Test Realme GT 7T : un smartphone plaisant, surtout pour les joueurs
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En juin 2025, Realme présentait deux nouveaux smartphones premium : le GT 7 et sa déclinaison allégée, le GT 7T. Si le premier se caractérise par une ambition non dissimulée, notamment dans sa version Aston Martin, le second n’est pas totalement en reste. Sous couvert de jouer la carte de la nostalgie, le smartphone se révèle plein de bonnes surprises… mais aussi des mauvaises. Explications.
La gamme GT de Realme a gagné au fil des années, auprès d’un public averti, une bonne réputation. Les smartphones qui la composent sont généralement bons, puisqu’ils font tous partie du segment « premium ». Et ils sont proposés à un prix compétitifs. Le Realme GT 7 Pro, par exemple, a longtemps été le smartphone sous Snapdragon 8 Elite le moins cher du marché. Il a ensuite été rejoint par d’autres marques tout aussi agressives.
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Compte tenu de ce succès, la gamme GT a donc considérablement grossi. Entre novembre 2024 et juin 2025, trois modèles ont été présentés. D’abord, le GT 7 Pro, le porte-étendard qui sera remplacé dans les prochaines semaines. Puis, le GT 7, le meilleur rapport qualité-prix chez Realme cette année. Et enfin, le GT 7T, remplaçant du GT 6T et benjamin de la fratrie. Il se veut être une version allégée et économique du GT 7. Le rapport qualité-prix de ce smartphone est-il aussi bon que celui du cadet ? Entrons dans le détail pour répondre à cette question.
Prix et date de disponibilité
Le prix public conseillé du Realme GT 7T est de 650 euros à son lancement. Vous pouvez aujourd’hui l’acheter 200 euros moins cher chez pratiquement toutes les enseignes de la distribution. Il se décline en deux configurations avec 8 Go de RAM et 256 Go de stockage ou 12 Go de RAM et 512 Go de stockage. Une cinquantaine d’euros séparent la première version de la seconde.
Le Realme GT 7T est un concurrent direct du OnePlus 13R, du Reno14 d’Oppo, du Edge 60 Pro de Motorola, du Honor 400 ou encore du Poco F7 Pro et du Xiaomi 15T. Selon les périodes, plus de 100 euros peuvent séparer le Realme GT 7T de certains de ces modèles. Mais l’expérience est globalement proche. Rappelons aussi que le GT 7 « standard » a été lancé à 800 euros, mais n’en coute désormais que 650 euros en version 512 Go.
Le Realme GT 7T se décline en trois coloris : noir, bleu et jaune, ce dernier étant un clin d’oeil au premier Realme GT, testé dans nos colonnes en 2021. C’est évidemment ce dernier coloris que nous testons ici. Dans la boite, le smartphone est accompagné d’un câble USB-A vers USB-C et d’une coque de protection noire en plastique souple. Celle-ci n’est pas très belle, mais elle est très efficace pour protéger le téléphone.
Design et interface
Démarrons ce test avec un tour du propriétaire. Le Realme GT 7T est physiquement très proche de la version standard du Realme GT 7 (et non la version Aston Martin) et du Realme GT 7 Pro. Il en reprend les codes ergonomiques : le module photo carré avec un cadre métallique, le dos légèrement surélevé, le poinçon central pour le capteur selfie, les tranches plates, ou encore le bouton de mise en marche assorti à la coque.
Le positionnement des éléments techniques est également identique. Et les matériaux sont similaires, que ce soit au niveau de l’écran ou de la coque. La protection contre l’eau et la poussière est également de mise. Il y a cependant quelques petites différences. Le Realme GT 7T est légèrement plus léger. Son écran est un peu plus grand. Et le bouton de mise en marche du Realme GT 7T n’est pas texturé.
Notre version du Realme GT 7T est appelée « Racing Yellow ». Elle rappelle le Realme GT originel, sorti en 2021 et affublé d’une coque jaune avec une bande noire brillante. Nous retrouvons donc ici le coloris iconique, ainsi que des bandes verticales stylisées comme sur une voiture sportive. La coque de notre version est en cuir vegan. Elle ne retient pas les traces de doigt et est assez agréable à manipuler. La coque des autres coloris est plus classique.
