Test du Pixel 3a : Google donne une leçon à la concurrence !
-
117.5€
-
126.87€
-
134.9€
-
147.15€
-
147.15€
Après les excellents Pixel 3 et Pixel 3 XL, Google attaque le marché des smartphones à moins de 500 euros avec les Pixel 3a et 3a XL. L’objectif de la marque semble clair : proposer le meilleur des Pixel pour un prix abordable. Nous avons testé le Pixel 3a en avant-première. Voici ce que l’on en pense.
Fin 2018, Google lançait pour la première fois en France ses smartphones Made by Google. Les Pixel 3 et Pixel 3 XL ont reçu un accueil chaleureux, adoubés notamment pour leur qualité photo. Hélas, leur prix élevé (près de 1000 euros) réduisait la cible à un certain public.
Or, Google rappelle que rendre la technologie accessible “a toujours fait partie de [son] ADN”. Le géant américain lance donc les Pixel 3a et 3a XL, deux smartphones abordables (399 et 479 euros) intégrant le meilleur de Google.
Pour réduire les coûts, la marque reconnaît avoir sacrifié quelques éléments matériels (processeur, RAM, certifications, etc.) Mais elle précise aussi avoir particulièrement travaillé sur la partie logicielle, sa spécialité, pour compenser ces faiblesses. Ainsi, Google promet d’offrir au plus grand nombre le meilleur de « l’expérience Pixel 3 ».
Nous avons eu la chance d’utiliser le Pixel 3a (le plus petit des deux) quelques jours avant son annonce officielle. Google parvient-il à semer le trouble sur un marché dominé par les constructeurs chinois ? Réponse dans notre test complet !
Notre test du Pixel 3a en vidéo
Prix et date de sortie
Le Pixel 3a est disponible dès le 7 mai au prix de 399 euros. Le Pixel 3a XL est commercialisé à 479 euros. À ce tarif, le géant américain promet le meilleur de Google à petit prix. Les deux modèles sont distribués en ligne sur le Google Store ainsi que chez Boulanger et Fnac/Darty (aussi en boutique) en deux coloris : Simplement Blanc et Juste Noir.
Fiche technique
Google Pixel 3a | Google Pixel 3a XL | |
---|---|---|
Dimensions | 151.3 x 70.1 x 8.2 mm | 160.1 x 76.1 x 8.2 mm |
Poids | 147g | 167g |
Ecran | 5,6" OLED | 6" OLED |
Définition | 1080 x 2220 pixels, 18,5:9, FHD+ , 441 ppi | 1080 x 2160 pixels, 18:9, 402 ppi |
Capteur d'empreintes | Oui, au dos | Oui, au dos |
SoC | Qualcomm Snapdragon 670 (10 nm) | Qualcomm Snapdragon 670 (10 nm) |
Mémoire interne | 64 GB | 64 GB |
microSD | non | non |
Double SIM | non | non |
RAM | 4 Go LPDDR4x | 4 Go LPDDR4x |
Capteur photo principal | 12,2 MP f/1.8 Dual-Pixel Sony IMX 363, autofocus à détection de phase, stabilisation optique et électronique, 28 mm | 12,2 MP f/1.8 Dual-Pixel Sony IMX 363, autofocus à détection de phase, stabilisation optique et électronique, 28 mm |
Capteur photo secondaire | 8MP f/2.0, mode portrait | 8MP f/2.0, mode portrait |
Zoom optique | non, Super Res Zoom (zoom x2, x3 x5) | non, Super Res Zoom (zoom x2, x3 x5) |
OS | Android 9.0 Pie + Pixel Launcher | Android 9.0 Pie + Pixel Launcher |
Connectivité | Wi-Fi 2.4 + 5GHz 802.11 a/b/g/n/ac, Bluetooth 5.0 | Wi-Fi 2.4 + 5GHz 802.11 a/b/g/n/ac, Bluetooth 5.0 |
NFC | Oui | Oui |
Port infrarouge | Oui | Oui |
Batterie | 3000 mAh | 3700 mAh |
Recharge rapide | Oui, chargeur 18W USB-C | Oui, chargeur 18W USB-C |
Recharge sans fil | Non | Non |
Recharge sans fil inversée | Non | Non |
Coloris | Just Black Clearly White Purple-ish | Just Black Clearly White Purple-ish |
Design
Vous n’aimiez pas le design deux tons du Pixel 3 ? Mauvaise nouvelle, Google adore ! Il persiste avec un Pixel 3a composé de polycarbonate (et non de verre) dans un design unibody soigné. Ses dimensions (151,3 x 70,1 x 8,2 mm) sont presque similaires à celles du Pixel 3. La prise en main reste donc excellente et le format idéal. Les bordures arrondies et les matériaux utilisés confèrent au Pixel 3a un toucher agréable. Toujours très léger (147 g), il n’en demeure pas moins robuste.
