Test du Samsung Galaxy Note 10+ : un géant très convaincant

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Petite révolution en ce tranquille mois d’août : Samsung annonce non pas un, mais deux Galaxy Note ! Le Note 10+ complète par le haut le Note 10, désormais point d’entrée de ce qu’il faut bien appeler une gamme. Tous deux sont en commun l’utilisation du stylet S-Pen pour la prise de note, le dessin, la retouche d’images ou même d’autres usages inédits et assez futés (comme on le verra un peu plus loin). Ci-dessous, découvrez notre test du Samsung Galaxy Note 10+.

Test smartphone Samsung Galaxy Note 10+

Sur le papier, le vaisseau amiral du coréen pour la fin d’année semble bourré de bonnes idées sous bien des aspects. Il fallait au moins cela pour inciter les utilisateurs d’un Note 8 ou d’un Note 9 à renouveler son smartphone !

Traditionnellement destiné à un public professionnel, le Note 10+ s’ouvre à une audience grand public (et fortunée) par l’ajout de fonctions ludiques. Cela suffira-t-il pour séduire de nouveaux acheteurs ? Le prix himalayesque du Note 10+ se justifie-t-il ? Les nouvelles possibilités du S-Pen sauront-elles convaincre ? Pour le savoir, lisez notre test !

Notre test vidéo du Galaxy Note 10+

Tarif et date de lancement

Le Note 10+ est disponible en France depuis le 23 août en deux teintes : Argent Stellaire ou Noir Cosmos. Samsung le décline en version 256 Go et 512 Go aux prix respectifs de 1109 € et 1209 € (hors abonnement ou subvention). À n’en pas douter, ces prix sont très élevés, voire même prohibitifs pour certains utilisateurs potentiels. D’après Samsung, il se justifie par les technologies embarquées dont le coût R&D est de plus en plus cher. Accessoirement, le constructeur confie que les utilisateurs de produits Note sont parmi les plus fidèles et renouvellent leur matériel très facilement. Même s’il n’avance pas de chiffre pour corroborer cette affirmation, le coréen aurait tort de se gêner si les acheteurs répondent toujours présents…

Fiche technique

Galaxy Note 10+
Dimensions77,2 x 162,3 x 7,9mm
Poids196 g
Ecran6,8" Dynamic AMOLED Infinity-O HDR10+
Définition3040 x 1440 pixels (498 ppp)
Caméra frontale Avant : 10MP AF Dualpixel à détection de phase f/2,2 (champ de vision 80°)
Caméra dorsaleUltra grand-angle : 16 MP f/2,2 ; angle de vision 123°
Grand-angle : 12 MP ; double ouverture f/1,5 et f/2,4 ; OIS ; angle de vision 77°, AF Dualpixel à détection de phase
Téléobjectif : 12 MP f/2,1 OIS angle de vision 45°
DepthVision : ToF VGA f/1,4 ; angle de vision 72°
OSOneUI basé sur Android Pie
Mémoire interne256 / 512 Go
MicroSDOui
ConnectivitéBluetooth 5.0, Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac/ax (2,415GHz) VHT80 MU-MIMO, dual-band, WiFi Direct, hotspot
NFCOui
SoCExynos 9825 (7nm)
RAM12 Go
Capteur d'empreintes / reconnaissance facialeOui (ultrasonique sous l'écran) / Oui
Résistance à l'eauIP 68
Batterie4300 mAh
Port de chargeUSB Type-C
Recharge rapideOui
Recharge Qi sans filOui
ColorisAura glow (argenté), Aura black (noir), Aura white (blanc, non disponible en France pour l'instant)
Prix1109 € (256 Go) / 1209 € (512 Go)

Design : minimalisme brillant

Plus que jamais, Samsung donne dans le minimalisme en matière de design. Entièrement recouvert de verre, jamais un Galaxy Note ne nous a semblé aussi épuré. Notre version de test bénéficiait d’un revêtement dorsal argenté opalescent joliment baptisé Argent Stellaire. Lorsqu’il reçoit un rayon de lumière, il s’empresse de le diffracter et renvoie des reflets façon arc-en-ciel du plus bel effet. Signalons au passage que Samsung propose une version noir Cosmos, d’un noir beaucoup plus classique.

