Test Google Pixel 10 Pro Fold : un smartphone qui ne va pas plaire à tout le monde
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Un an après le Pixel 9 Pro Fold, Google renouvelle son smartphone haut de gamme pliant. Le Pixel 10 Pro Fold reprend à l’identique le positionnement de son prédécesseur, aussi bien sur le plan tarifaire que technique, avec plusieurs optimisations qui ont du sens. Quelles sont elles ? Ont-elles un véritable impact à l’usage ? Réponses dans ce test complet.
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Les smartphones pliants, Google semble y croire. Et ce malgré une offre assez réduite, due à une concurrence assez timide face à Samsung. Lors de la conférence Made by Google d’aout 2025, la firme américaine a en effet présenté, aux côtés des Pixel 10, 10 Pro et 10 Pro XL, son troisième « Fold » : le Pixel 10 Pro Fold. Un concurrent direct des très fins Galaxy Z Fold 7 et Honor Magic V5 dont vous pouvez retrouver les tests complets dans nos colonnes.
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Cette année, Google joue la sécurité. Le Pixel 10 Pro Fold ressemble davantage à un « 9s » qu’à un vrai « 10 ». Comprenez que les deux téléphones se ressemblent quand même beaucoup. Et que les changements sur la fiche technique ne sont pas si nombreux : amélioration de la résistance à l’eau et la poussière, écran cover plus grand, batterie plus généreuse et bien sûr mise à jour du processeur. Voilà qui parait peu. Mais, comme toujours chez Google, il ne faut pas se fier qu’aux apparences, puisque c’est le logiciel qui y tire l’innovation. Et nous allons vous expliquer son impact.
Prix et date de disponibilité
Le prix public conseillé du Pixel 10 Pro Fold démarre à 1899 euros. Soit le même montant que son prédécesseur. Les deux paliers de stockage de ce dernier sont de retour, 256 Go et 512 Go. Un troisième palier, à 1 To, les accompagne désormais. Le prix au Go des deux paliers de stockage supplémentaire est identique. Voici les prix des trois versions :
- 256 Go : 1899 euros
- 512 Go : 2029 euros
- 1 To : 2289 euros
Le prix du Pixel 10 Pro Fold est « modeste » sur son segment. Les concurrents sont positionnés plus près des 2000 euros, voire au-dessus. Le Magic V5 a été lancé à 1999 euros. De même pour le Mate X6 de Huawei. Le Galaxy Z Fold 7 est positionné à 2102 euros. Notez cependant que le Magic V5 offre deux fois plus de stockage dans sa configuration initiale que les concurrents. Si bien qu’il est le moins cher des smartphones pliants avec 512 Go de stockage.
Le Pixel 10 Pro Fold sera disponible dès demain, le 9 septembre 2025, dans toutes les bonnes crèmeries françaises et internationales. Il arrive donc près d’un mois après les Pixel 10, Pixel 10 Pro et Pixel 10 Pro XL dont vous pouvez retrouver les tests dans nos colonnes. Rappelons que le Pixel 10 Pro Fold est en précommande depuis quelques semaines déjà (la version 1 To étant la seule en rupture à l’heure où nous écrivons ces lignes).
Le smartphone se décline en deux coloris : quartz gris, classique et élégant, et jade, plus acidulé (et indisponible en 1 To). La seconde est notre préféré et la couleur de notre version de test. Dans la boîte, vous retrouvez un câble USB-C vers USB-C pour accompagner le smartphone. Le chargeur 45 watts qui permet de recharger plus vite le téléphone est vendu 35 euros. Et la coque assortie, telle que celle présentée en photo ci-contre, est vendue 80 euros.
Design et interface
Démarrons avec l’habituel tour du propriétaire. Le Pixel 10 Pro Fold reprend quasiment à l’identique l’ergonomie de son prédécesseur. Nous retrouvons les deux écrans tactiles aux angles très arrondis et les mêmes matériaux : du métal pour les tranches, le châssis, le module photo et la charnière, du verre minéral Gorilla Victus 2 pour l’écran externe et la façade arrière. La finition fumée au dos est toujours d’actualité, elle est insensible aux traces de doigt. De même pour les tranches. L’écran interne est toujours protégé par d’épaisses bordures.
À l’arrière, nous retrouvons le module photo rectangulaire typique des générations 9 et 10. Un module protubérant, épais et anguleux. Il offre une excellente stabilité au smartphone quand il est fermé et posé sur une table. Les coins au niveau de la charnière sont toujours plus anguleux que leurs opposés, donnant au smartphone ce visuel très asymétrique. Le bouton de mise en marche cache, comme toujours, un lecteur d’empreinte très réactif et pratique au quotidien.