Même s’il coûte deux fois moins cher que son grand frère, le Pixel 3a brille par la qualité de ses finitions. Les haut-parleurs (en forme de traits) sur la bordure inférieure entourent l’USB-C. Surtout, Google apporte quelques petites touches déjà vues sur le Pixel 3 comme le bouton d’alimentation orange sur la tranche droite, au-dessus des boutons de volume (blancs).
À l’arrière, le capteur photo se veut légèrement protubérant, mais rien qui ne dénote avec l’aspect général du smartphone. Posé à plat, le Pixel 3a ne bouge pas d’un poil lorsqu’on appuie sur son écran. L'intégration de ce dernier reste identique à celle de son ainé : pas d’encoche pour la version classique et des bordures plutôt imposantes au-dessus et en dessous de la dalle. Bonne nouvelle pour les inconditionnels du genre, le Pixel 3a intègre un jack 3,5mm sur sa tranche supérieure.
Notons enfin l’intégration parfaite du Pixel Imprint, son lecteur d’empreintes rond au dos de l’appareil. La reconnaissance faciale, elle, demeure aux abonnés absents, tout comme la certification IP68.
Vous l’aurez compris, à l’exception du jack 3,5mm, le Pixel 3a s’inspire énormément de son aîné avec les atouts et les défauts qu’on lui connaît. Minimaliste, il a le mérite de ne laisser personne indifférent : on l’aime ou on le déteste.
Écran
Pour l'affichage, Google ne joue pas la carte de l’économie. Chose plutôt rare dans ce segment de prix, le Pixel 3a hérite de la technologie OLED déjà utilisée sur ses modèles haut de gamme. Avec une diagonale de 5,6 pouces (format 18,5:9), l’écran Full HD+ (2220 x 1080 pixels) est légèrement plus grand que celui du Pixel 3 (5,5 pouces).
La qualité d’image se révèle impressionnante pour un smartphone de cette gamme. Grâce à ses excellents contrastes (ratio 100000:1) et sa colorimétrie équilibrée (24-bit, 16 millions de couleurs), l’écran du Pixel 3a surclasse ses concurrents directs. Son excellente luminosité finit de convaincre. Google propose plusieurs modes d’affichage : naturel, contrasté, adaptatif (par défaut).
De manière générale, si l’intégration de l’écran reste discutable (bordures épaisses), sa qualité d’affichage remarquable le positionne comme la référence dans sa catégorie.
Performances
Milieu de gamme oblige, les composants du Pixel 3a sont… milieu de gamme ! Processeur Snapdragon 670 (et la puce de sécurité Titan M), 4 GB de RAM LPDDR4x et 64 Go de stockage : la configuration du Pixel 3a n’impressionne pas.
Google assume ce choix et assure compenser ces faiblesses matérielles par une optimisation logicielle poussée. Par exemple, le système détecte les applications les plus souvent utilisées et les charge en amont. Si tous les matins vous consultez Twitter 30 minutes après votre réveil, il lancera l’application en tâche de fond. À l’inverse, les moins utilisées sont automatiquement fermées.
Les benchmarks du Pixel 3a se révèlent moyens, mais cela ne se ressent pas à l’utilisation. Au quotidien, il assure en toutes circonstances. Il est devenu notre smartphone principal pendant plusieurs jours sans jamais nous décevoir. Pourtant notre niveau d’exigences est plutôt élevé. Google démontre encore une fois sa capacité à maîtriser le software.
Le Pixel 3a ne dévoile ses faiblesses techniques que lors de sessions de jeu trop intensives. Sur Fortnite ou PUBG, il s’essouffle rapidement : il tient le choc avec une configuration graphique moyenne à 30 fps, mais pas au-delà. Néanmoins, nous avons pu jouer plusieurs heures à NBA Live sans problèmes majeurs. On note tout de même une légère surchauffe lorsqu’on le pousse dans ses derniers retranchements.