Nous l'avions déjà remarqué lors de notre brève prise en main : le Note 10+ bénéficie d’un design très réussi. De dimensions similaires à celle du Note 9, il se paye même le luxe de peser quelques grammes de moins (196 g contre 201 g pour le Note 9) et d’être moins épais de 0,9 mm (7,9 mm contre 8,8 mm). Cela ne l’empêche pas d’embarquer une dalle Dynamic AMOLED de 6,8 ’’ de diagonale (contre 6,4 ’’ pour son prédécesseur). L’écran est donc grand, mais tient dans dans le même boîtier (ou presque) que son prédécesseur.

Pour y parvenir, Samsung continue de pousser petit à petit les bordures noires et à sacrifier les dispositifs frontaux. Exit donc la caméra 3D avant et ses capteurs : il faudra désormais faire avec une reconnaissance faciale standard et se passer du (très) performant déverrouillage par l’iris. L’écouteur téléphonique ne disparaît évidemment pas, mais migre sur la face supérieure. Même chose pour le micro, qui s’efface pour trouver place à la base.

La caméra frontale, réduite à sa plus simple expression, trouve désormais place dans un petit poinçon. On s’en doute, certains puristes crieront très fort au scandale, à l’écran dénaturé. Pourtant, ce pauvre poinçon ne mesure que 4,5 mm de diamètre ! De plus, son placement dans la partie haute de la médiane de la dalle le rend pratiquement invisible. Pendant toute la durée de ce test, nous avions pratiquement oublié sa présence et il ne nous a gênés en aucune manière alors que nous avions un a priori négatif sur sa présence.

Dans la rubrique « nos chers disparus », celle du jack audio risque de faire parler d’elle puisqu’il s’agit d’une première sur les smartphones haut de gamme du coréen. Samsung la justifie par le besoin de faire de la place pour d’autres composants, dont la batterie et un moteur haptique (qui génère les vibrations) entièrement repensé. Les retours qu’il crée sont effectivement plus « francs » et bien plus agréables que ceux créés par les versions précédentes.

Autre disparition moins polémique, celle du lecteur de pulsations cardiaque logé au dos (quasiment inutilisé sur le Galaxy Note) et le déménagement du lecteur d’empreintes digitales. Celui-ci se déplace sur la face avant, et plus précisément sous l’écran. De type ultrasonique, nous l’avons trouvé à la fois fiable et rapide.

Les touches mécaniques sont quant à elles encore présentes, mais en effectifs réduits. Désormais regroupées sur le flanc droit, elles sont au nombre de trois : deux pour le contrôle du volume, la dernière étant multifonctions. Celle-ci sert à mise sous ou hors tension et invoquer Bixby, le peu populaire assistant maison. Elle devient en quelque sorte programmable et autorise enfin la mise au rencard de l’assistant vocal (ce que nous nous sommes empressés de faire lors de ce test).

Finissons rapidement cette description en précisant que l’emplacement pour le S-Pen ne bouge pas d’un iota et que le tiroir double SIM (ou SIM + Micro SD) se trouve sur la face supérieure.

Beau et fonctionnel : tels sont les qualificatifs qui nous viennent à l’esprit après ce test. Revers de la médaille, l’impressionnante aptitude de l’appareil à capter la moindre poussière ou trace de doigts. On ne saurait trop conseiller l’achat d’une coque transparente afin de minimiser les risques de salissures tout en profitant des jolis reflets de l’écran. Ce qui en plus apportera une protection supplémentaire en cas de chute à l’effet forcément désastreux sur un produit en verre.

Écran : une merveille poinçonnée

En tant que rédacteur plutôt paresseux, nous apprécions toujours la rédaction de l’avis concernant l’écran d’un Galaxy S ou d’un Note puisqu’il nous suffit de reprendre le texte de l’année précédente quasiment mot à mot !

Donc : l’écran du Note 10 plus est tout simplement merveilleux et représente ce que Samsung Displays sait produire de mieux à ce jour. La dalle Dynamic AMOLED de 6,8 ’’ de diagonale affiche 1440 x 3040 pixels au format 19:9 (densité de 498 ppp). Le ratio d’occupation de la face avant atteint un très respectable 91 %, soit l’un des plus importants croisés à ce jour.

