Test Realme GT 8 Pro : un smartphone qui a enfin du caractère

realme gt 8 pro test

Un an après le GT 7 Pro, Realme revient avec le GT 8 Pro. Le positionnement est le même : une fiche technique ambitieuse et complète, accompagnant une idée ingénieuse au niveau du design. Le tout à un prix qui ne change pas en un an. Mais est-ce que Realme en a aussi profité pour corriger les défauts du GT 7 Pro ? Réponse dans ce test complet.

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Il n’est certainement pas très facile de vivre dans l’ombre d’un grand frère. C’est clairement le cas de Realme qui doit composer avec sa « famille ». Oppo d’une part, avec son positionnement haut de gamme et sa belle notoriété sur le marché chinois. Et OnePlus d’autre part, chantre du rapport performance-prix et expert de campagnes vitales depuis sa création il y a 11 ans par Carl Pei et Pete Lau. Et heureusement que Realme connait un franc succès en Inde, sinon elle aurait bien des difficultés à trouver sa propre identité et à se démarquer.

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Il suffit pour s’en convaincre d’observer leurs modèles haut de gamme respectifs, tous sortis cet automne. Le Find X9 Pro chez Oppo. Le OnePlus 15 lancé en novembre. Et enfin le Realme GT 8 Pro. Ce dernier est officiellement lancé en France aujourd’hui, après quelques semaines de teasing sur les réseaux sociaux durant lesquelles nous avons avons évoqué son design dans un premier temps, ses performances dans un deuxième temps et son prix dans un dernier temps.

Les trois smartphones partagent de nombreux éléments techniques. Même processeur entre OnePlus et Realme. Même écran entre OnePlus et Oppo. Même capteur photo dans le zoom optique entre Oppo et Realme. Etc. Realme ne doit donc pas seulement composer avec la concurrence (Poco, Motorola, ZTE, etc.), mais aussi avec la « famille ». Comment la marque parvient-elle à se différencier, tout en conservant sa compétitivité ? Y a-t-il encore de la place pour de l’innovation ? Le GT 8 Pro est-il meilleur que le GT 7 Pro ? Découvrez nos réponses dans ce test complet.

Prix et date de disponibilité

Le prix public conseillé du Realme GT 8 Pro démarre à 1000 euros, à un centime près. Le smartphone se décline en deux configurations. La meilleure des deux est elle-même disponible en deux moutures : une standard et une « Dream Edition » qui reprend les codes du Realme GT 7 Dream Edition que nous avons testé cet été. La Dream Edition ne diffère techniquement pas de la version standard. Les différences concernent l’esthétique (coque et interface) et les accessoires fournis. Voici les prix des trois déclinaisons du GT 8 Pro :

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  • 12+256 Go : 999,99 euros
  • 16+512 Go : 1199,99 euros
  • 16+512 Go Dream Edition : 1299,99 euros

Frôlant la limite des 1000 euros, sans la dépasser, le Realme GT 8 Pro n’est pourtant pas le moins cher des smartphones sous Snapdragon 8 Elite Gen 5. Trois autres modèles précédemment lancés sont moins onéreux : le Poco F8 Ultra de Xiaomi (à partir de 833 euros), le OnePlus 15 (à partir de 979 euros) et le RedMagic 11 Pro (à partir de 699 euros). Le Realme GT 8 Pro veut concurrencer les modèles haut de gamme et n’hésite pas à se comparer à l’iPhone 17 Pro Max ou au Find X9 Pro. Mais il est moins cher que ces derniers.

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Le Realme GT 8 Pro se décline en deux coloris : bleu (notre version de test) et blanc (pas de version verte en France). Dans la boîte, le téléphone est accompagné d’une coque de protection, un tournevis et deux vis, ainsi qu’un câble USB-A vers USB-C. Nous reviendrons sur la présence de ce tournevis dans la boîte. Une protection d’écran contre les rayures est posée en usine. La version Dream Edition a des accessoires supplémentaires : un chargeur 120 watts, une seconde coque et un second habillage pour le module photo.

Design et interface

À première vue, le Realme GT 8 Pro est un smartphone comme les autres. Des faces plates. Des tranches droites en aluminium. Des angles arrondis et des bordures douces. Un capteur selfie centré en façade. Un module photo circulaire qui ne déséquilibre pas le téléphone. Et des éléments matériels positionnés de façon classiques tout autour du châssis. Si sa fiche technique ne dément pas cet a priori, le design est suffisamment travaillé pour le démentir. Nous avons deux arguments pour le prouver.