Interface
Comme ses grands frères, le Pixel 3a embarque Android 9.0 Pie (mise à jour de sécurité du 5 mars 2019) et Pixel Launcher. On retrouve donc les mêmes fonctionnalités que sur les deux modèles haut de gamme. Les gestes de navigation et les mouvements (double flip pour tourner l’appareil photo par exemple) se révèlent vite pratiques au quotidien, tout comme les fonctions liées au bien-être numérique. Google Assistant est une fois encore au coeur de l’utilisation du smartphone. D’ailleurs, le constructeur intègre de nouveau son système d’activation par pression sur les bordures latérales.
Le Pixel 3a inaugure Google Maps AR, une toute nouvelle fonctionnalité présentée lors de Google I/O. Cette option temporairement exclusive aux Pixel permet à l’utilisateur de suivre un parcours GPS piéton en réalité augmentée : bluffant, mais réservé pour le moment à une poignée d’élus. Google Maps AR fonctionne en effet dans les grandes villes françaises. Pour la province et plus particulièrement les campagnes, les utilisateurs devront se montrer patients.
Enfin, Google promet au moins trois ans de mises à jour majeures et de correctifs de sécurité. Le Pixel 3a figurera donc parmi les premiers modèles à recevoir les dernières versions d’Android.
Audio
Alors que beaucoup de constructeurs négligent la partie audio de leurs smartphones (y compris les modèles haut de gamme), Google se montre généreux. Le Pixel 3a intègre deux haut-parleurs (une sortie sur la bordure inférieure, une au-dessus de l’écran) délivrant un son stéréo, un luxe sur un smartphone à ce prix.
Sur le terrain de l’audio, il surclasse la concurrence. Bien que les basses restent discrètes (logique au regard de la petite caisse de résonance), la qualité audio se révèle impressionnante dans cette gamme de prix. S’il n’atteint pas le niveau d’un Galaxy S10 par exemple, le Pixel 3a fait mieux que le P30 Pro de Huawei, pourtant vendu deux fois plus cher.
Compatible Bluetooth 5.0, AptX et AptX HD, il séduira les adeptes d’audio haute définition et de sans fil. Google autorise également l’écoute en connectant des accessoires au port USB-C ainsi que le jack 3,5mm. Notons d’ailleurs que les écouteurs jack 3,5mm fournis dans la boîte se révèlent agréables. En résumé, le Pixel 3a s’impose comme le meilleur smartphone de sa catégorie sur le terrain de l’audio. Cerise sur le Pixel, Google offre trois mois d’abonnement à Youtube Music Premium (jusqu’au 30 septembre 2019) pour toute nouvelle souscription.
Autonomie
Grâce à une optimisation logicielle poussée et à une batterie de 3000 mAh, Google assure que son Pixel 3a vous accompagnera durant une journée entière (utilisation intensive). La marque mentionne même 30h d’autonomie pour une utilisation standard, sans le mode Alway-on Display. En pratique, ces chiffres se vérifient. À côté des Pixel 3 et 3 XL, le 3a a des allures de marathonien : il a toujours tenu une journée complète voire une journée et demie pour une utilisation poussée. Sans atteindre les performances d’un P30 Pro de Huawei ou d’un OnePlus 6T, il se hisse dans le haut du panier. Surtout, il fait figure de référence sur le marché des smartphones à moins de 400 euros.
Contrairement à-qui-vous-savez, Google ne joue pas la carte de la pingrerie l’économie. Il fournit dans la boîte un chargeur rapide USB-C/USB-C et promet 7 heures d’autonomie en 15 minutes de recharge. Nos tests relèvent un gain de 52% de batterie en 35 minutes (28 à 80%) et 72% en 50 minutes (28% à 100%). Précisons que 15 minutes sont nécessaires pour les 20% restant. Comptez donc en moyenne 1h15 pour une recharge complète.
L’absence de recharge sans fil reste la seule ombre au tableau. Une fois encore, Google explique ce sacrifice s’est révélé nécessaire pour proposer son smartphone à un prix contenu.
Appareil photo
Les modèles premium se distinguent des smartphones les plus abordables essentiellement sur la partie photo. Chez Google, on voit les choses différemment. Son expertise en matière de traitement d’image lui permet de ne pas se ruiner en intégrant deux ou trois capteurs photo. Le Pixel 3a intègre donc le même capteur que celui du Pixel 3 : Sony IMX 363 12,2 mégapixels avec autofocus Dual Pixel, objectif ouvrant à f/1,8 ainsi qu’une stabilisation optique et électronique.
L’intégration d’un processeur moins puissant a obligé Google à re-coder entièrement son logiciel, et donc les algorithmes de traitement d’image. L’américain promet une expérience photo comparable à celle offerte par les Pixel 3 et 3 XL… et ça marche !
