Tesla a une nouvelle idée qui utilise ses voitures électriques invendues
Tesla enregistre une baisse des ventes en cette fin d’année. En cause : l’arrêt de certaines aides gouvernementales pour l’achat d’un véhicule électrique. Pour utiliser les stocks de voitures qui augmentent, la marque américaine a lancé un service de location de courte durée. L’objectif : donner envie aux conducteurs d’en acheter une. Mais est-ce vraiment une bonne idée ?
La voiture électrique a de grandes difficultés à convaincre. Même si la qualité des produits est au rendez-vous. Même si l’autonomie est meilleure et que la charge est plus rapide. Même si les prix ont baissé, avec des véhicules très intéressants sous la barre des 20 000 euros (nous pensons notamment à la Twingo E-Tech que Renault a présenté la semaine dernière). Même si les préoccupations environnementales n’ont jamais été aussi importantes. Certains trimestres, le marché de la voiture électrique est en hausse. Parfois il baisse.
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Pourquoi cette fragilité ? Les constructeurs et les analystes constatent que les ventes de voitures électriques dépendent beaucoup des aides à l’achat ou au remplacement d’un véhicule thermique. Et ces aides ne sont pas permanentes. Que faire alors des stocks de voitures neuves qui s’entassent dans les parkings ? Au lieu qu’elles rouillent inutilement, Tesla les utilise dans le cadre d’un nouveau service aux États-Unis qui pourrait être déployé partout dans le monde s’il rencontre un grand succès.
Tesla loue les voitures qu'il n'arrive plus à vendre
Il s’agit d’un service de location de courte durée. Le conducteur peut choisir n’importe quel modèle en stock chez son concessionnaire, d’une Model Y à un Cybertruck, en passant par une Model S ou une Model 3. Attention, il ne s’agit pas d’un leasing, mais bien d’une location, puisque la durée doit être comprise entre 3 et 7 jours. Le montant de la location est compris entre 60 dollars et 90 dollars (hors taxes), selon le modèle choisi.
Le prix inclut deux gros bonus. D’abord, le conducteur a accès à la version FSD supervisée d’Autopilot, une option qui coûte assez cher dans le catalogue de la marque. Celle-ci permet de laisser la voiture conduire seule (sous surveillance). Ensuite, le prix inclut la recharge de la voiture durant la période de la location et l’accès au réseau SuperCharger. Charge ultra rapide sans surcout : ça, c’est de l’argument ! En outre, si le conducteur est séduit et qu’il commande une Tesla dans les 7 jours qui suivent sa location, il obtient une petite remise de 250 dollars, de quoi rembourser sa location.
Lancé dans un contexte où les aides à l’achat d’une voiture électrique sont abandonnées outre-Atlantique, ce service de location parait presque inquiétant : loin d’être une solution à long terme, la location des Tesla en stock ressemble à une tactique à court terme. Une initiative qui nous rappelle que Hertz, spécialiste de la location de véhicules, a récemment abandonné sa flotte de Tesla. En cause : les coûts d’entretien. Or, à un prix compris entre 60 et 90 dollars la journée, les concessionnaires vont-ils vraiment entrer dans leurs frais ? Ce n’est pas sûr.


