Test Nothing Phone (3) : un smartphone original qui ne fait rien comme les autres
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Véritable curiosité sur le marché, la marque Nothing revient avec un tout nouveau smartphone, le Nothing Phone (3). Un terminal qui cherche à signer une rupture, aussi bien au niveau du design que du placement tarifaire. C’est en effet le premier téléphone premium du constructeur britannique, qui se lance donc dans le grand bain du haut de gamme. Pari réussi ?
Nothing a toujours été une curiosité dans le paysage des constructeurs de smartphones. La marque britannique a imposé son style « tech cool » au fil des années, notamment avec des terminaux dotés d’un design différenciant à base de coque transparente et de Leds. Avec le Nothing Phone (3), elle se lance sur un nouveau segment, celui du haut de gamme.
Ce Phone (3) s’attaque à des concurrents sérieux, le Galaxy S25 et le Pixel 9 en tête. Pour séduire, il peut miser sur son design unique, notamment sur son Glyph Matrix (un écran circulaire situé à l’arrière) mais aussi sur sa partie logicielle. Il s’agit également d’un terminal haut de gamme qui s’assume techniquement, avec la promesse d’un processeur performant, d’un écran agréable et d’une partie photo efficace.
Ce Nothing Phone (3) est, pour le moment, la proposition la plus originale de 2025, mais est-ce un bon téléphone pour autant ? Vaut-il le coup face à ses concurrents directs ? Nous l’avons passé sur le grill pour vous répondre.
Prix et disponibilité
Le Nothing Phone (3) est disponible sur le site officiel du constructeur et chez les revendeurs partenaires en deux versions :
- 256 Go : 849 euros
- 512 Go : 949 euros
Un tarif de haut de gamme, qui est malheureusement moins agressif en France qu’ailleurs. A l’international, il est en effet commercialisé à partir de 799 euros. Une hausse dommageable pour un produit qui veut jouer sur le premium cool et accessible.
| Nothing Phone (3) | |
|---|---|
| Ecran | OLED 6,7 pouces FHD+ LTPO 120 Hz |
| Processeur | Snapdragon 8s Gen 4 |
| RAM | 12/16 Go |
| Mémoire | 256 Go/512 Go |
| OS | Android 15 + Nothing OS 3.5 |
| 5G | Oui |
| Capteur principal | 50 MP grand angle 50 MP ultra grand angle 50 MP téléphoto |
| Capteur selfie | 50 MP |
| Batterie | 5150 mAh Recharge filaire 65 Watts |
| Biométrie | Scanner d’empreinte sous l'écran |
| Couleurs | Noir, blanc |
| Prix | 849 euros 949 euros |
Un design qui sort des sentiers battus
Les produits de Nothing, que ce soient les Ear ou les téléphones, ont toujours joué sur un design original pour se démarquer. C’est encore le cas avec ce Nothing Phone (3), qui signe toutefois une rupture avec les précédents modèles en ajoutant un écran monochrome à l’arrière en lieu et place des Leds réparties sur la façade.
Comme tous ses prédécesseurs, le Phone (3) est disponible en blanc et en noir. C’est bien dans sa robe immaculée qu’il affiche sa vraie personnalité, avec cette vitre transparente qui laisse apparaître l’intérieur. Nulle question de montrer les composants, comme dans une vieille Game Boy du début des années 2000, mais bien des éléments savamment agencés pour « faire comme si ». Ce Phone (3) délaisse les lignes chaotiques pour des lignes plus droites, plus sérieuses dirons certains, mais qui parviennent à garder ce côté différenciant. Des utilisateurs regretterons ce choix, ce n’est pas notre cas. Le téléphone se reconnait entre mille et pour cela, la mission de Nothing est réussie. Seul éceuil, la vitre en plastique a tendance à être sujette aux traces de doigts, notamment sur la version noire.

