Même avec un chauffeur, les Robotaxi de Tesla continuent de se planter
Tesla multiplie les tests de ses véhicules autonomes dans les rues américaines. Présentés comme une vitrine de la conduite du futur, ces Robotaxi sont pourtant loin d’être irréprochables. Un nouveau rapport révèle une série d’incidents troublants.

Depuis le début de l’été, Tesla teste aux États-Unis un service de transport autonome baptisé Robotaxi. Cette expérimentation a lieu dans les rues d’Austin, au Texas, avec une flotte de véhicules électriques modifiés, conçus pour circuler sans chauffeur actif. L’entreprise cherche ainsi à prouver l’efficacité de son système de conduite automatisée, intégré à ses Model Y.
Malgré un cadre de test très encadré et la présence d’un superviseur à bord de chaque Robotaxi de Tesla, plusieurs accidents ont déjà été signalés. Un quatrième vient s’ajouter à la liste, selon un nouveau rapport publié par la NHTSA. Ce constat soulève des inquiétudes sur la maturité technologique du projet.
Un quatrième accident impliquant un Robotaxi a été confirmé
D’après les données mises à jour par la NHTSA, un Tesla Model Y opérant en mode Robotaxi a percuté un objet fixe dans un parking en septembre 2025. Le rapport précise qu’aucun blessé n’est à déplorer, mais que des dégâts matériels ont été constatés. L’accident s’est produit alors que le système de conduite autonome était activé, ce qui classe l’incident dans la catégorie ADS (Automated Driving Systems). Il s’agit du quatrième accident recensé officiellement depuis le lancement du service à la fin du mois de juin. Les circonstances précises de ce dernier restent inconnues, faute d’informations détaillées.
Malgré la présence d’un agent de sécurité dans le véhicule, prêt à stopper manuellement la voiture en cas de problème, le taux d’accidents reste préoccupant. En trois mois, les Robotaxi ont parcouru environ 402 000 kilomètres, ce qui équivaut à un accident tous les 100 500 kilomètres. À titre de comparaison, les véhicules autonomes de Waymo comptabilisent environ un accident tous les 158 700 kilomètres, sans la présence de superviseur à bord. Tesla, qui censure une grande partie de ses rapports d’incident, ne fournit aucune donnée sur les interventions évitées par ses opérateurs humains. L’écart réel de performance entre les deux entreprises pourrait donc être bien plus important.

