Anonymous pirate les entreprises françaises qui refusent de quitter la Russie

Anonymous vient de pirater les sites russes de trois firmes françaises ayant refusé de fermer leurs magasins en Russie. Le collectif de hackers s'engage à viser toutes les firmes qui n'abandonnent pas le marché russe. Pour défendre leur décision, les entreprises pointent du doigt la crainte d'une expropriation par le Kremlin. 

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Peu après l'invasion russe en Ukraine, le collectif de pirates Anonymous a déclaré la guerre à la Russie. Le groupe s'est engagé à mener des opérations contre les infrastructures du gouvernement russe en représailles. Anonymous a rapidement tenu ses promesses en piratant plusieurs organismes russes, comme l'agence spatiale ou les services secrets.

Désormais, les hackers d'Anonymous s'attaquent aux entreprises qui ont refusé de cesser leurs activités en Russie. Dans un message publié sur Twitter ce jeudi 24 mars 2022, Anonymous affirme avoir piraté les sites russes de trois firmes basées en France : Auchan, Leroy Merlin et Decathlon. Ces trois entreprises appartiennent au groupe Mulliez

Anonymous s'attaque aux entreprises qui restent sur le marché russe

“Auchan.ru, Leroymerlin.ru, decathlon.ru DOWN”, a déclaré Anonymous sur son compte officiel. Le collectif précise “cibler toutes les compagnies qui continuent leurs activités sur le sol russe”. Les trois sites ont été inaccessibles aux internautes russes pendant quelques jours.

Quelques jours plus tôt, Volodomir Zelensky, le président de l'Ukraine, avait demandé aux entreprises françaises de cesser leurs activités sur le territoire russe. “Les entreprises françaises doivent quitter le marché russe. Renault, Auchan (groupe Mulliez), Leroy Merlin et autres, ils doivent cesser d’être les sponsors de la machine de guerre de la Russie”, déclarait Volodomir Zelensky lors d'une conférence de presse.

Les entreprises du groupe Mulliez sont rapidement montées au créneau pour défendre leur position. Interrogé par le JDD, Yves Claude, le PDG d’Auchan Retail International, assure que “partir serait imaginable sur le plan économique mais pas du point de vue humain”. Le responsable précise : Si nous partons, nous risquons l’expropriation et nous exposons nos dirigeants locaux à des poursuites pénales pour faillite frauduleuse. Et si nous confions nos biens à un tiers, une autre option proposée, cela signifie qu’ils seront récupérés par des capitaux russes”. 

Même son de cloche du côté de Leroy Merlin, qui estime n'avoir pas “de raison de condamner nos équipes russes pour une guerre qu’elles n’ont pas choisie”. Comme la plupart des entreprises restées en Russie, le groupe redoute que Vladimir Poutine décide de nationaliser les firmes qui décideraient de fermer leurs portes. Le magasin spécialisé dans le bricolage explique que “fermer nos magasins serait tout simplement un abandon considéré comme une faillite préméditée, donc illégale, ouvrant la voie à une expropriation, qui renforcerait les moyens financiers de la Russie”.

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Des entreprises taïwanaises (Acer, Asus), allemandes (Metro, Knauf), suisses (Crédit suisse), chinoises (Alibaba, Lenovo) et une douzaine de sociétés américaines ont pris une décision analogue. Ces entreprises craignent de tomber entre les mains du pouvoir russe en cas de fermeture.


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