Le placement des capteurs photos a été un sujet de discorde auprès des fans lors de l’officialisation. Ainsi, le Phone (3) arbore un capteur grand angle et ultra grand angle alignés, mais un capteur périscope excentré qui, il est vrai, donne un effet curieux au visuel. Encore une fois, il s’agit d’une question de goûts, mais Nothing parvient à donner un côté presque loufoque au produit avec ce genre de détails. D’ailleurs, on note la présence d’un carré rouge sur le module. Il s’allume quand le smartphone filme. Encore un détail qui donne du corps au design.
Les précédents smartphones estampillés Nothing, comme le Phone (2), étaient dotés de Leds réparties un peu partout sur la coque arrière. Un système nommé Glyph qui permettait, entre autres, de s’illuminer lors des appels, de servir de minuteur ou encore de lampe torche. Il disparaît sur le Phone (3), remplacé par un écran circulaire et monochrome situé à côté du module photo : le Glyph Matrix.
Il ne s’agit pas d’un affichage déporté comme l’avait fait Xiaomi sur son 11 Ultra, mais bien d’un écran à part composé de 489 Leds. C’est une extension de la dalle principale dédiée avant tout aux notifications ou à des utilisations plus ludiques. Ainsi, quand le smartphone est posé sur l’écran, comme pendant un dîner, il peut afficher l’heure ou encore la réception de notifications. Nothing ajoute d’autres usages sympathiques, comme un niveau à bulle, un minuteur ou encore des jeux, à l’image du chifoumi.
Pas besoin de déverrouiller le terminal pour passer d’un usage à l’autre, puisqu’un bouton sensitif placé sur la coque arrière permet de contrôler le Glyph Matrix. En appuyant une fois dessus, le Phone (3) change de Glyph et pour utiliser celui affiché, il suffit de rester appuyé deux secondes. Malin et facile à prendre en main.
Il faut bien noter que pour l’instant, seuls neuf usages sont disponibles. Nothing promet l’enrichissement constant du Glyph Matrix, en rendant notamment le SDK accessible aux développeurs. Concrètement, il s’agit d’une excellente idée et même nous, pendant notre test, nous avons rapidement constaté son utilité. Cela permet d’accéder à des infos cruciales (heure, batterie, chronomètre) sans déverrouiller son smartphone, et ainsi tomber dans la spirale du « j’en profite pour consulter mes notifications ». Vraiment redoutable, que ce soit en réunion ou pendant un repas. On adore.
Le système est intelligent, mais manque souvent d’intuitivité. En effet, nous avons passé de longues minutes dans l’interface Glyph afin de tenter de comprendre certaines choses, comme sur comment rajouter des Glyph ou tout simplement laisser l’écran plus longtemps allumé (il ne l’est pas constamment). Parfois, certains usages sont nébuleux. Par exemple, le mode miroir permet d’avoir un aperçu du résultat pour un selfie avec le capteur principal. Nous avons mis du temps à comprendre qu’il fallait rester appuyé sur le bouton sensitif pour finalement prendre un cliché. C’est utile, certes, mais on aurait aimé être un peu plus guidé par Nothing sur certains points. Le Glyph Matrix reste tout de même une idée brillante. Cela ne change évidemment pas la manière d’utiliser son smartphone au quotidien, mais c’est un élément ludique et surtout plaisant qui apporte de la personnalité à un produit qui n’en manque déjà pas.
Revenons maintenant au design. Le Nothing Phone (3) dispose d’un cerclage en aluminium plat, un choix en phase avec les canons actuels. Il adopte des dimensions de 160,6 x 75,59 x 8,99 mm (donc un peu épais) et pèse 219 grammes. On note une masse un poil déséquilibrée, le poids étant réparti vers l’arrière à cause du Glyph Matrix, mais rien de dramatique. En main, il se montre très agréable au quotidien. Petit plus, il est certifié IP68. On peut donc l'emmener à la piscine.