Comme souvent chez le coréen, les couleurs sont un peu boostées afin d’être plus flatteuses à l’oeil. On pourra y remédier en faisant un tour par les paramètres d’affichage. On en profitera pour activer l’optimiseur vidéo afin de rendre plus réaliste le visionnage de films, ou la compatibilité HDR10+ si l’on dispose de sources compatibles.

On pourra aussi mettre en fonction le filtre de lumière bleue qui fatiguera moins l’oeil, au prix d’une modification de la colorimétrie peu compatible avec la véracité colorimétrique. Enfin, le mode sombre permet un affichage nettement plus reposant de l’interface et accessoirement moins consommateur d’énergie.

Performances : de mieux en mieux !

Le Note 10+ commercialisé en Europe embarque un processeur Exynos 9825 à huit coeurs gravé en 7 nm. Il est complété d’une unité neuronale et d’un GPU Mali-G76 MP12. Le processeur s’appuie également sur 12 Go de RAM. Enfin, le stockage interne de notre modèle de test se compose de 256 Go de mémoire de stockage de type UFS 3.0. À noter qu’une déclinaison embarquant, 512 Go de stockage est disponible.

Au petit jeu des performances brutes, le Note 10+ obtient un score Antutu de 348 796 points. Loin d’être ridicule, il n’égale toutefois les performances brutes des concurrents équipés d’un SnapDragon 855. Cela chagrinera sûrement les fanatiques des benchmarks, mais dans la pratique le Note 10+ est d’une célérité impressionnante. À aucun moment nous n’avons remarqué de ralentissement ou même de latence du couple Android 9 + OneUI. L’interface maison et l’OS restent fluides et réactifs, les 12 Go de mémoire vive autorisant l’ouverture simultanée d’une dizaine d’applications gourmandes en ressources. Le GPU, parfaitement dimensionné pour le gaming, offre d’excellentes performances avec les jeux les plus exigeants.

Aucun problème non plus lors de l’exécution de tâches lourdes comme la retouche photo ou le montage vidéo. À ce sujet, signalons que Samsung a travaillé main dans ma main avec Adobe afin de proposer une version de Premiere Rush optimisée pour le Note 10+.

Une fois de plus, nous constatons que la puissance de traitement brute n’est plus le critère principal d’évaluation d’un smartphone haut de gamme. L’optimisation logicielle et l’algorithme de gestion des ressources sont nettement plus importants. Signalons enfin que la chambre à vapeur en charge du refroidissement de l’électronique a fait l’objet d’attentions particulières. Outre son efficacité, elle est aussi la plus fine jamais développée, toutes marques confondues… pour l’instant.

Interface : OneUI prend son stylet (et nous notre pied)

Le Note 10+ embarque Android 9 et la surcouche maison OneUI dont nous avons déjà dit pat le passé tout le bien que nous en pensions. Le Note 10+ est le premier smartphone à stylet conçu pour OneUI (le Note 9 était livré avec Samsung Expérience qui fut mis à jour). Samsung a-t-il réellement optimisé sa nouvelle surcouche pour l’usage d’un stylet ? La réponse est oui, définitivement oui.

Élément primordial du Note 10+ (s’il vous est inutile, optez pour un Galaxy S, moins cher et tout aussi satisfaisant), le S-Pen en profite pour évoluer. Après avoir hérité d’une connexion Bluetooth avec le Note 9, le voici désormais équipé d’un accéléromètre et d’un gyroscope. Il peut donc détecter les mouvements faits par l’utilisateur lorsqu’il l’a en main, même lorsqu’il n’y a pas de contact avec l’écran.

L’utilisateur peut ainsi « télécommander » certaines applications à distance en dessinant des gestes dans l’air. Cela peut sembler gadget, mais l’idée est excellente. Dans la pratique, on pourra faire défiler les photos de l’album, piloter l’appareil photo, dérouler une présentation PowerPoint, etc. Tout ceci s’accompagne d’une augmentation impressionnante de la portée du S-Pen (donnée pour 50 mètres en terrain dégagé, contre 8 mètres sur le Note 9) ainsi que d’une autonomie que nous évaluons à 60 minutes en utilisation intensive.

L’application Samsung Notes gagne de nouvelles fonctionnalités comme la reconnaissance de l’écriture manuscrite, « pinch to zoom » (zoom jusqu’à 300 % sur la page par pincement) ou l’export de notes en différents formats. Le stylet se montre précis et sait reconnaître 4096 niveaux de pression. On apprécie la très§s faible latence lors du dessin ou de l’écriture, tout comme la possibilité de créer des documents composites (texte, dessins, images et sons).

