5G : Huawei est le bienvenu en France malgré la pression des USA

Huawei peut souffler, le gouvernement français est favorable à sa présence sur le marché de la 5G sur le territoire. Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat chargée des télécoms, estime que le groupe chinois est en avance sur les technologies liées au réseau mobile de demain et que se priver de son expertise serait une erreur. Mais ne néglige pas les menaces concernant la cybersécurité. 

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Alors que Huawei est banni du marché de la 5G dans plusieurs pays anglophones sous l'impulsion des États-Unis, les pays de l'Union Européenne sont encore indécis quant aux mesures à prendre. Mais les récentes déclarations d'Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat chargée des télécoms, lors d'un entretien accordé au Monde, incitent à l'optimisme quant à l'avenir de la société en France.

Huawei est en avance sur la 5G, la France en est consciente

“Huawei est technologiquement plutôt en avance, réalise de gros investissements, et est présent des équipements de télécommunications aux terminaux. C’est un des grands acteurs du marché que nous considérons comme les autres”, fait-elle savoir. Huawei ne devrait donc pas recevoir de traitement particulier malgré les accusations de cyberespionnage et de collusion avec le gouvernement chinois.

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“Je suis ravie que Huawei, comme Nokia et Ericsson, investisse sur notre marché et je serai ravie que d’autres équipementiers, comme Samsung, le fassent aussi. C’est un enjeu de compétitivité”, estime la secrétaire d’Etat, alors que le PDG d'Orange pense que la France a déjà un an de retard sur la 5G.

Agnès Pannier-Runacher admet qu'il existe un véritable enjeu sécuritaire. “Ce qui est certain, c’est que les équipements 5G posent un risque de cybersécurité. Nous devons le prendre en compte”, explique-t-elle. “Les risques de failles sur cette technologie sont plus importants. Ils ne se concentrent pas seulement, comme c’était le cas auparavant, dans un cœur de réseau mais vont remonter jusqu’aux équipements à la base des antennes. Si l’Etat ne prenait pas en compte ces risques de cybersécurité, ce serait irresponsable”.

Elle ajoute que “quelle que soit la nationalité [des] équipementiers”, deux points sont particulièrement importants aux yeux du gouvernement : “la qualité de leur technologie – et là-dessus certains acteurs sont plus fragiles que Huawei – et le fait que des entreprises peuvent être soumises à des lois d’extraterritorialité, qui iraient à l’encontre de nos intérêts”. Ce dernier point pourrait encore mettre des bâtons dans les roues de Huawei, même si la tendance a l'air favorable.

Des déclarations qui devraient rassurer les opérateurs français. Si Orange a déclaré ne pas compter sur Huawei pour ses équipements 5G, ses concurrents ont décidé d'accorder leur confiance au groupe chinois. Free, SFR et Bouygues travaillent avec Huawei pour déployer leur réseau 5G en France. En plus de fournir des prestations et produits de qualité, le géant du mobile et des télécoms a l'avantage d'être relativement peu cher comparé à des Ericsson, Nokia ou Samsung.


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