Orange refuse de revenir à trois opérateurs en France pour l’instant

A l'occasion de sa première prise de parole depuis sa nomination, Christel Heydemann, directrice générale d'Orange, suit les pas de son prédécesseur et écarte toute option de consolidation du marché français ou d’acquisition-fusion au sein de l’Europe. L’idée n’est pas exclue dans un avenir proche mais n’est pas une priorité. Une position totalement opposée à celle de Patrick Drahi, PDG d'Altice.

orange consolidation du marche 

Depuis avril, Orange bénéficie d’une nouvelle directrice. Christel Heydemann a en effet pris la tête de l’opérateur historique, en remplacement de Stéphane Richard. Ce dernier a démissionné après avoir été condamné dans l’affaire Tapie. Plusieurs questions se sont posé à l'occasion de ce remplacement. L'une d'entre elles concerne la stratégie d'expansion d'Orange : la nouvelle patronne va-t-elle encourager la consolidation du marché français des télécoms ou acquérir un opérateur en Europe ?

La nouvelle patronne d'Orange ne veut pas revenir à trois opérateurs

Christel Heydemann affirme que non. A l'occasion de la présentation des résultats d'Orange, elle écarte tout scénario de consolidation ou de croissance externe dans un proche avenir. Une stratégie en ligne avec celle de son prédécesseur qui avait exclu tout rachat au moins jusqu’en 2025. Même si un plan stratégique a été défini, Christel Heydemann estime même que « la consolidation n’est pas indispensable au marché français. S’il y a des opportunités, nous regarderons, mais cela ne peut pas être le coeur de la stratégie d’Orange ». Une façon d'affirmer sa préférence pour un marché à quatre acteurs, tout en ne fermant pas la porte à une alliance opportune.

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Cette question de la consolidation du marché français des télécoms revient depuis quelques mois. C'est Patrick Drahi, le PDG d'Altice, la maison-mère de SFR, qui a évoqué le sujet en février dernier. Ce dernier estime qu'une alliance est inévitable pour empêcher l'acquisition d'un opérateur français par un acteur américain. Il affirme que le marché n'est plus aussi prolifique qu'au début des années 2010, quand Free Mobile a obtenu sa licence d'exploitation. Ainsi, le chiffre d'affaires des acteurs français n'est pas assez important au regard des profits réalisés par les géants d'outre-Atlantique.

Ces dernières années, plusieurs tentatives de consolidation ont eu lieu en France. Mais elles ont toutes échouées. Nous pensons bien évidemment à la tentative de rachat de Bouygues Telecom par Orange, mais également les négociations qui ont eu lieu entre Bouygues Telecom et SFR. Une seule fusion a eu lieu ces dernières années en France : celle de Bouygues Telecom et d'EI Telecom, gestionnaire de cinq MVNO (NRJ Mobile, CIC Mobile, Cdiscount Mobile, etc.).


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