Le marché automobile français reste en crise, mais certains modèles tirent leur épingle du jeu. En juillet, une citadine électrique a littéralement dominé les immatriculations. D’autres, en revanche, peinent à convaincre malgré les aides.

Le marché auto français traverse une nouvelle phase de doute. Depuis le printemps, les immatriculations ne cessent de reculer, plombées par la prudence des utilisateurs, les prix élevés et le flou sur les aides gouvernementales. Beaucoup hésitent à franchir le pas d’un véhicule neuf, surtout électrique. Même les initiatives comme le leasing social ou les bonus écologiques peinent à relancer la dynamique. Dans ce climat tendu, seuls quelques modèles parviennent à se démarquer.

C’est le cas de la Renault 5 E-Tech, qui s’impose comme le phénomène du moment. Avec 2 033 immatriculations en juillet, elle devance très largement tous ses concurrents. Selon les chiffres publiés par AAA Data, elle fait deux fois mieux que son poursuivant, le BMW iX1 (1 083 ventes), et distance aussi le Tesla Model Y (979 ventes), qui bénéficie pourtant à nouveau du bonus. Le succès de la citadine confirme que le marché attendait un modèle compact et bien positionné en prix. Aucun autre modèle n’a dépassé le cap des 1 100 unités sur le mois.

La Renault 5 domine un marché électrique encore hésitant

En tout, 19 547 voitures électriques ont été immatriculées le mois dernier, soit une hausse de 14,8 % sur un an. La part de marché des VE progresse légèrement à 17,5 %. Mais le cumul de l’année reste en baisse : –4,3 % par rapport à 2024. Le Renault Scénic (803 ventes) continue à bien résister, tandis que le Skoda Elroq (617 unités) confirme un bon démarrage. En revanche, la Citroën ë-C3, pourtant très attendue, n’a convaincu que 581 acheteurs.

Malgré quelques bons résultats individuels, le marché reste clairement orienté à la baisse. Le décrochage est net au cumul 2025 : la R5 E-Tech frôle déjà les 18 000 unités, loin devant la Citroën ë-C3 (10 054). D’autres modèles souffrent aussi : la Peugeot 208 électrique chute à 465 ventes, et la Renault 4 débute timidement avec 420 unités. Malgré un léger rebond des électriques, les ventes globales de voitures neuves chutent encore de 7,7 % en juillet, à 116 371 unités. Le retour du leasing social, prévu fin septembre, pourrait rebattre les cartes… mais en attendant, le marché reste figé.