolution d’une photo dans Pixelmator Pro jusqu’à quinze fois plus vite.
  • Exploiter des outils d’apprentissage automatique tels que TensorFlow ou Create ML, désormais accélérés par la puce M1

Lire également : Apple avec ARM – le Mac sera le PC ultime du développeur, selon l’ancien boss de Windows

En outre, pour le reste, ce qui chance, c'est surtout l'inclusion de deux ports Thunderbolt 4 comme sur les autres modèles ARM, en plus de deux ports USB type A (jusqu'à 5 Gbps). Grâce à cela le Mac mini peut désormais prendre en charge jusqu'à deux écrans Pro Display XDR (6K) simultanément.

Les chiffres d'Apple se confirment-ils dans les benchmarks ?

Apple a été, il faut le dire, un peu agaçant lors de sa présentation. Tout était vague. Les promesses de n fois plus de performances ne se comparaient à rien de précis. De même qu'un graphique sans échelle sur lequel la firme s'est apesanti, censé prouver la supériorité des macs dotés de la nouvelle puce sur la concurrence. Pourtant, même si cette présentation un peu superficielle a laissé initialement beaucoup de monde sur leur faim, il faut souligner que Apple a largement délivré ses promesses.

En fait, c'est tellement vrai qu'on a l'impression que la firme a réussi à mettre l'ensemble du monde du PC dans l'attente d'une réponse, qui risque de ne pas arriver avant quelques années. Bien sûr, les machines Windows on ARM existent, mais elles ne sont pas encore synonymes de performances comparables à ce que Microsoft propose avec des machines Intel. Elles ne tiennent absolument pas la comparaison avec ce que Apple propose avec ses nouveaux macs M1.

Pour vous donner une idée du fossé qu'Apple a creusé en une keynote, cette série de benchmarks qui compare le Surface Pro X avec le MacBook Air M1 est assez éloquente. Au test Geekbench 5, Windows 10 tourne plus vite sur les nouvelles machines Apple que sur le Surface Pro X 2 pourtant conçu par Microsoft. Et ce n'est pas tout : vous le savez, Intel vient de lancer ses processeurs Rocket Lake S, et bien malgré cela, la puce la moins puissante que ne produira jamais Apple pour ses macs est numéro 2 du classement PassMark. On note enfin que des développeurs ont réussi à installer Windows sur un Mac M1 dans une machine virtuelle

Macs M1 : avec quels bugs et problèmes les utilisateurs doivent-ils composer

Apple nous a plutôt habitué comme d'autres constructeurs à tolérer un certain nombre de problèmes découverts à chaque lancement majeur. On se souvient par exemple des problèmes en série du MacBook Pro 2016. Certains Macs M1 bloquent ainsi les utilisateurs sur l'écran de veille dans certaines conditions. Le problème a été signalé à Apple qui devrait rapidement publier un correctif. Autrement, de l'écran au clavier en passant par le trackpad, les écouteurs, et bien sûr les performances, les critiques sont unanimement positives.

Par ailleurs, un bug vraisemblablement logiciel provoque une utilisation anormale du SSD. Pour l'heure ces problèmes semblent relativement mineurs : Apple peut probablement tout régler avec une simple mise à jour corrective.


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