Au fil des versions, Samsung améliore aussi DeX, l’interface façon PC équipant ses produits Premium. Avec un simple câble USB-C vers HDMI, on transforme ainsi le Note 10+ en un véritable ordinateur portable. Son écran fait alors face de trackpad et l’on peut lui adjoindre un clavier Bluetooth pour saisir du texte (ou utiliser pour cela le smartphone, bien entendu). Samsung a eu la bonne idée d’ajouter DeX Desktop afin d’autoriser l’utilisation de DeX sur un Mac ou un PC. Il faut pour cela installer l’application DeX Desktop sur l’ordinateur puis connecter le smartphone sur un port USB. On pourra alors accéder à l’intégralité du contenu du Note 10+, transférer des fichiers par simple glisser-déplacer de l’un vers l’autre, mais aussi utiliser toutes les applications Android depuis l’ordinateur. Nos tests, s'ils sont concluants, montrent toutefois que DeX Desktop souffre encore de querlques bugs (au moins sur MacOS). Ils devraient rapidement être corrigés.

Utiliser le Note 10+ et le S-Pen est un véritable plaisir. Nous l’avons sollicité à de nombreuses reprises pour la prise de notes, le dessin et la retouche photographique. La surcouche OneUI, parfaitement adaptée à l’appareil, contient de nombreux ajouts facilitant l’utilisation du stylet. Citons pour l’exemple Air Command qui propose des raccourcis dès que l’on sort le S-Pen de son logement ou encore Note Express autorisant la prise de notes sur l'écran sans avoir à déverrouiller le smartphone. N’en déplaise aux détracteurs de Samsung, OneUI est de loin la surcouche plus réussie disponible pour Android. On attend avec impatience la mise à jour vers Android 10 qui devrait s’accompagner d’une version encore améliorée de OneUI.

Audio : So long, old Jack !

On l'a brièvement évoqué lors de l’analyse du design, le bon vieux port audio Jack 3,5 mm n’est plus d’actualité sur le Note 10+. On pourra le regretter, maudire Samsung, pleurer ou porter un brassard noir, mais le résultat sera le même et il faut se faire une raison : le jack audio appartient bien au passé. Si l’on tient absolument à l’utilisation d’un casque filaire, il faudra faire avec les écouteurs AKG USB-C fournis. On pourra aussi passer un adaptateur USB-C optionnel qu’il faudra acquérir séparément (il n’y a pas de petits profits, comme dirait Apple). Vu le niveau de prix du Note 10+, on aurait trouvé normal que celui-ci soit fourni en standard.

Les intra-auriculaires USB-C fournis, d’origine AKG (propriété de Samsung), produisent un son de très bonne tenue. Et pour tout dire, ils font à notre avis partie de ce que l’on peut trouver de mieux en standard avec un smartphone (même s’ils ne sont pas parfaits). Il faudra toutefois prendre le temps de choisir avec soin les embouts les plus adaptés à ses conduits auditifs parmi les trois fournis.

Le Note 10+ est compatible Dolby Atmos et dispose avec Adapt Sound d’un mécanisme d’optimisation du son assez intéressant. Par défaut, trois profils sont proposés en fonction de l’âge de l’utilisateur. Pour obtenir une meilleure reproduction, on pourra effectuer un court test afin de créer un profil personnalisé. Ce n’est certes pas une nouveauté – la fonction est déjà présente sur les S10 – mais un avantage appréciable. On tirera aussi profit de la fonction « Son d’application séparé » qui autorise l’envoi de l’audio d’une application vers une source extérieure, le son des autres apps restant sur le smartphone (par exemple Spotify sur une enceinte Bluetooth, les appels téléphoniques sur le smartphone).

Le Note 10+ embarque une paire de haut-parleurs stéréo qui produit un son très correct compte tenu du peu d’espace dont ils disposent. Bien sûr, il ne faut pas s’attendre à de la haute-fidélité. Mais le son reste tout de même bien défini même si fatalement les basses sont en retrait. La spatialisation de la scène sonore ne vous fera pas vous relever la nuit mais l’un dans l’autre, le son reste acceptable dès qu’il s’agit de regarder des vidéos ou d’écouter un peu de musique sans casque.