Sur la tranche gauche, nous avons les deux boutons de volume et à droite, le bouton d’alimentation/Gemini. Un autre, arrondi et brillant, est présent juste en-dessous. Il est dédié à Essential Space, l’application centrale de Nothing. Il permet de prendre rapidement une capture d’écran en y ajoutant des notes écrites ou orales. Le tout est stocké dans un dossier accessible via l’application. L’idée est intéressante, mais malheureusement mal appliquée et ce à cause du placement du bouton. Trop proche de celui d’alimentation, on les confond souvent par mégarde. Il n’est pas rare qu’en voulant verrouiller notre Phone (3), on se trompe. Pénible ! Les notes inutiles s’accumulent alors dans Essential Space. Un long temps d’adaptation est donc à prévoir.
La partie écran, quant à elle, est correcte. On apprécie toujours les angles très arrondis ainsi que la symétrie des bords (quoiqu’un peu épais). Bien évidemment, le capteur d’empreinte sous la dalle et présent tout comme le capteur selfie. Ce dernier est d’ailleurs intéressant, puisqu’il est de 50 mégapixels. Une qualité rare sur smartphone qui plaira aux créateurs de contenus ainsi qu’à ceux qui font énormément d’appels vidéo.
Nothing mise sur le design pour attirer l’attention sur son Nothing Phone (3), et c’est réussi ! Si on retrouve les codes toujours aussi propres à la marque, cette dernière parvient à innover avec son Glyph Matrix. Certes, ce n’est pas une révolution d’usage, mais il s’agit clairement d’un élément unique sur le marché, aussi pratique que ludique. On apprécie la qualité des finitions, dignes de son rang de haut de gamme. Les quelques errances, comme le poids mal équilibré ou le bouton Essential Space mal placé sont facilement pardonnables. Bref, du beau travail.
Un écran impeccable
Le Nothing Phone (3) est équipé d’une dalle digne de son statut de haut de gamme. Il s’agit d’un écran AMOLED de 6,7 pouces d’une définition de 2800 x 1280 pixels et doté d’un taux de rafraîchissement dynamique de 60 à 120 Hz. Nothing promet une luminosité maximale à 4500 nits (HDR) ainsi que la présence du HDR10.
Nous avons passé la dalle sous la lentille de notre sonde et les résultats obtenus sont impeccables. Le contraste est évidemment infini, ce qui donne une parfaite lisibilité des nuances de gris. Idéal dans les jeux ou les séries, notamment dans les scènes sombres. La luminosité, pour sa part, monte à 900 cd/m² en SDR. C’est bien, et cela permet d’utiliser sereinement son Phone (3) dehors, même par jour de grand soleil.
La température des couleurs est aussi très maîtrisée, avec un score de 6550K, soit très proche des 6500K de référence. Concrètement, cela signifie que nous avons un affichage neutre, qui ne tire ni vers le rouge, ni vers le bleu. Enfin, Nothing propose deux profils colorimétriques dans les paramètres. Le premier, nommé actif, affiche un Delta E moyen à 3 (soit pile la norme exigée) et accentue volontairement les couleurs primaires pour donner du peps à l’image. Le deuxième, le mode naturel, offre une colorimétrie au plus proche des couleurs naturelles, avec un Delta E moyen à 1,5. Avec sa dalle impeccable et son calibrage soigné, la marque anglaise rend une excellente copie. Rien à redire.
Côté audio, en revanche, le tableau n’est pas aussi brillant. Le Nothing Phone (3) dispose de deux hauts-parleurs, un sur chaque tranche. Malheureusement, l’un est beaucoup plus puissant que l’autre, ce qui contribue à donner un certain déséquilibre au son en mode paysage. Niveau puissance, justement, on déplore un manque de maîtrise, avec une distorsion désagréable à plus de 70% ainsi qu’un manque d’équilibre au niveau des médiums et des bas-médiums, ce qui a tendance à rendre les voix nasillardes, dignes d'une vieille radion. Bref, c'est raté et malheureusement un peu étonnant venant d’une marque aussi impliquée dans l’audio. Dommage.
