Et si l’eau n’était pas le seul carburant de la vie ? La folle théorie qui remet tout en question

La recherche de la vie dans l'univers soulève tout un tas de questions épineuses, à commencer par l'importance de l'eau. À notre connaissance, celle-ci est essentielle au bon fonctionnement de la vie, du moins sur Terre. Certes, mais qu'en est-il des autres planètes ?

observatoire vera rubin
Crédits : RubinObs

À l'école, on vous a probablement appris que l'eau était LE composant essentiel de la vie. Après tout, nous sommes nous-mêmes composé en grande majorité de molécules H20. Puis, plus tard, vous êtes peut-être tombé sur une revue ou une vidéo de vulgarisation qui explique que le véritable composant de la vie est le carbone. Tout est cela est fascinant, mais ne répond pas vraiment à la question à 1 milliard de dollars : qu'en est-t-il des (potentielles) formes de vies extra-terrestres ?

En théorie, ce n'est pas demain la veille que nous poserons les yeux sur un alien, ces derniers étant probablement très éloignés de notre bonne vieille planète Terre. À vrai dire, il est même tout à fait possible que nous soyons la seule forme de vie dans l'univers… Mais avant d'en arriver à cette douloureuse conclusion, les scientifiques se demandent donc comment les aliens peuvent-ils survivre. Autrement dit, quel est leur “carburant”. Or, selon une récente découverte, il se pourrait que ce ne soit ni l'eau, ni le carbone.

Cette découverte change complètement notre conception de la vie

Sur la Terre, il existe de minuscules organismes qui tirent leur énergie non pas de la nourriture comme les animaux, ni du soleil comme les plantes, mais de réactions chimiques se déroulant dans leur environnement. On appelle ce procédé la chimiosynthèse. Seulement voilà, la chimiosynthèse ne déroule pas que sur notre planète bleue. Elle a également lieu sur Europe, un des satellites naturels de Jupiter.

Europe est depuis longtemps la cible favorite des scientifiques à la recherche d'extra-terrestres, notamment à cause de son gigantesque océan d'eau salée. Il s'avère qu'au fond de cet océan se trouve très probablement des rochers extrêmement chauds. Il suffirait alors qu'un peu de matière radioactive s'échappe de ces roches, sur une période de temps plus ou moins longue, pour qu'une réactin chimique ait lieu. Les molécules d'eau deviendraient alors des ions d'hydrogène et d'oxygène… libérant au passage de l'énergie.

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Énergie dont pourraient alors se nourrir des micro-organismes similaire à ceux sur Terre ! Pour vérifier cette théorie, une équipe de chercheurs ont reproduit les conditions d'un tel phénomène en regroupant des isotopes de potassium, Uranium-235 et Uranium-238. D'après leurs calculs, l'énergie dégagés par ces derniers seraient suffisantes pour supporter la vie. Et pas qu'un peu : assez pour être équivalente à un millier de baleine bleue !

Pour l'heure, il est bien entendu impossible de vérifier en personne cette théorie. Mais la mission Clipper de la NASA, lancée en 2024, pourrait bientôt nous livrer de premiers éléments de réponse. Il faudra toutefois attendre que l'appareil arrive sur Europe. Soit, pas avant 2030. On saura alors peut-être si la vie peut émerge de simples cailloux.

Source : Science


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