Android vous oblige désormais à choisir votre moteur de recherche et navigateur internet par défaut

Android s'adapte suite à l'énorme amende de 5 milliards d'euros infligée par la Commission Européenne en 2018 : en Europe, les utilisateurs commencent à voir apparaître une popup les exhortant de choisir leur moteur de recherche et navigateur internet par défaut. Quatre alternatives adaptées au pays de l'utilisateur sont à chaque fois montrées, dans un ordre aléatoire. Une mesure qui rappelle celle à laquelle avait du se plier Microsoft avec Windows. 

Exemple des nouveaux écrans qui s'affichent dans Google Play Store et Google Chrome / Google

Vous vous souvenez des notifications de Windows 7 qui vous proposaient de choisir un navigateur par défaut parmi une liste ? Les utilisateurs Android commencent désormais à bénéficier d'une popup semblable. En tout cas ceux qui se trouvent en Europe. Comme Google l'avait en effet annoncé en avril, une mise à jour va provoquer l'affichage d'un nouvel écran dans le Google Play Store et d'un bandeau dans Google Chrome.

Android vous demande désormais de choisir votre moteur de recherche et navigateur par défaut

Le Google Play Store proposera à l'utilisateur de choisir son navigateur par défaut parmi une proposition de quatre choix – en plus de Google Chrome – adaptés en fonction des pays et présentés dans un ordre aléatoire. Dans Chrome, le bandeau incitera l'utilisateur à choisir son moteur de recherche par défaut. Lorsque l'utilisateur touche ce bandeau, il se retrouve là encore face à une liste de cinq propositions (en prenant en compte Google Search), là encore présentés de façon aléatoire.

Dans les deux cas, Google Chrome et Google Search sont présentés différemment des autres propositions. Ils portent la mention “Installé” : si l'utilisateur souhaite continuer de les utiliser, il lui suffit de toucher Suivant ou Terminer. Si l'utilisateur fait choisit un navigateur différent, l'application donne des instructions pour mettre son icône sur l'écran d'accueil, et, le cas échéant, pour l'installer. La firme précise dans son post de blog : “ces nouveaux écrans s'afficheront la première fois que l'utilisateur ouvre Google Play après avoir reçu la mise à jour”.

A en croire la firme, ces écrans sont en cours de déploiement et devraient apparaitre sur les smartphones en Europe “au cours des prochaines semaines”. Faute de précision de la part de Google, on en déduit que cette mise à jour aura lieu côté serveur – aucune action de votre part n'est a priori requise. Ce geste de Google intervient “en réponse au retour de la Commission Européenne” et est susceptible “d'évoluer avec le temps”.

Google finit par se plier aux exigences de la Commission Européenne, comme Microsoft avant lui

En juillet 2018, Bruxelles avait infligé une nouvelle amende de 4,3 milliards de dollars à Google pour abus de position dominante et pratiques anti-concurrentielles. Les juristes européens considèrent que le géant du net a illégalement favorisé Google Chrome et Google Search au sein du système d’exploitation Android. Un problème renforcé par le modèle économique a priori ouvert d'Android, ainsi que sa part de marché quasi-hégémonique sur le continent dans le segment du smartphone.

La firme n'est d'ailleurs pas la première à se voir forcée de proposer un choix de navigateurs et de moteurs de recherche dans son OS. L'autre exemple très connu, c'est celui de Windows 7. Le 16 décembre 2009, la Commission Européenne a commencé à s'intéresser à l'inclusion d'Internet Explorer dans Windows. La Commission avait alors estimé que “le fait que Microsoft lie Internet Explorer à Windows porte atteinte à la concurrence entre les navigateurs internet, nuit à l'innovation, et à terme, réduit le choix pour les utilisateurs”.

La firme avait alors été forcée d'afficher un écran laissant les utilisateurs choisir parmi 12 alternatives présentées de manière aléatoire. Après avoir commencé à vendre Windows 7 E, une version de windows sans Internet Explorer. Pour la petite histoire, Microsoft avait l'obligation de maintenir ce message jusqu'en 2014 mais y a mis fin en 2011, suscitant l'ire de la Commission Européenne. En réponse, Microsoft a plaidé “l'erreur technique” mais s'est tout de même vu infliger une nouvelle amende de 561 millions d'euros.

Lire également : Google paye plus d'amendes à l'UE que d'impôts dans le monde

Que pensez-vous de ces nouveaux écrans, et plus largement des conséquences des amendes de la Commission sur les GAFAM ? Partagez votre avis dans les commentaires.

Source : Google Blog


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