Nous notons quelques différences entre les deux générations de smartphone, mais aucune d’entre elles n’est importante au quotidien. Premier changement : l’écran externe passe de 6,3 pouces à 6,4 pouces, espace gagné en rognant sur les bordures. Le ratio de cet écran passe de 20/9e à 19,7/9e. Proportionnellement, l’écran est donc moins allongé et plus large.
Ce changement de dalle ne provoque qu’un changement anecdotique sur les dimensions du produit : quelques dixièmes de millimètres supplémentaires en largeur et en épaisseur qui sont essentiellement dus à la nouvelle charnière. Enfin, deux éléments techniques ont été déplacés de la tranche inférieure à la tranche supérieure : le tiroir de la carte SIM et un micro secondaire. Pour le reste, nous sommes en terrain connu. La prise en main reste agréable et l’utilisation aisée.
Côté logiciel, le Pixel 10 Pro Fold fonctionne sur Android 16 dès sa sortie de boîte. Une bonne nouvelle, en comparaison des Pixel 9 de 2024 qui ont dû attendre plusieurs semaines avant de bénéficier d’Android 15. Nous retrouvons ici tous les fondamentaux d’Android 16 : les boutons arrondis, les widgets malins et l’intégration à outrance de l’intelligence artificielle. Nous avons d’ores et déjà testé cette version du système d’exploitation lors de nos tests successifs des Pixel 10, Pixel 10 Pro et Pixel 10 Pro XL. Nous ne reviendrons donc pas sur ces éléments.
Le Pixel 10 Pro Fold étant un smartphone pliant, il profite de quelques adaptations de son interface liée à son form factor. L’intégration d’une vraie barre des tâches et non de raccourcis permanents en bas de l’écran. La possibilité de se prendre en selfie avec le capteur principal à l’aide de l’écran externe. La séparation en deux parties du clavier sur l’écran interne pour que les lettres soient toutes accessibles par les pouces. La prise en charge de l’écran partiellement ouvert pour une partie des applications système (dont YouTube et Appareil Photos). Samsung et Honor vont un peu plus loin sur cette partie. Nous aurions bien aimé que Google en fasse autant.
Écrans, performances et batterie
Passons aux tests techniques en commençant par les écrans. Des dalles LTPO AMOLED qui n’ont qu’assez peu changé en un an. L’écran principal profite d’une luminosité améliorée à 1800 nits en mode automatique avec des contenus HDR (avec des pointes pouvant monter à 3000 nits). Notre sonde nous indique une luminosité manuelle maximale de 1229 nits. Une très belle performance. Pour le reste, aucun changement ; définition Full HD, résolution 374 pixels par pouce, taux de rafraichissement maximal à 120 Hz.
L’écran externe subit plus de changement, comme nous l’avons vu précédemment. Il est légèrement plus grand (6,4 pouces). Son ratio a changé (19,7/9e). Sa définition Full HD+ s’adapte à cela, ce qui a une conséquence sur la résolution qui passe de 422 à 406 pixels par pouce. La luminosité automatique est identique à celle de l’écran interne : 1800 nits en HBM avec des pointes à 3000 nits. Nous avons mesuré une luminosité manuelle maximale de 1362. Ce qui est également très élevé.
La colorimétrie des deux écrans reste très bonne. Avec le mode couleur naturel (et en désactivant la colorimétrie adaptative), l’écran externe atteint un Delta E moyen de 1,7 et une température moyenne des couleurs de 6540°. Le blanc est tout aussi proche de la valeur idéale : 6543°. Avec le même profil colorimétrique, l’écran interne présente des résultats équivalents : un Delta E moyen de 1,7 également et une température moyenne à 6478°. La température du blanc est à 6558°.
Sous ces écrans, vous retrouvez le fameux Tensor G5, chipset créé par Google pour sa dernière génération de smartphone. Nous avons d’ores et déjà testé ce composant, accompagné ici de 16 Go de RAM. Mais l’ergonomie du Pixel 10 Pro Fold nous ont amenés à penser qu’il pourrait encore nous réserver quelques petites surprises. La réponse est non. Le Tensor G5 développe ici la même puissance qu’avec les autres Pixel 10.
Ainsi, les résultats sont très bons sur la partie CPU et un peu moins grandiloquents sur la partie GPU, avec une absence remarquée de la compatibilité Ray Tracing. Nous sommes largement en dessous d’un Apple A19 Pro ou d’un Snapdragon 8 Elite. Nous continuons donc de penser que le Pixel 10 Pro Fold ne s’adresse pas vraiment aux joueurs avertis, mais plutôt aux utilisateurs cherchant un usage « standard » de leur téléphone. Ce qui n’est pas le cas du Galaxy Z Fold 7, lequel est bien plus adaptable.