Côté logiciel, nous retrouvons Realme UI 6.0 basé sur Android 15. L’interface est identique à celle que nous avons testé avec le Realme GT 7, à la différence que le thème est ici générique et non estampillé Aston Martin. Vous retrouvez les deux écrans d’accueil classiques, le volet commun entre les réglages rapides et les notifications, ainsi qu’un tiroir d’applications activé par défaut.
Côté application justement, le Realme GT 7T présente un éventail par défaut assez complet, combinant les logiciels de Google, les applications système agrémentées de productions « maison » (un navigateur web supplémentaire, une boutique applicative alternative, un « gestionnaire de téléphone », un espace jeux, une boutique de thème, etc.), sans oublier l’éternelle brochette de partenaires commerciaux. Ici, il s’agit de Facebook, Amazon, TikTok, Netflix, Linkedin, Temu et… Autodoc ! Ce dernier est une boutique pour acheter des pièces détachées et des consommables automobiles. Par très courant comme partenaire. Vous retrouvez aussi Qobuz dans le lecteur musical natif.
Chez Realme, l’intégration de l’intelligence artificielle est encore assez légère. Elle se concrétise par Gemini, auquel on accède par l’application dédiée et un raccourci sur l’écran de verrouillage, et par AI Studio, une application signée Oppo pour créer des images à partir d’une photo, redessiner une photo dans un autre style, ou créer une animation à partir d’une photo. Realme UI dispose aussi d’un éditeur de photo génératif dans l’application Photos.
Ecran, performances et batterie
Passons à l’aspect technique de ce test. L’écran présent en façade n’est pas exactement le même que celui du Realme GT 7. Il est en effet légèrement plus grand : 6,8 pouces pour un ratio de 19,8/9e. La définition est adaptée à cette nouvelle taille pour une résolution qui reste identique (450 pixels par pouce). Si vous avez besoin d’économiser de la batterie, vous pouvez réduire la définition (et donc la résolution de l’écran).
La colorimétrie de l’écran est très correcte. Avec le profil naturel, le Delta E moyen descend à 2 et la température moyenne atteint 6319°. Le blanc, très légèrement jaune, se positionne à 6303°, à 200° du blanc parfait. Le taux de rafraichissement maximal est de 120 Hz. Vous pouvez fixer ce taux à 120 Hz ou 60 Hz en permanence. Par défaut, le mode automatique est activé. Il permet d’adapter le taux selon le contenu.
La luminosité de l’écran est très bonne. Realme annonce qu’elle atteint en mode automatique 1800 nits avec des contenus HDR, avec des pointes à 600 nits. En mode manuel, nous avons atteint 579 nits avec le profil naturel, avec une pointe à 968 nits quand l’option « luminosité supplémentaire » est activée. Notez aussi que l’écran est compatible Dolby Vision et HDR10+.
Sous l’écran, vous retrouvez une plate-forme milieu de gamme assez nerveuse. Il s’agit du Dimensity 8400 Max de MediaTek, un SoC que vous retrouvez également dans le Xiaomi 15T et le Poco X7 Pro, par exemple. Ce composant, gravé en 3 nm, remplace le Snapdragon 7+ Gen 3 du Realme GT 6T. Un remplacement qui apporte plus de puissance au niveau CPU et GPU. Parfait pour le gaming. Il est accompagné ici de 12 Go de mémoire vive, auxquels s’ajoutent 12 Go de RAM virtuel activés par défaut. Mais il est possible de les réduire, voire de les désactiver.
Avec cette configuration par défaut, le Realme GT 7T obtient de bons scores, largement supérieures à ceux du Realme GT 6T. Et il obtient des résultats similaires à ceux du Tensor G5 que vous retrouvez, par exemple, dans tous les Pixel 10 de Google. Naturellement, il sera moins optimisé pour l’intelligence artificielle. Sur certains tests, il va même chatouiller le Dimensity 9400e du Realme GT 7. Il prouve ainsi qu’il est une bonne plate-forme pour jouer. Et c’est le cas : Honkai Star Rail reste bien fluide en permanence.