Charge et autonomie : une affaire électrique

Lors de l’annonce, Samsung a entretenu avec brio un flou savant autour des questions cruciales liées à la recharge et à l’autonomie. Le constructeur s’est en effet contenté d’annoncer une charge ultrarapide autorisant une journée d'autonomie en trente minutes, sans toutefois parler de l’autonomie globale. Même chose pour la charge sans fil, annoncée comme étant « très rapide » en utilisant le nouveau chargeur sans fil stand. Et c’est tout.

Ha non, on oubliait : Samsung a parlé d’un bloc d’alimentation « optimisé » et d’une batterie non amovible de 4300v mAh (excusez du peu). Bref, on allait voir ce qu’on allait voir.

Et on a vu…

Dans les faits, le Note 10 + est compatible avec la « charge ultra rapide 2.0 », ce qui devrait permettre de le recharger très rapidement à condition d’avoir un adaptateur secteur correctement dimensionné. Il s’agit bien entendu du bloc d’alimentation « optimisé » mentionné précédemment délivrant 45 Watts. Au lieu de le fournir d’office avec le Note 10+ (ce qui pourrait paraître logique pour un smartphone coutant un SMIC), Samsung le propose en option pour 49 €.

Celui accompagnant le smartphone a une puissance de 25 Watts. Samsung deviendrait-il aussi pingre qu’Apple, qui fournit lui aussi avec ses smartphones un chargeur sous-dimensionné ? Tous deux feraient bien prendre modèle sur Huawei qui se fend d’un chargeur 45 Watts avec le P30 Pro, pour un prix global bien moindre (mais ça, Donald Trump ne le dit pas dans ses tweets).

A l'usage, le chargeur 25 Watts n’est pas une si mauvaise option. D’après nos tests, il suffit de 30 minutes pour charger la batterie à 60 %, le 100 % nécessitant 35 minutes supplémentaires. Mine de rien, il s'agit tout de même d’une belle performance pour Samsung, dont les temps de charge ne sont généralement pas extraordinaires. Nous mettrons à jour le test lorsque nous aurons reçu l’adaptateur secteur 45 Watts, non disponible dans le commerce au moment où ces lignes sont écrites.

Le stand de charge sans fil 2.0, lui aussi optionnel, délivre jusqu’à 15 Watts. Accompagné d’un bloc secteur identique à celui du Note 10+, Il peut retaper n’importe quel smartphone compatible Qi.

Enfin, la charge inversée (Wireless PowerShare, en jargon samsungien) est bien de la partie, même si elle n’a droit à aucune mention dans les paramètres. Pour l’activer, il faudra impérativement passer par les raccourcis généraux. Étonnant.

Et l’autonomie, dans tout cela ? Nous espérions qu’elle serait titanesque. Dans les faits, elle est très correcte, mais pas si impressionnante que cela. En utilisation standard, le Note 10+ pourra tenir un peu moins de deux jours avant de crier famine. Il faudra pour cela ajuster les paramètres de consommation électrique et passer en résolution moyenne FHD+ (2280 x 1080 pixels) plutôt que de rester en WQHD+ (3040 x 1440 pixels). Nous avons aussi activé le mode sombre et remplacé le fond d’écran standard par un fond totalement noir afin de limiter la consommation électrique de la dalle Dynamic AMOLED.

En utilisation intensive (beaucoup d’internet, des vidéos, du jeu et une forte utilisation du S-Pen), le Note 10+ tient une (très) grosse journée avant de nécessiter une recharge. Malgré l’augmentation de la capacité de la batterie et l’utilisation d’un processeur gravé en 7 nm, on se retrouve donc avec une autonomie proche de celle du Note 9. Ce n’est pas mauvais – loin de là – mais on espérait un peu mieux.

Photo et vidéo : l’IA fait des (petits) miracles

Avant de parler de l’appareil photo dorsal, évacuons rapidement son le cas de son pendant frontal. Composé d’un capteur de 10 MP, d’un objectif 26 mm f/2,2 et d’un autofocus à détection de phase, il produit de belles images en bonne luminosité. Elles ont tendance à bruiter un peu dès que l’éclairage baisse sans toutefois que cel ne soit dramatique. La captation vidéo monte jusqu’en 4K 30 im/s. Bref, un frontal avant tout à fait honorable, même si le lissage des JPEG a tendance à être un poil trop fort.

