Test Poco F7 : un téléphone gamer pour pas cher, c’est possible ?

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A-t-on besoin de se ruiner pour jouer sur smartphone ? Non, c'est du moins ce que promet le Poco F7. Ce téléphone embarque une motorisation ultra véloce et un énorme écran pour moins de 500 euros. Avec des allures de produit premium, le F7 est-il un bon plan pour les joueurs et les autres ? Nous allons le voir tout de suite.

Dans la famille Poco F7, Phonandroid a déjà examiné le F7 Pro et le F7 Ultra. Il ne manquait plus que le « petit » modèle F7. Est-ce pour autant un smartphone au rabais ? Avec des composants anciens ou bas de gamme ? Il a déjà une forte concurrence dans la grande famille Xiaomi autour des Redmi et autres Poco. Pur séduire, il vise les gamers avec son puissant processeur et son gigantesque écran.

Fiche technique

Poco F7
EcranAMOLED
6,83 pouces
2772 x 1280 pixels
120 Hz
ProcesseurQualcomm Snapdragon 8S Gen 4
OSAndroid 15 + HyperOS 2
RAM12 Go
Stockage256/512 Go
microSDnon
Capteur principalPrincipale : 50 MP , f/1.5
Ultra grand angle : 8 MP
Capteur selfie20 MP
Batterie & charge6500 mAh
Charge 90 W (inclus)
BiométrieScanner d’empreinte sur le bouton / reconnaissance faciale
Résistance à l'eauIP68
Sans fil- Wifi 7
- Bluetooth 6
- NFC
Réseau- 4G/4G+/4G LTE / 5G
ConnectiqueUSB Type-C
Dimensions163,1 x 77,9 x 8,2 mm
Poids215,7 g

Prix et disponibilité

Phonandroid avait évoqué un gonflement des tarifs sur le Poco F7 Pro. On pouvait craindre également un prix de vente public plus élevé, inflation oblige. Il n’en est rien. Le Poco F7 est disponible à :

  • 453 € dans sa version avec 12 Go de RAM et 256 Go de stockage
  • 503 € avec 12 Go de RAM et 512 Go de stockage.
La coque fournie dans la boite

Le tarif n’a donc pratiquement pas changé depuis le F6 alors qu’il embarque un SoC plus puissant et 4 Go de RAM supplémentaires. Le constructeur propose 3 coloris pour cette mouture : blanc, noir et gris. Signalons que pour son lancement, Poco casse les prix en proposant le F7 256 Go à 399,90 euros et le F7 512 Go à 449,90 euros.

Poco est réputé pour ses téléphones puissants proposés à des tarifs très agressifs. Il est vrai qu’à ce prix, les concurrents proposent des spécifications plus modestes : écrans plus petits, batteries plus frêles, processeurs plus anciens et moins puissants. Les Nothing (3a), Motorola Edge 60, Samsung Galaxy A56 ne font pas le poids en comparant les fiches techniques. Le récent Nothing Phone (3) embarque le même processeur et quantité de RAM que notre Poco F7, mais il faut débourser 400 euros de plus, par exemple.

Design

Commençons avec la première approche, visuelle et tactile. Rien d’ébouriffant sous le soleil. Ce Poco F7 reprend par petites touches les codes distillés des grands frères F7 Pro et F7 Ultra. Ainsi, le dos plastique est divisé en deux parties, le haut irisé et le bas mat. La coupure est diagonale et plûtot plaisante à l'oeil. Le module optique garde l’originalité esthétique du dos. Les deux caméras sont alignées en colonne, comme sur un X7 Pro, mais une ligne chromée les fend en biais.

Tendance 2025, les flancs sont toujours plats avec des coins arrondis. Le châssis est toujours en métal, excellent pour la dissipation thermique et la robustesse. La prise en main est agréable même si l’on est surpris par le poids de la bête (218 g). Il est beaucoup plus lourd que ses concurrents, mais il possède aussi le plus grand écran (6,83 pouces). Les bords de l’écran sont minces, environ 1 mm sur tous les axes. La caméra selfie est toujours un poinçon (environ 4 millimètres de diamètre) incrusté dans l’écran.

