Les violentes éruptions solaires libèrent une énergie si intense qu’elle pourrait amorcer la vie ailleurs dans l’Univers

Des scientifiques ont réussi à observer, pour la première fois, une éruption de masse coronale dans son intégralité. Cette détection exceptionnelle dévoile le rôle clé que pourraient jouer ces puissantes tempêtes stellaires dans l’apparition de la vie sur les planètes alentours.

Crédit : 123RF

Le rapport entre la Terre et notre étoile intrigue les scientifiques. Il est évident que les phénomènes solaires influencent notre planète. Récemment, le Soleil a, par exemple, provoqué plusieurs tempêtes qui ont été à l’origine d’aurores boréales visibles jusqu’en France. Mais les chercheurs s’interrogent encore sur le rôle clé que notre étoile aurait pu jouer, il y a près de 4,5 milliards d’années, dans l’apparition de la vie sur Terre.

Selon les modèles établis de la physique stellaire, les jeunes étoiles sont les plus turbulentes. Notre Soleil, à ses débuts, devait donc émettre des éjections de masse coronale (CME) beaucoup plus intenses et régulières qu’aujourd’hui – en résumé, des explosions provoquant un éclat intense à la surface de l’étoile et projetant dans l’espace une immense gerbe de plasma. Cependant, les scientifiques n’étaient jamais parvenus à observer des phénomènes aussi extrêmes sur de jeunes étoiles semblables à notre Soleil dans ses premières années… Jusqu’à aujourd’hui.

Les tempêtes stellaires pourraient être à l’origine de la vie sur les planètes voisines

Inspirés du mystère auréolant la façon dont l’activité intense du jeune Soleil a pu influencer la proto-Terre, une équipe internationale dirigée par Kosuke Namekata, de l’Université de Kyoto (Japon) s’est intéressée à EK Draconis et a pu y déceler une CME. C’est une jeune étoile de la constellation du Dragon âgée entre 50 et 125 millions d’années, qui est située à 112 années-lumière de la planète bleue. Semblable au Soleil, elle offre une sorte de fenêtre sur notre passé stellaire selon nos confrères de Space.com.

Repérer des CME sur d’autres étoiles, et notamment à l’autre bout de la galaxie, n’est pas chose aisée. Alors pour reconstituer un phénomène qui a pu se dérouler au sein de notre propre système solaire il y a des milliards d’années, l’équipe a combiné les observations de divers instruments : le télescope spatial Hubble, le satellite TESS de la NASA, et trois télescopes au sol situés au Japon et en Corée.

Cette étude, récemment publiée dans Nature Astronomy, a révélé que la partie chaude de la CME acheminait beaucoup plus d’énergie que le plasma froid. Les scientifiques estiment qu’en se produisant fréquemment, de telles éruptions pourraient profondément influencer la chimie des planètes voisines, au point, peut-être, de favoriser la formation des éléments essentiels à l’émergence de la vie. Quoi qu’il en soit, cette découverte révèle un rare aperçu du rôle que pourrait tenir les étoiles dans l’apparition de la vie.


Abonnez-vous gratuitement à la newsletter
Chaque jour, le meilleur de Phonandroid dans votre boite mail !
Réagissez à cet article !
Demandez nos derniers articles !