L’appareil photo dorsal se compose de quatre modules :

  • Ultra grand-angle : capteur 16 MP (photosite 1 µm) ; objectif 12 mm f/2,2
  • Grand-angle : capteur 12 MP (taille 1/2, 55’’ ; photosites 1,4 µm) ; objectif 27 mm f/1,5 et f/2,4 ; stabilisation optique, autofocus à détection de phase
  • Téléobjectif 2x : capteur 12 MP (taille 1/3, 6’’ ; photosites 1 µm) ; objectif 52 mm f/2,1 ; stabilisation optique
  • DepthVision : capteur VGA de type Time of Flight.

Si les trois premiers vous laissent une impression de déjà-vu, c’est tout à fait normal puisqu’ils équipent le Galaxy S10+. Le quatrième en revanche, est une nouveauté et se destine à améliorer la détection des objets dans la scène à photographier ou à filmer. Cela rappelle beaucoup ce que nous avons rencontré chez la concurrence et notamment sur le P30 Pro de Huawei.

Dans les faits, l’appareil photo dorsal se comporte très bien en extérieur pleine lumière, correctement en luminosité moyenne et décemment en faible luminosité en mode nuit, le bruit numérique restant raisonnable.

Le mode portrait fait un excellent boulot, la création du Bokeh artificielle étant très convaincante. On apprécie aussi la pertinence de l’IA qui adapte les conditions de prise de vue au sujet photographié.

Le Note 10+ fait la part belle à la partie vidéo. Outre les modes désormais classiques comme le ralenti à 960 im/s (toujours aussi impressionnant), on pourra jouer avec AR Doodle qui permet de dessiner sur l’image avant de filmer (rajouter des oreilles de lapin, des lunettes ou de la barbe à un sujet, par exemple). Plus proche du gadget amusant que de la fonction véritablement utile, elle permettra de briser la glace dans certaines occasions… et de se fâcher dans d’autres.

La création d’un bokeh par logiciel s’étend désormais aux images animées avec la « vidéo mode portrait » . L’ajout de bokeh en temps réel est une idée intéressante. On pourra aussi opter pour la mise en valeur du sujet en passant l’arrière-plan en monochrome ou en lui appliquant un effet façon VHS (les plus âgés de nos lecteurs comprendront). Si le résultat n’est pas parfait (l’IA se laisse parfois piéger par des détails appartenant à l’arrière-plan, le résultat reste tout de même impressionnant. Gageons que Samsung saura améliorer cet effet comme il l’avait fait en son temps avec le mode portrait photographique.

La captation du son n’est pas en reste et l’on pourra bénéficier d’un « zoom audio » lorsqu’on zoome sur un sujet en train de parler. Concrètement, cette fonction augmentera l’intensité du son provenant du sujet sur lequel on zoome. Là aussi, l’idée est intéressante et plutôt bien implémentée. Toutefois, le zoom audio nécessite encore un peu de peaufinage afin d’être bluffant.

Note finale du test : Samsung Galaxy Note 10+

Le Note 10+ dispose d'atouts conséquents pour séduire son public. Le S-Pen, toujours aussi agréable, s'enrichit de nouvelles possibilités. L'écran bord à bord produit une qualité d'image remarquable. L'interface maison OneUI reste l'une des meilleures disponibles à ce jour. Samsung ne s'est pas arrêté en si bon chemin et a fait le choix d'un module photo/vidéo dorsal de très bonne facture. Mâtiné d'IA, il offre des fonctions très intéressantes en photo et novatrices en vidéo. Qu'elles soient fixes ou animées, elles sont de très bonne qualité.
Seule l'autonomie, certes correcte mais un poil trop courte à notre goût, pourrait ternir ce tableau idyllique. Ce n'est pourtant pas le cas et on s'accommode très bien de la grosse journée loin de tout chargeur procurée par la batterie du Note 10+.
Alors pourquoi ne pas lui mettre directement 5 étoiles et chipoter sur un 4,5 ? Tout simplement à cause du prix, que nous jugeons bien trop élevé pour un smartphone, aussi brillant soit-il. C'est sûrement pour cela que le coréen propose une version "light" du Note 10+ (baptisée simplement Note 10) et dont le prix ne franchit pas la barre fatidique des 1000 euros. Mais ça, c'est une autre histoire...


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