IPTV : ce pirate risque une amende de plusieurs millions d’euros, il s’en moque et ne se présente pas au tribunal
À la tête d'un immense réseau de streaming illégal, un pirate a préféré “snober” le tribunal alors qu'il a été pris la main dans le sac il y a deux ans et a continué ses activités. Les plaignants, parmi lesquels on compte Netflix et Paramount, ne vont pas en rester là et espèrent lui infliger une amende record.

L’affaire a commencé en mars 2025, lorsque des studios comme Disney, Netflix ou encore Amazon ont déposé plainte contre un certain Brandon Weibley, arguant d'une violation massive et délibérée du droit d’auteur. Ils l'accusent d’avoir mis en place de nombreux services d'IPTV illégaux, dont certains sont devenus assez populaires avec le temps, comme Shrugs ou Zing.
Grâce à ces services, les utilisateurs pouvaient accéder illégalement à plus de 9 000 chaînes TV et autres plateformes de streaming piratées. Il leur était possible ainsi de visionner des milliers de séries, de films, de documentaires, d'événements sportifs en direct, etc. Et Brandon Weibley ne serait pas un nouveau venu sur le marché de l'IPTV pirate, loin de là.
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Le principal intéressé aurait débuté son activité en 2017, en enregistrant le domaine beastmodebuilds.com et en vendant des abonnements à des services de streaming illégaux. Son nom aurait été par la suite associé à d'autres services du genre, comme Beast Mode Live, BTV, Viking Media ou encore GreenWing Media. Bien qu'il ait tenté de dissimuler son identité par tous les moyens, une petite erreur a permis aux enquêteurs de mettre la main sur son adresse e-mail personnelle et de remonter jusqu'à lui.
En 2023, les studios avaient déjà réussi à le confondre, mais il n’a pas cessé ses activités pour autant. Un petit changement de nom de domaine (vonwik.com) lui a permis de continuer à diffuser du contenu illégalement.
Il risque 9 millions de dollars d'amende, mais ignore magistralement de se rendre au tribunal
Pire, même : face à la récente injonction, Brandon Weibley ne s'est même pas donné la peine de comparaître ni même de répondre au tribunal.
Les studios ont donc décidé d'attaquer encore plus fort et demandent un jugement par défaut. Ils réclament les dommages-intérêts maximaux prévus par la loi, soit 150 000 dollars (environ 130 000 euros) par œuvre piratée. Pour cela, ils s'appuient sur un simple échantillon de 60 œuvres, soit au total 9 millions de dollars (environ 7,8 millions d'euros). Ils estiment que l’absence de défense de la part du pirate prouve le caractère délibéré de la violation et justifie des dommages-intérêts punitifs. Les studios demandent également une injonction permanente, afin de reprendre les noms de domaine associés et forcer les hébergeurs à couper toutes les plateformes illégales.
Le tribunal de Pennsylvanie n’a pas encore statué sur la requête en jugement par défaut émise par les studios. La juge de district Yvette Kane devra décider si les 9 millions de dollars de dommages-intérêts et l’injonction permanente sont justifiés ou non. Depuis le début de l'année, cette affaire est l'une des deux plus grosses opérations en justice menées par Hollywood et l'ACE (Alliance for Creativity and Entertainment). L'autre concerne Zachary DeBarr, à la tête d'Outer Limits IPTV, un service illégal à cause duquel il s'est vu infliger une amende de 15 millions de dollars (environ 13 millions d'euros).