A lire aussi – Test Nothing Headphone (1) : un casque qui n’a rien à envier à la concurrence
Des performances correctes
Nothing positionne son Phone (3) comme un produit haut de gamme, cependant, la marque a fait le choix de ne pas y placer le processeur le plus puissant du marché, à savoir le Snapdragon 8 Elite. En lieu et place, nous trouvons un Snapdragon 8s Gen 4, un SoC qui se place juste en-dessous au niveau de la puissance, mais qui se montre moins onéreux. Un choix malin ?
Nous avons évidemment effectué notre habituelle batterie de benchmarks et les résultats obtenus sont satisfaisants. Certes, nous sommes bien en-dessous d’un Snapdragon 8 Elite en termes de puissance pure (sauf en ce qui concerne le Galaxy S25 Edge dont le SoC a été sévèrement bridé), mais nous avons quelque chose de très correct. Concrètement, cela signifie que le smartphone ne subit aucun ralentissement, tout en étant capable de faire tourner beaucoup d’apps à la fois. L’intérêt réside aussi au niveau de l’IA, qui prend une place de plus en plus importante dans nos smartphones. Les fonctionnalités concernées répondent au doigt et à l’œil, ce qui offre une expérience agréable, bien optimisée par une surcouche légère et adaptée à cet usage.
Niveau jeu, le Snapdragon 8s Gen 4 remplit son contrat. Il fait tourner tous les titres gourmands du PlayStore sans aucun souci, et ce avec les graphismes à fond les ballons. On regrettera toutefois une chauffe prononcée au bout d’un moment ; le téléphone devient désagréable sous les doigts quand il est poussé dans ses derniers retranchements. Pénible, mais on peut facilement contrer ce souci en utilisant une coque ou une manette.
L’autonomie est la grosse surprise de ce Nothing Phone (3). Il est équipé d’un accumulateur de 5150 mAh, couplé à une surcouche peu énergivore. Le résultat : un smartphone endurant. En utilisation classique (navigation, GPS, un peu de photo, de jeu…) nous tombons entre 55% et 65% de batterie au moment du coucher. Ainsi, on peut donc tenir deux jours pleins, voire trois en faisant attention. C’est très bien ! Pour la réalimentation, le Phone (3) est compatible avec la recharge sans fil de 65 Watts, ce qui permet de le réalimenter de 0 à 100% en 57 minutes, et de le charger de moitié en 20 minutes. C’est correct.
Une partie logicielle au poil
Nothing est une marque qui met un point d’honneur à ce que le logiciel soit harmonisé avec le matériel, et encore une fois, le Phone (3) respecte cette philosophie. Il est équipé d’Android 15 avec la surcouche Nothing OS 3.5, sans doute la plus originale du marché. Il est tout à fait possible d’opter pour une interface classique d’Android, la chose est d’ailleurs proposée au premier démarrage, mais en réalité, tout l’intérêt de la surcouche réside dans son visuel si particulier. Elle bouscule drastiquement nos habitudes, que ce soit par son aspect monochrome en parfaite harmonie avec le design ou par son fonctionnement.
Ce que nous adorons par-dessus tout, c’est la possibilité de personnaliser les dossiers en carré, en cercle, d’y agencer les applications et d’y accéder sans ouvrir de fenêtres supplémentaires. Pour ceux qui le souhaitent, on peut laisser les apps telles quelles sur le bureau. Chacun aura donc son agencement personnalisé, mais toujours sobre et classe. Bonne nouvelle, même les apps non conçues par Nothing adoptent cet aspect monochrome afin de ne pas casser l’harmonie visuelle. Un chamboulement si grand que nous n’avons pas la sensation d’être sur Android. Du beau travail !
Nous avons déjà parlé d’Essential Space, cette app qui permet de prendre des notes visuelles et audio via le bouton physique. Une app un peu gadget, mais qui siéra à certains utilisateurs. Nous sommes juste étonnés qu’elle prenne autant de place dans le smartphone, avec même un bouton dédié. L’IA fait aussi son entrée, avec un widget ChatGPT ou encore un widget Essential qui génère un podcast audio sur l’actu. Ce dernier est une excellente idée, mais n’est malheureusement disponible qu’en anglais pour l’instant.
