Les jours de la Station spatiale internationale sont comptés, la NASA sait déjà où s’achèvera son dernier voyage
La Station spatiale internationale vient de célébrer ses 25 ans de présence humaine en continu à son bord. Cependant, ce laboratoire historique devrait ne jamais fêter ses 30 ans : la NASA prévoit de le désorbiter d’ici la fin de l’année 2030 et de le faire se crasher dans le « cimetière » des engins spatiaux.

La Station spatiale internationale (ISS) est un laboratoire de recherche placé en orbite terrestre basse. Les astronautes à son bord offrent régulièrement à voir au public des spectacles cosmiques souvent invisibles depuis la planète bleue, grâce à des clichés impressionnants. Rien que cet été, l’un d’eux a immortalisé un éclair depuis l’espace – et au-delà de sa beauté, il pourrait bien faire avancer la science.
L’ISS, qui vient de fêter le 2 novembre dernier son 25e anniversaire de présence humaine continue, est donc l’une des plus grandes réalisations technologiques de l’histoire de l’humanité – et aussi l’une des plus onéreuses. Malgré ce statut historique, ses jours sont désormais comptés.
Voici où mourra l’ISS en 2030
Vieillissante, l’ISS devrait être désorbitée d’ici fin 2030. C’est en tout cas ce que prévoit la NASA, qui devrait utiliser, selon nos confrères de Space.com, une version renforcée de la capsule cargo Dragon de SpaceX pour faire plonger le laboratoire historique dans une zone isolée au beau milieu de l’océan Pacifique : le point Nemo.
Baptisée ainsi en hommage au capitaine de Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne, cette zone est caractérisée par un isolement extrême, ce qui en fait le « cimetière » idéal pour les engins spatiaux. En faisant plonger l’ISS vers le point Nemo, il n’y a quasiment aucun risque que des débris brûlants s’échouent sur des zones habitées. En effet, les ingénieurs de la NASA prédisent une « désintégration en trois phases » de l’ISS et certains de ses morceaux pourraient bien survivre à sa rentrée atmosphérique enflammée.

Pour déterminer ce scénario, les ingénieurs spatiaux se sont appuyés sur les derniers jours de deux autres grands engins spatiaux précipités dans l’océan, tels que la station américaine Skylab que la NASA a précipitée vers l’océan Indien en 1979. Le contrôle fut un échec, puisque des morceaux calcinés sont tombés sur l’Australie-Occidentale – une région apparemment propice aux chutes de mystérieux débris spatiaux encore fumants. Cela a valu à la NASA une amende de 400 dollars de la part de la ville d’Esperance pour « dépôt d’ordures ».
Et surtout la station Mir que les Russes ont fait plonger vers le point Nemo en 2001, devenant ainsi le plus grand engin spatial jamais précipité sur Terre avec ses 33 mètres de long et ses 130 tonnes. Notons qu’avec sa taille équivalente à un terrain de football et ses près de 460 tonnes, l’ISS deviendra le nouveau champion en titre.