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Le premier est le matériau de la version bleue. Nous en avons déjà parlé dans un article dédié : il est extraordinaire. Il s’agit d’un similicuir polyester et papier, recouvert d’organosilicone. Visuellement, cela ressemble à du papier avec les légères pliures qui forment des motifs. C’est très élégant. Et le toucher est très doux. Cela ne retient évidemment pas les traces de doigt. Et le téléphone ne glisse pas. Nous nous demandons si ce matériau résiste au temps et aux épreuves du quotidien… La version blanche du téléphone est beaucoup plus classique, avec un dos en fibre de polycarbonate poli.

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Le deuxième argument est le module photo. L’habillage métallique de ce dernier est amovible et interchangeable. Vous avez deux vis accessibles sur les côtés. Il suffit de les enlever avec le tournevis fourni et vous pouvez changer la coque. Pour les besoins de ce test, Realme nous a fourni le second habillage rectangulaire. Vendu quelques dizaines d’euros avec une coque assortie, celui-ci est fourni avec la version Dream Edition. Et d’autres marques d’accessoires peuvent en fournir. Notez que, si vous avez une imprimante 3D, Realme fournit aussi les cotations nécessaires pour créer la vôtre.

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Realme fait l’impasse ici sur le bouton matériel supplémentaire et personnalisable, contrairement à Oppo et OnePlus, évitant ainsi de se faire qualifier de copieur. Nous aurions quand même apprécié un déclencheur mécanique pour la photo, comme Sony ou Apple. Sous l’écran, vous retrouvez un lecteur d’empreinte digitale positionné plus haut que certains concurrents : il est très pratique. Le GT 8 Pro est très légèrement plus petit que son prédécesseur, aussi large et un peu moins épais (8,2 mm). Il est aussi légèrement plus léger (214 grammes). Enfin, il conserve sa certification IP68/69.

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Une fois l’écran allumé, nous arrivons sur Realme UI, ici en version 7.0. Celle-ci est basée sur Android 16 et est calée sur ColorOS 16 chez Oppo. Il s’agit d’une nouvelle version de l’interface de Realme par rapport à la génération « GT 7 » (GT 7 Pro, GT 7 et GT 7T). Même si elle reprend les fondamentaux de la version 6.0 (tiroir d’applications activé par défaut, volets séparés pour les notifications et les réglages rapides, volet latéral pour les raccourcis), Realme UI 7.0 apporte quelques nouveautés visuelles interessantes, notamment :

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  • De nouvelles icônes pour les applications système
  • De nouvelles options de personnalisation de l’interface, des icônes et de l’écran de verrouillage
  • Une légère réorganisation du volet de réglages rapides
  • Un nouvel aplat semi-transparent « effet verre poli » pour le dock, les dossiers, les widgets et les réglages rapides

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Dans cette nouvelle version de Realme UI, vous retrouvez aussi quelques nouveautés liées à l’intelligence artificielle, notamment Espace Mental (cet ersatz d’Essential Space de Nothing également disponible sur ColorOS et OxygenOS), Boucle intelligente (qui ressemble à Magic Ring chez Honor), un planificateur IA qui analyse le contenu de l’écran pour créer des alertes, ou encore le résumé intelligent des notifications. Nous retrouvons aussi l’aide au cadrage que Realme a intégré au GT 7 et au GT 7T, ainsi que Gemini Live, accessible avec un appui long sur le bouton de mise en marche.

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AI Studio

Vous retrouvez bien sûr toutes les applications système habituelles (issues de ColorOS), dont AI Studio (pour créer des images avec l’IA) et App Market (boutique alternative au Play Store), ainsi que quelques applications partenaires. Nous en comptons une demi-dizaine : Instagram, Facebook, Netflix, Temu et TikTok. Le smartphone profitera de 4 ans de mise à jour du système d’exploitation et de 5 ans de mise à jour de sécurité. C’est dans la moyenne du marché, même si nous en voudrions un peu plus.

Écran, processeur et batterie

En façade, nous ne retrouvons pas le même écran que celui du GT 7 Pro, ni des GT 7 ou GT 7T, ni même des OnePlus 15 et Find X9 Pro. La taille est très similaire (6,79 pouces contre 6,78 pouces pour la majorité des autres). Le ratio change légèrement : 19,5/9e pour le GT 8 Pro contre 19,8/9e pour le GT 7 Pro. Ce qui explique la hauteur un peu plus petite. La définition passe de 1,5K à 2K. La résolution augmente donc, pour atteindre les 508 pixels par pouce. C’est LA bonne nouvelle de cet écran.