Le Poco F7 est équipé d'une dalle Gorilla Glass 7i. A l’instar des autre F7, celle-ci est protégée des chocs et éraflures par une (très fine) protection d’écran. Comme son grand frère F7 Ultra, le Poco F7 est désormais résistant à l’immersion dans l’eau et aux poussières (IP68). Malgré la chasse aux économies, ce smartphone est également fourni avec une coque plastique anthracite mate.

Interface et connectivité

Pour propulser son Poco F7, le constructeur exploite Android 15 avec son interface maison HyperOS 2. Les utilisateurs Xiaomi ne sont pas décontenancés. Les mêmes rubriques que sur téléphones et tablettes Xiaomi, Redmi et Poco sont présentes ici. Il existe quelques petits ajouts comme Interconnectivités sur cette dernière version d’HyperOS. Par rapport à NothingOS ou OneUi (Samsung), c’est probablement la richesse en matière de personnalisation de l’interface, qui peut plaire à certains profils.

Mais la grande nouveauté d’HyperOS 2 est l’arrivée de Xiaomi HyperAI, l’intelligence artificielle à la sauce Xiaomi. L’introduction d’HyperAI n’est pas anodine. Xiaomi ne l’a pas déployé déployée sur l’ensemble de ses appareils. C’est un indice pour signaler le positionnement premium de ce smartphone. En plus de l’IA made by Xiaomi, on trouve aussi les américains Gemini de Google et ChatGPT d’OpenAI. Gemini se lance classiquement en utilisant un bouton physique (On/Off) alors que ChatGPT dispose d’un bouton virtuel dans le panneau des paramètres rapides.

Les fonctionnalités d’HyperAI sont nombreuses :

  • Ecriture IA
  • Fonds d’écran dynamiques IA
  • Editeur de galerie IA
  • Reconnaissance vocale IA
  • Traduction de conversation IA
  • Interprète IA
  • Sous-titre IA
L'IA de Gemini (Google), ChatGPT (OpenAI) et HyperAI (Xiaomi)

Bien entendu, il est nécessaire d’avoir une connexion internet pour effectuer ces taches complexes. Le SoC Qualcomm n’est pas exploité. Heureusement, ce dernier supporte WiFI 7. L’édition avec l’intelligence artificielle est toujours plus spectaculaire que l’IA dédiée à des taches bureautiques. Néanmoins, la transcription de conversation ou l'interprétation est assez bluffante.

Écran

Difficile de passer inaperçu avec le gigantesque écran de 6,83 pouces (plus de 15,2 millimètres) ! La dalle (6,36 pouces) du flagship Xiaomi 15 parait petite à côté. Sur un téléphone à moins de 450 euros, c’est appréciable, d'autant plus que pour un téléphone milieu de gamme, ça reste très rare.

Pour les amateurs de grande surface d’affichage, le Poco F7 est donc un excellent choix. Mais ne nous emballons pas. L’écran affiche une belle définition 1,5 K (2272 x 1280 pixels) avec un rafraîchissement à 120 Hz. Des spécifications très intéressantes pour les gamers. Sur un téléphone de moyenne gamme, ne vous attendez pas à trouver une dalle LTPO. C’est 60 Hz ou 120 Hz. Point barre.

En termes de luminosité, le F7 fait presque jeu égal avec son grand frère F7 Ultra. Il assure ainsi un éclairage de l’écran à 700 nits dans des conditions normales et jusqu’à 1700 nits en extérieur, avec une forte lumière. Le mode lumière du soleil autorise même un boost à 3200 nits sur 25% de la surface d’affichage. Le contraste est même supérieur au F7 Ultra. Sur le papier, rien que du bon. Mais en pratique l’écran manque de peps. En intérieur, pas de problème. En extérieur, avec un peu de soleil, l’écran est difficilement lisible. Malgré tout, l’affichage jouit d’une large palette de paramètres pour ajuster un rendu sur mesure. DCI-P3, HDR 10+ Dolby Vision.

Audio

La configuration sonore de ce Poco F7 est classique avec un hautparleur principal situé à droite du port USB Type C et un mini-hautparleur situé entre le l’écran et le châssis. Ce dernier ne diffuse que 20% du volume sonore global. L’acoustique sur le F7 Ultra nous avait emballés, celle sur ce F7 nous déçoit. Certes, il fait le job avec un son correct pour les voix en communication, mais il manque de vigueur, même à 50% de volume. Les sons sont étouffés.