La stabilité de la plate-forme est également très correcte, puisqu’elle s’élève à 75 % environ avec les benchmarks les plus ardus. La température, moins bien maitrisée, peut monter assez haut, puisque nous avons mesuré 52°C au niveau de l’écran, 47°C sur la coque à l’arrière et 42°C sur les tranches. Le plastique étant un conducteur thermique moyen, cette chaleur n’est jamais gênante pour l’utilisateur.
Côté autonomie, le Realme GT 7T est plutôt bien loti, puisqu’il profite de la grosse batterie de 7000 mAh de son grand frère. Cela représente une augmentation de 1500 mAh par rapport au GT 6T. Une augmentation qui n’est pas due à une épaisseur plus marquée (puisque le GT 7T est plus mince que le GT 6T), mais à un changement de technologie : le GT 7T dispose d’une batterie silicium carbone et non lithium polymère. Résultat : la densité énergétique est plus élevée.
A l’usage, le GT 7T est donc très endurant. Il est capable de tenir 17 heures en usage continue, soit un peu plus de deux jours en usage standard (web, messagerie, réseaux sociaux, casual gaming et streaming). C’est un peu plus de quatre heures de moins que le GT 7 dans des conditions similaires, c’est vrai. Tout porte à croire que le Dimensity 8400 Max est plus gourmand que le 9400e. Mais il s’agit tout de même d’une bonne performance. Pour les joueurs, l’autonomie est comprise entre 4 heures et 7 heures en fonction du jeu utilisé (et de la luminosité de l’écran).
Une fois la batterie totalement déchargée, il faut passer par la case recharge. Dans ce domaine, le GT 7T est fidèle à la réputation de Realme : il est très rapide. Le smartphone est en effet compatible charge rapide 120 watts en filaire. Avec un chargeur compatible comme celui en photo ci-contre, vous passez de 0 à 100 % en 38 minutes très exactement. Voici nos mesures intermédiaires :
- 10 mn : 38 %
- 20 mn : 61 %
- 30 mn : 84 %
Le GT 7T, comme son grand frère, ne propose pas de charge sans fil. Mais la vitesse de la charge filaire compense largement se désagrément. Pour protéger la batterie des surcharges, Realme UI propose la charge programmée et la limite de charge, ainsi qu’un contournement de charge dans le mode gaming.
Photo, vidéo et audio
Côté photo, le Realme GT 7T prouve qu’il est la version allégée du Realme GT 7. Ce dernier lègue à son petit frère trois de ces modules : le capteur principal, le capteur ultra grand-angle et le capteur selfie. En revanche, pour justifier la différence de prix entre les deux modèles, le module avec téléobjectif est supprimé. Et c’est bien dommage. Heureusement, le capteur principal du GT 7T est meilleur que celui du GT 6T : il est, sur le papier, plus grand et plus lumineux. Voici la configuration exacte :
- Principal : capteur 50 MP, ouverture à f/1.8, taille du capteur 1/1,56 pouce, autofocus multiirectionnel, stabilisateur optique
- Panorama : capteur 8 MP, ouverture à f/2.2, taille du capteur 1/4 pouce, sans autofocus, angle de vue 112°
- Selfie : capteur 32 MP, ouverture à f/2.5, taille du capteur 1/2,74 pouce, sans autofocus
Est-ce que cela se concrétise en pratique ? La réponse est oui. Nous retrouvons une grande partie de ce que nous avions apprécié avec le GT 7 : une bonne maitrise de la lumière et un piqué assez élevé, notamment en journée. L’autofocus est rapide. Les contre-jours sont détaillés. Le stabilisateur est très efficace. En soirée, le capteur principal réalise de bons clichés, même sans mode nuit. Ce dernier s’active automatiquement, mais il est possible de le désactiver.
L’ultra grand-angle est meilleur qu’attendu, notamment en journée où les photos sont assez claires. Les distorsions de la lentille sont bien gérées. En soirée, l’ultra grand-angle n’est pas assez net pour être pertinent. Le mode nuit peut sauver certaines situations, mais pas toutes. Pas de mode macro avec ce capteur, puisqu’il est dépourvu d’autofocus. Remplacez le par le zoom lossless 2x du capteur principal.