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Mais il y a aussi une mauvaise nouvelle. La dalle est AMOLED LTPS et non plus LTPO. Cela veut dire que le taux de rafraichissement, qui peut monter ici à 144 Hz maximum (contre 120 Hz précédemment), n’est pas autant adaptable qu’avant. Il existe donc qu’une poignée de paliers : 60 Hz, 90 Hz, 120 Hz et 144 Hz. La luminosité de l’écran ne change pas sauf en pointe locale, passant de 6500 nits à 7000 nits. Avec notre sonde, nous avons mesuré une luminosité maximale de 580 nits, voire 960 nits avec l’option « luminosité supplémentaire ». Et ce quel que soit le profil colorimétrique. C’est tout aussi bien qu’en 2024.

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De même, la colorimétrie du GT 8 Pro est quasiment aussi bonne que l’an passé. Nous avons mesuré un Delta E moyen de 1,9 avec le profil professionnel (le meilleur des trois profils colorimétriques), avec une présence du bleu un peu trop accentuée. La température moyenne atteint 6377°. C’est très légèrement plus bas qu’avant. Mais le blanc est mesuré à 6450°, ce qui est très bon, alors qu’il atteint les 6700° avec le profil naturel (avec une légère teinte bleutée). Le gamma moyen atteint 2,1 avec des valeurs idéales quand la luminosité est faible et une baisse de la courbe quand la luminosité est forte.

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Dernier détail important : ce nouvel écran perd sa certification Dolby Vision, mais elle conserve la compatibilité HDR10+ et gagne le HDR Vivid, une technologie moins courante en Europe, mais très présente en Chine (chez Huawei, Honor, Xiaomi ou encore OnePlus).

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Sous le capot, nous retrouvons le fougueux Snapdragon 8 Elite Gen 5. Realme a été la première marque à officiellement adopter le SoC de Qualcomm. Et nous avons même publié un article révélant nos premiers scores sur AnTuTu. C’est un composant que vous retrouvez également chez Poco, OnePlus ou encore RedMagic. Et il devrait apparaitre chez d’autres marques dans les prochains mois. Il est accompagné ici de 12 ou 16 Go de RAM.

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Notre version en dispose de 16 Go, avec 12 Go de RAM virtuelle activée par défaut (qu’il est possible de réduire ou désactiver). Une configuration largement suffisante pour atteindre des sommets. Nous avons atteint les 4 millions de points sur AnTuTu avec le GT 8 Pro, comme promis par la marque. Et nous avons également atteint de très beaux résultats sur les autres outils de benchmarks. Vous pouvez le voir avec les captures d’écran ci-contre. Le Dimensity 9500 du Find X9 Pro et l’A19 Pro de l’iPhone 17 Pro Max offrent des scores assez proches, mais tout de même inférieurs.

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Le SoC est très puissant, mais a aussi un caractère ardent. La température monte vite et fort quand le SoC est sollicité par un benchmark. Notre caméra thermique a relevé 53°C sur l’écran, 56°C sur la coque à l’arrière (juste à droite du module photo) et 49°C sur certaines parties du contour métallique. C’est assez élevé. Conséquence, la stabilité de la plate-forme est peu élevée. Elle est comprise entre 35 % et 65 % en fonction des tests.

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Pour alimenter cette plate-forme gourmande, Realme opte ici pour une batterie en silicium carbone gargantuesque, offrant une capacité de 7000 mAh. Cela représente 500 mAh de plus que le Realme GT 7 Pro. Notez toutefois qu’il s’agit de la batterie la moins généreuse de la fratrie du groupe Oppo sur cette fin d’année : 7300 mAh pour le OnePlus 15 et 7500 mAh pour le Find X9 Pro. C’est un peu dommage. D’autant plus que l’écran du GT 8 Pro consomme un peu plus que celui des deux autres modèles cités ici (définition 1,5K et compatible LTPO).

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L’augmentation de la capacité de la batterie a un impact direct sur l’autonomie du smartphone. Elle est ici plus élevée que celle du GT 7 Pro (mais, sans surprise, moins élevée que celle du Find X9 Pro). PCMark nous indique que le GT 8 Pro peut quasiment tenir 22,5 heures en usage standard continu. Nous traduisons ce score par deux jours et demi d’utilisation. Ce qui est très bien. Pour les gamers, l’autonomie s’échelonne entre 3 et 6 heures selon la complexité des graphismes.