De manière générale, les fréquences manquent de clarté. Les aigus sont vite nasillards et les graves sont inexistantes. A plein volume, les hautparleurs sont en peine, indigne d’un téléphone moyenne gamme. On ne s’attend pas à une acoustique premium sur un téléphone à 400 euros, mais en 2025, la concurrence s’est améliorée sur le sujet.

Les smartphones équipés d’une prise jack se font rares. Sans surprise, le Poco F7 en est dépourvu. A l’instar du F7 Ultra, le Poco F7 dispose de la dernière version du protocole Bluetooth 6. Puce Qualcomm oblige, le smartphone gère les codecs aptX adaptatif et TWS+ ainsi que LDAC et LHDC en version 5.

Performances

La génération précédente, présente sur le Poco F6, faisait déjà des étincelles. Mais qu’en est-il avec la concurrence ? Une fois encore, Poco ne recycle pas des vieux tromblons, mais équipe son dernier téléphone du Snapdragon 8s Gen 4 signé Qualcomm. Rappelons que ce SoC reprend la même architecture octocoeur que son prédécesseur. On reste sur des cœurs Kryo mais le fondeur a augmenté les cœurs Performances Cortex A720 en nombre (7 au lieu de 4) et en fréquence (2 x 2 GHz, 3 x 2,8 GHz, 2 x 3 GHz.) et ajoute un cœur Cortex-X4 cadencé à 3,2 GHz. Coté graphisme, le GPU Adreno 825 est très inspiré par celle des Snapdragon 8 Elite. En clair : c'est performant pour le tarif, du moins sur le papier.

Ce n’est pas le nec plus ultra comme sur le Poco F7 Ultra, mais on s’en approche… pour presque 220 euros en moins, on ne va pas faire la fine bouche. Sur des tests de puissances pure (Geekbench, Antutu…), la différence varie de -15 à -20%. Plus intéressant, la différence entre les deux générations de Snapdragon 8s. Là encore, la 4e génération est environ 25% plus performante sur les calculs multicoeurs et même 30% plus performante sur Antutu. Pour dépasser le palier des 2 000 000 sur Antutu (vanté comme argument marketing), il est nécessaire de passer le téléphone en mode ultime.

Le Nothing Phone (3) positionné haut de gamme embarque la même motorisation (SoC et RAM), mais notre Poco se montre légèrement moins véloce sur les benchmarks. Pourtant, il y a autant de mémoire vive (12 Go LPDDR5X) sur les deux téléphones. Sur la génération précédente, Poco ne proposait 12 Go que sur la version 512 Go. Un bénéfice non négligeable pour les jeux. Par ailleurs, le constructeur perpétuer la tradition de la mémoire swapable. Ainsi, 6 Go sont récupérés par défaut de la ROM pour alimenter la RAM. La mémoire vive peut être étendue jusqu’à 12 Go, soit 24 Go ! Plus que la quasi-totalité des ordinateurs vendus actuellement ! Genshin Impact reconnait le Snapdragon 8s Gen 4 et se calibre sur qualité élevé par défaut.

Ce n’est pas la relative baisse de performances sur certains benchmarks qui posent problème. C’est plutôt le système de refroidissement. Nous sommes en été, mais même sans une température ambiante élevée, plusieurs tests de benchmarks (notamment en mode stress) ont échoué ; généralement de 3DMark. Le Poco F7 montait tellement en température que l’application était « tuée » par Android. Alors le système IceLoop 3D (super caloduc sur appareils mobiles) avec ses « 6 000 mm² à double canal », les « 20% d’amélioration de conductivité thermique » par rapport au F6, les 13 capteurs de température et la gestion commandée par IA… tout cela nous laisse de marbre. Prévoyez la clim pour jouer.

Batterie et charge

Sur les téléphones de moyenne gamme 2025, on tourne peu ou prou autour d’un accumulateur de 5000 mAh. Mais les écrans sont plus petits. Sur ce téléphone, le constructeur déploie un grand écran et un processeur premium… de quoi s’inquiéter quant à l’autonomie. D’autant plus que les cœurs Efficiency (A520) à basse fréquence ont disparu. Le Poco F7 embarque une énorme batterie de 6500 mAh. En effectuant des tâches bureautiques conventionnelles sous PCMark, le smartphone assure 16 h 54 de fonctionnement sans broncher, sans mode économie. C’est 1h de plus que l’économe déjà Poco F7 Ultra équipé du plus puissant Qualcomm du moment.