Justement, le zoom lossless 2x offre de bons résultats, avec beaucoup de détails, des bonnes couleurs et une bonne lumière. Il permet d’obtenir des photos de détail bien nettes avec un joli flou en arrière plan. Le zoom numérique monte à 20x. Le bruit est important à 10x en journée et 5x en soirée avec le mode nuit. En vidéo, le zoom numérique monte jusqu’à 10x, mais, même en journée, le bruit est vraiment trop présent dès le rapport 5x pour que cela soit utile.
Avec le mode portrait, le capteur principal offre de bons résultats, avec de nombreux détails, des textures naturelles et un détourage précis. Un exercice dans lequel le capteur selfie s’en tire aussi avec les honneurs, avec beaucoup de détails. Cependant, il est moins lumineux, avec une colorimétrie plus froide.
Finissons avec l’audio. Le GT 7T reprend la configuration stéréo asymétrique de son prédécesseur, avec un premier haut-parleur logé dans la tranche inférieure et un second caché dans l’écouteur téléphonique, avec une petite subtilité, puisque celui-ci profite aussi d’une sortie sur la tranche supérieure, apportant un certain équilibre à l’ensemble.
Outre un bon équilibre entre gauche et droite, cette configuration propose un son assez clair, très propre sur toutes les fréquences médiums. Les basses sont malheureusement peu généreuses et ne sont perceptibles qu’à partir de 100 Hz. Les aigus quant à eux sont très timides et vite cachés par les autres.
Le volume sonore du Realme GT 7T est très correcte. A 50 %, le son est plutôt bien maitrisé et il est suffisant pour profiter pleinement d’une vidéo YouTube. Au-delà de 50 %, un souffle se fait clairement entendre, avec une prédominance de médium et d’aigus. A 100 %, le son est très fort : pratiquement 100 décibels en pointe.
Comme pour le GT 7, Realme UI 6.0 propose ici un égaliseur qui va adapter le son, aussi bien des haut-parleurs que d’écouteurs connectés en Bluetooth (prise en charge de la version 6.0 du protocole). Cet égaliseur assez simple permet de modifier le profil sonore selon les contenus : jeu, musique ou « theatre » (mauvaise traduction pour cinéma). Dernière remarque, comme le GT 7, le GT 7T n’intègre pas de microphone dédié à la captation vidéo.
Alors, on achète ?
Le Realme GT 7T est un smartphone plaisant. Pour 600 euros environ, selon les périodes et les promotions, le GT 7T offre un bon rapport qualité-prix grâce à ces trois grandes qualités : la stabilité des performances, la recharge et l’autonomie. Les performances sont également bonnes pour cette gamme de prix et son module photo principal est plus que correct. Et si vous le trouvez à moins de 500 euros, il devient une très bonne affaire.
Si le GT 7T présente un bon rapport qualité prix, nous lui préférons son grand frère, le GT 7. Le zoom optique. La meilleure autonomie. Les performances plus élevées. Le soin supplémentaire apporté au design. Tous ces détails font du GT 7 un meilleur téléphone. D’autant que, trois mois après son lancement, il est facile de le trouver au même prix que le GT 7T.
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Le Realme GT 7T est un smartphone avec de solides atouts, même si nous préférons son grand frère, le Realme GT 7. Un peu cher quand il est vendu à son prix public conseillé, il devient bien plus intéressant quand il est en promotion.
- Le clin d'oeil de la version "Racing Yellow"
- L'écran très lumineux et bien calibré
- La bonne autonomie
- La recharge très rapide
- La bonne stabilité des performances
- Le bon capteur photo principal
- Le contournement de charge pour les gamers
- Le design qui mérite un peu plus de soin
- La timidité de l'intégration de l'IA
- La brochette de partenaires commerciaux
- La montée en température pas si maitrisée que cela
- Le module ultra grand-angle à la traine
- Le grain grossier du zoom numérique après 5x










