Sans atteindre le niveau de précision des Pixel 3 et 3 XL, le Pixel 3a se hisse parmi les meilleurs photophones du marché, toutes gammes confondues ! Seule ombre au tableau, l’autofocus se révèle parfois capricieux (la légèreté du smartphone joue sur sa stabilité en main). Le traitement d’image tarde parfois (le processeur manque de pêche) mais l’attente en vaut la peine.
Dans de bonnes conditions, les clichés brillent par leur niveau de détails, la colorimétrie réaliste et les excellents contrastes. Rien d’étonnant, d’autres smartphones présentent les mêmes atouts. En revanche, le Pixel 3a distance la concurrence grâce à ses multiples modes de prise de vue. Le plus célèbre, Night Sight, permet de capturer d'excellentes photos de nuit. Toutefois les clichés dans le noir quasi complet n’atteignent pas le niveau de détail d’un Pixel 3 : le piqué se révèle moins bon et le bruit beaucoup plus présent (photos des fruits). Néanmoins, ils restent meilleurs que ceux de la concurrence directe (Xiaomi, Honor, OnePlus), mais également des modèles premium (Galaxy S10, iPhone XS Max), à l'exception peut-être du P30 Pro de Huawei. Attention tout de même : ce mode de prise de vue est réservé aux environnements vraiment sombres. Si le cadre inclut une source de lumière, les photos perdent en qualité avec notamment une tendance à la surexposition.
Les photos sont positionnées dans cet ordre : sans le mode nuit / avec le mode nuit
Comme sur les Pixel 3 et 3 XL, la qualité des portraits se révèle bluffante. Les plus exigeants relèveront des contours parfois agressifs et un effet de flou moins naturel que chez certains concurrents (notamment l’iPhone XS).
Avec Super Res Zoom, le Pixel 3a peut capturer des photos en zoom x2, x3 x5. Si le zoom x2 se révèle pertinent avec des clichés riches en détail, la qualité se dégrade légèrement en x3 et x5. À ce petit jeu le P30 Pro reste la référence. Reste que la plupart des utilisateurs n’usent de cette fonction que dans des contextes très particuliers (en concert par exemple).
Le Pixel 3a embarque également Top Shot : cette fonction détecte la photo idéale sur des sujets en mouvement. Il capture plusieurs photos et sélectionne automatiquement la meilleure. Playground fait également partie du package et permet de s’amuser en intégrant des personnages en réalité augmentée comme les héros de Marvel par exemple.
Le capteur frontal de 8 mégapixels (objectif ouvrant à f/2,0) se révèle lui aussi efficace. Le mode grand-angle s’invite à la fête avec des résultats convaincants. Les autoportraits présentent les mêmes atouts que les portraits capturés avec l’appareil photo principal. Là encore, le Pixel 3a surclasse la concurrence, et de loin.
Notons enfin que le Pixel 3a filme jusqu’en 4K à 30 fps. Néanmoins, la stabilisation optique ne fonctionne qu’en 1080p à 60fps. Dans ce domaine, le smartphone de Google distance encore ses concurrents directs et rivalise avec certains modèles haut de gamme. Le Galaxy S10 et l’iPhone XS restent les références mais au regard de son prix le Pixel 3a n’a pas à rougir de ses performances.
Avec le Pixel 3a, Google démocratise l’excellence photographique. Plus besoin de dépenser près de 1000 euros pour utiliser un photophone de référence. Au-delà de ces qualités, le Pixel 3a brille par son excellente autonomie, son écran réussi, son logiciel maîtrisé (et son très bon suivi des mises à jour) et sa qualité audio. Si le design ne séduit pas tout le monde, il se distingue par son originalité. En proposant son smartphone à moins de 400 euros, Google frappe un grand coup et surclasse tous ses concurrents, y compris Xiaomi ou Honor. Dans certains domaines, le smartphone rivalise même avec les modèles les plus haut de gamme. Le Pixel 3a crée la surprise et s’impose comme la nouvelle référence du marché des smartphones à moins de 500 euros.
- Original, compact et léger
- Ecran OLED très réussi
- Excellente autonomie
- Recharge très rapide
- Interface soignée et suivi des mises à jour
- Qualité audio incomparable
- Excellente qualité photo
- Prix abordable
- Intégration de l'écran discutable
- Pas de recharge sans fil
- Performances en deçà de la concurrence