Pour la charge, ce smartphone fait également mieux que ses concurrents. Pas de 120 W comme sur le Poco Ultra mais un très correct 90 W. Et bonne surprise, le chargeur est présent dans la boite… alors que la version Ultra en était dépourvue.  En 1h, le téléphone est complètement rechargé. En 30 mn, plus de la moitié de son réservoir d’énergie est remplie. Très confortable. La charge à induction n’est pas disponible, mais sur un téléphone moyenne gamme, rien de surprenant.

charge avec chargeur 90 W (fourni) :

0 mn : 0 %

30 mn : 56 %

60 mn : 100 %

Photo et vidéo

Le Poco F7 Ultra est équipé des modules photo suivants :

  • Capteur principal : Sony IMX882 50 MP, f/1.5 4-in-1 Super Pixel
  • Capteur ultra grand-angle : 8 MP
  • Capteur selfie : 20 MP

Quelques remarques avant de se lancer dans les tests et analyses. Le Poco F7 n’a que deux optiques dorsales, un 50 MP (classique en 2025), mais sans stabilisation optique et un capteur ultra grand angle de seulement 8 MP, quand le grand frère Ultra proposait 50 MP. On comprend tout de suite que c’est ici que le constructeur a fait des économies. Même Samsung qui s’endort sur ses lauriers, offre un capteur ultra grand de meilleure qualité et un 3e capteur « macro ». Ça annonce déjà la couleur… même si le traitement numérique peut rattraper quelques aberrations optiques… en théorie.

De jour, les clichés avec le capteur principal sont assez moyens. D’une part les couleurs sont pâlichonnes et on devra ajouter un peu de vibrance en « post prod ». D’autre part, la netteté laisse à désirer quand on zoome dans les photos. Outre la surexposition par une forte lumière, le contraste est quelconque. Malgré tout, le capteur Sony parvient à récupérer du détail sur une large amplitude de zoom (jusqu’à 10x). Mais ce dernier étant uniquement numérique, on est très loin d’un Poco Ultra ou même d’un Nothing Phone (3a). L’ultra grand angle est du même acabit, mais en plus il y a une déformation sur les bords. La concurrence fait donc mieux.

De nuit, les résultats sont pires. Pour des clichés nocturnes, on apprécie certes la luminosité grâce à l’ouverture f/1.5, mais les détails s’estompent très rapidement. Dès 2x, ça devient très compliqué. Le traitement numérique lisse en aplat de couleurs les teintes très sombres ou très claires. L’absence de stabilisation électronique ou même numérique rend difficile la prise de vue au-delà de 4x. Avec l’ultra grand angle, le rendu est plus sombre tandis que le manque de netteté est cruel.

En vidéo, pas de surprise non plus. Oui le Poco F7 filme jusqu’en 4K avec 60 images par seconde, mais même en 1080P, le rendu n’a pas grand intérêt. Comme en photo, les couleurs sont ternes, le contraste ou la netteté sont à la limite de l’acceptable. De nuit, l’autofocus est en panique au moindre mouvement et les couleurs lumineuses bavent.

Xiaomi POCO F7 5G 12Go 256Go Blanc Ecran AMOLED 6.83 1.5K 120Hz Snapdragon 8s Gen4
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Note finale du test : Poco F7

Le Poco F7 est un excellent téléphone pour les gamers et plus généralement pour les amateurs de puissance et d’autonomie. Son SoC ultra performant et son vaste écran apportent un confort accessible au plus grand nombre. Toutefois, l’écran manque de luminosité et n’est pas LTPO comme sur les modèles premium. Plus gênant, la gestion de la chaleur laisse à désirer pour des parties de plusieurs heures sans clim. Par ailleurs, si l’intégration de l’intelligence artificielle (entre ChatGPT, Gemini et Xiaomi HyperAI) est satisfaisante, la partie audio et photo est décevante, presque indigne de ce que propose habituellement Poco. Avec son tarif canon, on fera cependant preuve de mansuétude.


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