Paradoxalement, le Pixel 10 Pro Fold peut soutenir une longue période de charge intense. Les benchmarks montrent que la puissance ne baisse que de 20 % pour réguler la température interne. Une température qui peut monter à 48°C sur l’écran interne, 46°C à l’arrière et 42°C sur les tranches. La chaleur se dissipant par les pièces métalliques, le verre du dos et l’écran interne, il est conseillé d’ouvrir le Pixel 10 Pro Fold en utilisant une application gourmande. Et ce même si la consommation d’énergie est plus importante.
Transition idéale pour évoquer la batterie du Pixel 10 Pro Fold. Ou plus des deux batteries, puisque l’énergie est répartie sur deux unités cumulant une capacité de 5015 mAh. Ce qui représente une hausse de 365 mAh par rapport au Pixel 9 Pro Fold. C’est plus que le Galaxy Z Fold 7, mais c’est moins bien que le Magic V5.
Conséquence directe de cette progression, l’autonomie du téléphone est meilleure. En usage continu, elle varie entre 14 heures avec l’écran interne uniquement et 18 heures avec l’écran externe seulement. Soit une autonomie en utilisation standard qui varie d’une journée et demie à deux jours selon le pourcentage de vos usages de l’écran interne. C’est autant que le Magic V5, dont le SoC est plus gourmand. Les joueurs peuvent compter sur une autonomie comprise entre 4 et 7 heures selon la qualité du jeu et l’écran que vous utilisez.
Une fois la batterie déchargée, nous passons à la case recharge. Le Pixel 10 Pro Fold est compatible charge 30 watts en filaire avec un chargeur PowerDelivery PPS et 15 watts sans fil avec un chargeur Qi2. Armé d’un chargeur 120 watts et du câble officiel Google, le Pixel 10 Pro Fold se recharge plus lentement qu’annoncé : 37 % en 30 minutes alors qu’il devrait dépasser les 50 % durant cette période. Trouver un chargeur compatible n’est pas aisé, car rares sont ceux dans vos tiroirs qui vous permettront d’atteindre la vitesse optimale. Nous avons mis 72 minutes pour arriver à 80 % et 108 minutes pour arriver à 100 %.
Comme les autres Pixel, ce smartphone est équipé de plusieurs outils pour optimiser la santé de la batterie : la recharge adaptative, activée par défaut, et la limite de charge qui bloque le cycle à 80 %. Un indicateur permet également de connaitre l’état d’usure de la batterie.
Photo, vidéo et audio
En photo, le Pixel 10 Pro Fold suit scrupuleusement l’exemple de ses prédécesseurs. Nous avons trois modules à l’arrière, dont seul le principal est équipé d’un capteur haute définition de 48 mégapixels, et de deux capteurs selfies assez petits et de faible définition. Nous sommes très loin de la configuration du Pixel 10 Pro et plus près de celle du Pixel 10 « standard ». Et c’est évidemment dommage pour un smartphone à ce prix.
En comparaison du Pixel 10 Pro, bien moins onéreux, vous avez un capteur principal plus grand, un capteur pour les zooms plus grand ET plus précis, un capteur ultra grand-angle plus grand, plus précis, plus lumineux ET avec plus de piqué. N’oublions pas non plus les capteurs selfies qui vont manquer de finesse. Voici tous les détails :
Principal : capteur 48 MP, ouverture f/1.7, taille du capteur 1/2 pouce, stabilisateur optique et autofocus Dual Pixel
Téléobjectif : capteur 10,8 MP, ouverture f/3.1, taille du capteur 1/3,2 pouce, stabilisateur optique, autofocus Dual Pixel, rapport de zoom 5x
Panorama : capteur 10,5 MP, ouverture f/2.2, taille du capteur 1/3,4 pouce, autofocus à détection de phase, angle de vue 127°
Selfie (avant et arrière) : capteur 10 MP, ouverture f/2.2, taille du capteur 1/3,94 pouce, autofocus à détection de phase
Avec une telle configuration, inutile de dire que les résultats sont… disparates. Et pourtant, grâce à l’intelligence artificielle, les résultats sont globalement corrects. D’un côté, vous avez un très bon capteur principal qui réalise de très bons clichés en journée et en soirée, grâce à une bonne maitrise de la lumière, un bon piqué et des couleurs très vives. Et l’autofocus est rapide et précis.





Les portraits sont naturels, malgré la reconstruction algorithmique imposée à chaque cliché. Les photos de détails sont précises. Le zoom lossless 2x est également très correct. Le mode « vision de nuit » n’est pas indispensable en soirée.




