Facebook va afficher un avertissement sur les fake news pendant les élections

Facebook ne souhaite plus être associé à l'ingérence de puissances étrangères dans les élections américaines de 2020, et va donc mettre en place un système d'avertissements sur les articles partagés détectés comme des Fake News. Le réseau social s'appuiera pour cela sur une armée de facto-checkers. Un message d'avertissement s'affichera désormais sur ce type de contenus postés sur Facebook et Instagram. A terme, le système pourrait être mis en place dans d'autres pays. 

Facebook lutte anti fake news
Captures d'écran de la fonctionnalité / Crédits : Facebook

Dès le mois prochain, les utilisateurs américains de Facebook et Instagram devraient voir des messages d'avertissement apparaitre sur certains contenus qu'ils consultent et partagent. Des fact-checkers indépendants signaleront ainsi les infox : comme pour les contenus violents, l'internaute ne verra plus l'illustration ou le post d'origine, mais il y aura à la place un message “information fausse, vérifié par des fact-checkers indépendants” accompagné d'un bouton “En savoir plus”. Un avertissement apparaitra également lorsqu'un utilisateur tente de partager des infox sur Facebook ou Instagram – le tout avec des compléments d'informations détaillés – tout en laissant la possibilité d'accéder quand même au contenu.

Facebook souhaite mieux informer ses membres sur la véracité des infos qu'ils partagent pendant les élections

Facebook explique que cette nouveauté intervient dans le cadre “d'investissements significatifs depuis 2016 pour identifier les nouvelles menaces, colmater les vulnérabilités, et réduire la propagation de désinformation virale et de faux comptes”. Facebook commencera à afficher ces message auprès de ses utilisateurs américains dès le mois prochains – en vue des élections américaines de 2020. Des outils seront par ailleurs mis à la disposition des candidats pour qu'ils puissent mieux lutter contre les tentatives de piratage. Un changement de paradigme : un peu plus tôt dans l'année, Facebook avait refusé de supprimer des contenus lors des élections en Australie, estimant que ce n'était pas son rôle de “supprimer des contenus qu'un côté du débat politique estime être faux”. 

Le système mise en place aux Etats-Unis permet d'ailleurs toujours aux internautes de continuer à accéder aux contenus si ils le désirent vraiment. Une méthode plus douce que celle employée sur Instagram pour lutter contre les anti-vaccins. Selon une étude de Oxford Internet Institute, depuis 2017, les cas de manipulation de l'info sur les réseaux sociaux ont plus que doublé – avec au moins 70 pays identifiés comme s'appuyant sur les réseaux sociaux pour tenter de manipuler l'opinion. Facebook est à cet égard la principale plateforme où a lieu ce genre de pratiques – auxquelles participent également à leur insu certains utilisateurs. Facebook, et son fondateur Mark Zuckerberg essuient depuis plusieurs années une pluie de reproches sur le rôle déstabilisateur de Facebook dans certaines régions du monde – y compris des pays très développés comme les Etats-Unis.

Lire également : Facebook – la France exige une audition de Mark Zuckerberg sur les fake news

Il y a donc très fort à parier que cette méthode de Facebook pour lutter contre les fake news, si elle se révèle concluante, sera employée lors d'autres élections ailleurs dans le monde – en particulier en France.


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