Tout cela est mis en avant par des grands widgets monochromes. Avec, Nothing a un but précis : nous faire utiliser le moins possible notre smartphone. En le déverrouillant, nous avons en effet toutes les infos d’un seul coup. Cela accompagne la logique du Glyph Matrix, qui rejoint le même objectif. Après plus d’une semaine d’utilisation, il est vrai que nous avons grandement réduit notre consommation d’écran. Comment le savons-nous ? Grâce au widget dédié, évidemment ! Intelligent, ludique et malin.
Nothing promet cinq ans de mises à jour logiciel avec son Phone (3), et 7 ans pour la sécurité. Cela commencera dès la fin de l’année avec Android 16, qui sera accompagné d’un Nothing OS 4 qu’on nous promet encore plus radical dans sa proposition. Pour l’instant, une chose est certaine, cette partie logicielle est la plus originale du marché, mais aussi l’une des plus agréables. Si tout le monde ne sera pas fan du monochrome (qu’on peut éviter), elle a au moins le mérite de proposer quelque chose de différent, de ludique et surtout d’utile au quotidien. Nous, on adore ! Définitivement une grande réussite.
La photo, toujours le point faible de Nothing
La photo a toujours été le talon d’Achille des smartphones Nothing. Avec son premier haut de gamme, la marque anglaise se doit d’hausser son niveau. Pour cela, elle a choisi de d’inclure trois capteurs :
- Grand angle de 50 mégapixels (f/1.4) 24 mm
- Ultra grand angle de 50 mégapixels (f/2.2) 114°
- Périscope de 50 mégapixels (f/2.7) zoom optique X3
Le smartphone ne mise pas sur des capteurs clinquants à 200 mégapixels qui font bien sur la fiche technique, mais souhaite proposer quelque chose d’équilibré, et surtout de correct pour sa gamme de prix. Même si le Phone (3) n’est pas marketé comme un photophone, ce segment reste extrêmement important pour bon nombre d’utilisateurs. Reste à voir comment se débrouille notre téléphone britannique.
Le grand angle offre des résultats corrects sur les plans d’ensemble, avec une restitution des couleurs acceptable et surtout une gestion cohérente des contrastes. On apprécie une bonne restitution des détails. Sur des sujets plus précis comme des objets ou des personnes, l’affaire devient un peu plus compliquée. Le focus a souvent du mal à savoir où il en est, donnant des photos légèrement floues. Pire encore, la réactivité n'est pas de mise, ce qui handicape sur des sujets en mouvement, on pense aux enfants et aux animaux. Dommage en plus d’être frustrant. Plus, quand la lumière est moins présente (en intérieur, par exemple) les résultats sont parfois étranges, les clichés ayant tendance à mal gérer la luminosité. Nous sommes loin des performances d’un Galaxy S25 ou d’un Pixel 9. A vrai dire, nous avons des clichés à peine dignes d’un smartphone milieu de gamme. Le Redmi Note 14 Pro+ et le Realme 14 Pro Plus, moins chers, sont même meilleurs.












L’ultra grand angle connaît les mêmes qualités et les mêmes défauts que le grand angle. Cependant, on note une certaine tendance à déformer l’image. Cela se voit notamment sur les lignes horizontables, ici légèrement courbées. Un peu agaçant, mais cela suffira pour prendre des photos de paysage ou des portraits.



Le mode portrait est une réussite. Il permet de gérer le niveau de retouches, découpe bien les sujets, et même d’ajouter quelques effets sympathiques. Par exemple, de nuit, il peut même remplacer les lumières par des petites étoiles. C’est inutile, mais sympa.