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Une fois la batterie déchargée, il faut passer par la case recharge. C’est l’un des seuls domaines où le GT 8 Pro a un avantage face au Find X9 Pro. En effet, le smartphone est compatible, comme son prédécesseur, avec les chargeurs filaires Super VOOC 120 watts et les chargeurs sans fil AirVOOC 50 watts. Armés de notre fidèle chargeur 120 watts signé Oppo et du câble USB fourni dans la boîte, nous avons pu entièrement recharger le GT 8 Pro en 50 minutes et quelques secondes à partir du téléphone éteint. Voici nos mesures intermédiaires :

  • 10 mn : 21 %
  • 20 mn : 45 %
  • 30 mn : 68 %
  • 40 mn : 87 %

Avec le même chargeur et sans le câble d’origine, la charge est bien plus lente : un peu plus de 65 minutes. Pour protéger la batterie, Realme UI propose plusieurs outils : la charge limitée (entre 80 % et 100 % avec une précision de 5 %), la charge lente et la charge programmée. Comme OnePlus, Realme propose le contournement de charge pour jouer tout en étant branché.

Photo, vidéo et audio

S’il est esthétiquement remarquable, le module photo du Realme GT 8 Pro est techniquement moins exceptionnel. Il est cependant moins banal que celui de son prédécesseur. Il y a en effet quelques changements qui montrent une vraie montée en gamme (même si cela manque encore d’autofocus sur les capteurs secondaires). Voici la configuration complète :

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  • Principal : capteur 50 MP, ouverture à f/1.8, taille du capteur 1/1,56 pouce, stabilisateur optique, autofocus multidirectionnel
  • Panorama : capteur 50 MP, ouverture à f/2.0, taille du capteur 1/2,88 pouce, angle de vue 116˚
  • Téléobjectif : capteur 200 MP, ouverture à f/2.6, taille du capteur 1/1,56 pouce, autofocus multidirectionnel, stabilisateur optique, zoom optique 3x
  • Selfie : capteur 32 MP, ouverture à f/2.4, taille du capteur 1/3,1 pouce

Où sont les changements ? D’abord, le téléobjectif, avec zoom 3x comme précédemment, est associé à un capteur Samsung 200 mégapixels pour des zooms « lossless » plus profonds. Et c’est le même capteur que celui du Find X9 Pro. Côté ultra grand-angle, le GT 8 Pro, reprend le capteur 50 mégapixels du OnePlus 15, oubliant l’anecdotique capteur 8 mégapixels du GT 7 Pro. Et Realme double la définition du capteur selfie. Le module principal ne change guère, tandis que le capteur colorimétrique est de retour. Pour accompagner, cela, le GT 8 Pro bénéficie de nouvelles lentilles certifiées par Ricoh, ainsi que d’un mode photo au nom de la marque japonais.

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Les photos produites par le GT 8 Pro ne sont pas parfaites. Mais elles montrent de vraies améliorations. En journée, le capteur principal continue de faire un excellent travail sur la lumière et les textures, qu’il s’agisse d’une plante, d’un animal de compagnie ou d’un sujet humain. En soirée, ce module conserve de belles qualités, sans avoir besoin obligatoirement de passer par le mode vision nocturne. Le mode Ricoh profite d’un profil colorimétrique intéressant pour des photos « vintage ». Le bruit différent du déclencheur rappellera des souvenirs aux amateurs d’argentique. La mise au point est généralement précise, même si elle n'est pas particulièrement rapide.

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Ultra grand-angle à gauche et principal à droite
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zoom lossless 2x

Le mode nuit est souvent très correct. Il maitrise mieux la lumière que le mode standard (quand le mode nuit automatique est désactivé). Quand il fait très sombre, il apporte du détail sur les textures tout en illuminant la scène. Avec certains capteurs, le résultat peut paraitre artificiel, notamment au niveau du contraste des couleurs. Avec le capteur principal, il n'est pas forcément utile.

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Sans et avec mode nuit
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Sans et avec mode nuit
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Zoom lossless 2x

Le téléobjectif est l’atout majeur du GT 8 Pro face à son prédécesseur. Un capteur plus grand, mieux défini, et cela sans sacrifier la luminosité : c’est un bel effort. Et cela se ressent aussi bien en photo qu’en vidéo. De jour, le zoom optique est bon et le rapport lossless 6x est excellent pour des photos de proximité très dynamiques et détaillées. Le zoom numérique est visiblement aidé par l’intelligence artificielle, car les photos restent nettes jusqu’au rapport 20x en journée et 10x en soirée (avec le mode nuit).

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Mode Ricoh
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Mode Ricoh

Le module ultra grand-angle profite de la montée en définition de son capteur, pour des photos de meilleures tenues, notamment en soirée où les photos et les vidéos sont plus lumineuses qu’avant, même si cela reste encore plus sombre qu’avec les autres modules. Ce n’est pas une surprise compte tenu de la taille du capteur.

