Paris : garer une trottinette électrique en libre service légalement est désormais quasi-impossible

Garer sa trottinette électrique en libre service à Paris est-il devenu de facto illégal ? La ville lance une campagne sur twitter dans laquelle on apprend que toutes les trottinettes garées sur les trottoirs sont désormais passibles d'une amende. Lorsque le locataire est présent, le PV peut lui être adressé directement – il est sinon adressé à l'opérateur free floating. Problème : il n'existe pas encore vraiment d'alternative aux trottoirs pour les usagers, malgré la promesse de la mairie de construire des places de stationnement.

trottinette électrique police paris

Utiliser une trottinette électrique en libre service se complique sensiblement à Paris : la ville lance une campagne avec force d'agents municipaux et de contraventions à 35 euros voire 49 euros si un enlèvement est nécessaire. Le but ? Bouter ces engins hors des trottoirs, alors que de nombreux riverains sont de plus en plus excédés par la prolifération parfois anarchique de ces trottinettes en free-floating abandonnées dans les espaces normalement réservés aux piétons. A en croire le message, désormais, le stationnement des trottinettes sur les trottoirs – gênant ou pas – est passible d'amende. Or la fermeté de la ville a de quoi surprendre, à plusieurs niveaux.

A paris, rouler en trottinette électrique peut vous faire écoper d'une amende

D'abord parce que dans les délibérations du conseil municipal quelques semaines plus tôt, il semblait davantage être question de verbaliser les véhicules réellement gênants. Ensuite, parce que la mairie de Paris envisage déjà une redevance que les opérateurs devraient verser pour aménager l'espace public. Enfin, parce que malgré la promesse de la mairie de créer d'ici la fin de l'année “des milliers” de places de stationnement adaptées, il n'existe pas encore vraiment d'alternative parfaitement légale pour les usagers qui souhaiteraient garer momentanément leur trottinette ou l'abandonner sur le principe du free floating.

Pour ne rien arranger, l'amende peut viser l'opérateur des trottinettes, ou l'usager, si ce dernier est présent au moment de la verbalisation – les agents sont alors habilités à lui demander ses papiers d'identité ou son permis de conduire. Ainsi déposer un véhicule électrique sur les trottoirs sans risquer d'amende revient désormais à se cacher des autorités… Il semble difficile de comprendre comment des usagers peuvent écoper des sanctions quand bien même ces derniers n'ont pour réelle alternative que d'utiliser, ou non, les services de locations de ce type de véhicules en free floating.

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En l'absence de places de stationnement en nombre suffisant (elle ne seront, au mieux, que 2500 dans toute la ville d'ici la fin de l'année 2019), on se demande également comment les opérateurs – de plus en plus nombreux –  pourront poursuivre sereinement leur activité. Il aurait paru raisonnable d'attendre l'ouverture de places de stationnement dédiées pour commencer à appliquer des amendes. Mais visiblement l'encombrement de l'espace urbain dans certaines zones appelait à réagir plus vite… qu'en pensez-vous ? Partagez votre avis dans les commentaires.


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