En vidéo, ce module est une vraie réussite, notamment en journée. Nous avons cependant trois regrets. D'abord, sa luminosité est limitée par la taille des cellules photosensibles pour les vidéos en soirée, ce qui assombrit la scène, surtout en lossless. Ensuite, le Tensor G5 est si limité qu'il est impossible de filmer en 4K, en HDR et en 120 images par seconde en même temps. Il faut choisir deux de ces options et sacrifier la troisième. C’est évidemment une limitation due au processeur. Enfin, il y a énormément de reflets parasites sur les lentilles en vidéo.




Et de l’autre côté, vous avez tout le reste. Des capteurs qui, épaulés par l’intelligence artificielle, font un bon job la journée, quand la lumière est abondante. Que ce soit les macros et les paysages avec l’ultra grand-angle, les portraits avec les deux capteurs selfies ou encore les zooms avec le téléobjectif. Le zoom numérique est d’ailleurs en journée surprenant de précision, même avec le rapport 20x (le plus élevé) en photo et 10x en vidéo. C’est évidemment en soirée que ces capteurs vont atteindre leurs limites. Le mode vision de nuit devient indispensable.







Quelques mots sur l’audio pour finir : le Pixel 10 Pro Fold reprend la configuration stéréo quasi symétrique de son prédécesseur, avec un module sur la tranche inférieure et un autre sur la tranche supérieure. Les deux éléments ne sont pas tout à fait identiques. Celui de la tranche inférieure nous semble plus petit que son opposé. En outre, ils ne sont pas situés exactement à l’opposé l’un de l’autre. Mais, malgré cela, l’expérience audio est globalement bonne.
Même si les médiums prennent largement le dessus sur les autres fréquences, les aigus et les basses sont présents et la scène sonore est plutôt ample. Les basses sont d’ailleurs perceptibles à partir de 50 Hz environ. Notez la présence d’une option « audio spatial » dans l’interface, qui dynamise un peu plus la scène sonore.
Le volume sonore est également bon. Inutile de monter au-dessus des 50 % pour bien profiter de tous les contenus multimédias. En montant au-dessus, des grésillements peuvent se faire sentir, notamment sur le haut-parleur situé à côté du port USB. À 100 % du volume, le smartphone produit des pointes à 97 décibels.
À l’arrière du smartphone, dans le module photo, se trouve un microphone. Ce dernier sert à la capturer le son des vidéos prises avec le Pixel 10 Pro Fold. Cela permet de réduire les bruits ambiants et de se concentrer sur les voix, avec même la possibilité de focaliser l’attention du micro sur un sujet. C’est très pratique.
Alors, on achète ?
Le Pixel 10 Pro Fold prouve la belle maitrise de Google sur le segment des smartphones pliants. Certes, la proposition n’est ni la plus originale. Certes, elle n’a pas beaucoup changé en un an. Mais elle reste très cohérente. Et elle ne fait aucune concession gênante sous prétexte d’une innovation ergonomique ou technique, notamment sur l’autonomie. En outre, cette proposition de Google est moins inaccessible que celles des concurrents.
Si le Pixel 10 Pro Fold conserve la cohérence et les atouts de son prédécesseur, il en garde aussi quelques défauts, que ce soit au niveau de la puissance de son processeur ou les possibilités de sa configuration photo. À 1900 euros, il est impensable de proposer une configuration équivalente à celle d’un smartphone deux fois moins cher (le Pixel 10). Et ce même si l’intelligence artificielle optimise intensément les photos. Ce n’est pas cela que nous attendons d’un smartphone à quasiment 2000 euros.
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Le Pixel 10 Pro Fold est un bon smartphone avec de nombreuses qualités, au niveau interface, design, autonomie et gestion des performances. Il ne conviendra cependant pas à tous les utilisateurs les plus exigeants, notamment sur la partie jeu et la partie photo. Un constat bien dommage quand le produit est vendu 1899 euros. A quand un smartphone pliant sans concession chez Google ?
- Le beau design avec sa finition brossée
- La colorimétrie et la luminosité des deux écrans
- La stabilité des performances sur la longueur
- L'autonomie en nette amélioration
- Les photos réalisées par le capteur principal
- L'interface bien pensée et dépourvue de logiciels commerciaux
- Le prix moins élevé que la concurrence
- L'arrière gout de réchauffé partout sur la fiche technique
- Les performances en dessous des concurrents
- La trop forte implication des algorithmes dans la partie photo
- Le bruit et les reflets en vidéo de nuit
- Les grésillements en audio quand le volume est élevé
- La qualité globale des photos de nuit
- La charge rapide difficile à activer sans acheter un chargeur