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Mode portrait, zoom lossless 2x
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Mode portrait, zoom lossless 2x
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Mode portrait, capteur selfie

Les portraits sont globalement bons, quel que soit le capteur, avec cependant quelques différences sur le traitement de l’image. Le capteur principal s’en sort mieux que les autres, suivi de près par le capteur selfie, qui tire vraiment parti de sa nouvelle définition. Quel dommage qu’il ne soit pas pourvu d’un autofocus.

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Capteur principal, zoom lossless, mode “macro”
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Capteur principal, zoom lossless, mode “macro”

Nous avons évidemment quelques remarques moins positives. D’abord, l’absence d’autofocus sur l’ultra grand-angle est un problème : la mise au point sur un sujet au premier plan est impossible. Les photos sont donc souvent floues, parce qu’il faut faire le réglage à l’œil et à la main. Le capteur selfie est moins sujet à ces flous disgracieux, mais peut quand même en être victime en soirée.

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Ultra grand-angle
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Ultra grand-angle
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Ultra grand-angle, avec mode nuit
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Ultra grand-angle, sans et avec mode nuit

Le téléobjectif n’est pas adapté aux portraits. Il lisse les textures de la peau et altère les couleurs. De même, le zoom lossless du capteur principal n’est pas si « lossless » qu’il le prétend : nous voyons une baisse de qualité des textures et des détails.

Les contre-jours sont globalement bons, mais la plage dynamique n’est pas aussi large que nous l’espérions, perdant des détails dans les zones surexposées ou sous-exposées. Nous notons une très légère différence colorimétrique entre les capteurs. Le module ultra grand-angle et le capteur selfie sont plus « froids » et ternes que les deux autres modules.

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Zoom 3x
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Zoom 6x
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Zoom 20x
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Zoom 3x, sans mode nuit
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Zoom 6x, avec mode nuit
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Zoom 10x, sans et avec mode nuit

Finissons ce test par l’audio. Nous retrouvons dans ce téléphone une configuration stéréo asymétrique classique avec un premier haut-parleur sur la tranche inférieure et un second dans l’écouteur téléphonique. Ce dernier dispose de deux « sorties » : un en façade et un sur la tranche, accentuant ainsi son volume sonore. Cet ensemble offre un son clair et agréable.

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À 50 % du volume, les médiums sont très présents, mais laissent tout de même de la place aux basses et même aux aigus, ces derniers étant les moins perceptibles. Les basses sont audibles à partir de 50 Hz, ce qui n’est pas si mal. À 100 % du volume, le son est toujours qualitatif. Le volume est assez fort, certes, mais il ne dépasse pas les 100 décibels. En revanche, nous constatons quelques scintillements, voire même de petits grésillements. Ce n’est pas très grave.

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Le Realme GT 8 Pro est compatible Bluetooth 6.0. Il prend en charge les codecs usuels, SBC et AAC, ainsi que les codecs de Qualcomm, aptX HD, Lossless et Adaptive. À cela s’ajoute le LHDC 5, ce codec utilisé principalement par les marques chinoises (notamment Huawei, Honor et Xiaomi). Il est compatible LE Audio et donc par extension le LC3 (certainement par une mise à jour). Realme UI intègre OReality, l’égaliseur simple d’Oppo qui adapte le profil sonore en fonction du contenu. Il n’y a pas d’égaliseur complet. Enfin, il n'y a pas de micro pour la captation vidéo. Dommage.

Alors, on achète ?

Si nous n’avons pas été charmés par le GT 7 Pro, malgré d’évidentes qualités techniques et ergonomiques, le GT 8 Pro nous a envoutés. Er ce malgré ces quelques petits défauts qui touchent la stabilité des performances, la surchauffe de son processeur, les problèmes de mise au point pour deux capteurs sur quatre, l’absence de LTPO… Des problèmes que nous avions déjà relevés pour certains en 2024.

Heureusement, il a de belles qualités pour lui. Son écran très lumineux, sa puissance de haute volée, sa batterie très généreuse et ses belles qualités en photo font de lui un smartphone très agréable à utiliser. Mais c’est évidemment son design qui nous attire. Le matériau de la version bleu. Le module photo personnalisable. Ce sont des idées inédites qui donnent enfin envie.

Note finale du test : Realme GT 8 Pro

Le Realme GT 8 Pro s'appuie fortement sur les acquis de son prédécesseur. Il en reprend le positionnement tarifaire et apporte les mises à jour attendues au niveau technique. Mais c'est avant tout au niveau esthétique que le GT 8 Pro marque la différence avec son prédécesseur, mais aussi avec quasi-totalité du marché. Une belle réussite, malgré quelques faux pas persistants.


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