Le capteur Périscope offre un rendu très correct, à défaut d’être incroyable. Le zoom optique X3 offre des détails précis, et le zoom X6 propose une image encore cohérente et exploitable. Le zoom numérique peut aller jusqu’à X60, avec des résultats améliorés par l’IA. Gadget, puisque les résultats sont flous et inexploitables. Même pas utile pour un concert ou un match de football.









Le Périscope est le capteur utilisé pour le mode macro. Un choix un peu curieux. Le rendu des couleurs, dans ce mode, est étrange, puisque les photos ont tendance à être sous saturées. Cela se voit particulièrement sur les clichés de fleurs, un peu ternes. Mais la chose est contrebalancée par un rendu détaillé, idéal pour prendre des petits objets.





Enfin, le mode nuit est bon. Le logiciel a tendance à augmenter drastiquement la luminosité des photos afin d’avoir un rendu lisible. Si les clichés obtenus prennent des libertés avec la colorimétrie, ils sont précis et le contraste plutôt bien géré. Cela sera suffisant pour ses photos de soirées où la lumière est difficile.







Nothing a voulu muscler son jeu en photo avec un module plus costaud que sur le Phone (2). Malheureusement, il est encore loin des smartphones vendus au même segment de prix, le Pixel 9 en tête. Nous sommes même en dessous de certains mobiles moins cher ! Loin d’être catastrophique, ce Phone (3) satisfera ceux dont l’exigence ne se porte pas cet élément précis. Les photographes amateurs qui aiment mitrailler devront porter leur choix sur un autre terminal.
Alors on achète ?
Nothing a réussi son coup avec son Nothing Phone (3) : proposer un smartphone haut de gamme qui sort des sentiers battus. Le terminal arrive non seulement à offrir un design original, mais également des fonctionnalités malignes, telles que le Glyph Matrix, un gadget intelligent qui, s’il ne change pas la vie, apporte un petit plus bien sympathique. On apprécie beaucoup la surcouche Nothing OS 3.5, aussi agréable qu’esthétique, qui a en plus le mérite de nous faire passer moins de temps sur notre téléphone.
Les plus gros regrets se portent au niveau de la technique. On déplore par exemple une gestion de la chauffe un peu hasardeuse, ou alors sa partie photo pas au niveau de la concurrence directe. Ces écueils sont contrebalancés par une excellente autonomie ainsi que par un écran parfaitement calibré.
Alors, on achète ? Pour ceux qui veulent le meilleur sur ce segment de prix (entre 800 et 900 euros), le Phone (3) n’est clairement pas le bon cheval, notamment sur la photo. En revanche, les utilisateurs qui veulent un produit à la fois original, agréable et qui soit reconnaissable entre mille seront séduits. Le Phone (3) est un smartphone différent, cool et branché, qui tente des choses et qui en réussit beaucoup. Il est malheureusement vendu un poil trop cher pour ce qu’il propose.
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Comme à son habitude, Nothing mise sur l’originalité avec son haut de gamme. Le Phone (3) est un smartphone unique, aussi bien grâce à son design que sa surcouche. Plus encore, la fonctionnalité Glyph Matrix apporte un petit quelque chose en plus aussi pratique que ludique. Malheureusement, la technique ne suit pas toujours, notamment au niveau de la photo ou de la gestion de la puissance. Un produit différenciant qui plaira à ceux qui ne veulent pas le même smartphone que les autres, mais vendu un peu trop cher pour ce qu’il a à proposer.
- Design original...
- Le Glyph Matrix, une idée maligne
- Une finition impeccable
- Ecran parfaitement calibré
- Bonne autonomie
- Logiciel original, agréable, et qui accompagne parfaitement le hardware
- Enfin un produit qui prend des risques
- … qui ne plaira pas à tous
- Partie photo en-deçà de la concurrence
- Essential Space, un peu gadget
- La chauffe
- La partie audio décevante
- Le prix en France






























