La fusion entre l’Homme et la machine pourrait bientôt devenir réalité grâce à cette découverte

Des chercheurs japonais ont mis au point une méthode pour utiliser le corps humain comme outil de calcul. Cette avancée pourrait bouleverser le fonctionnement des appareils connectés. Et si notre propre chair devenait un processeur à part entière ?

Circuit imprime souple
Crédits : 123RF

Depuis quelques années, les liens entre technologie et biologie se renforcent. La recherche explore des approches où le corps humain n’est plus seulement un utilisateur passif mais devient un élément actif du système. L’essor des implants médicaux, des prothèses intelligentes ou des dispositifs de suivi santé illustre cette tendance. Désormais, certaines équipes cherchent à aller encore plus loin : faire du corps lui-même un composant de calcul, au même titre qu’un processeur.

C’est précisément l’objectif d’un chercheur de l’Université d’Osaka, au Japon. Dans une étude récente, Yo Kobayashi a montré qu’il est possible d’utiliser les muscles humains pour traiter de l’information. En observant les déformations du poignet à l’aide d’ultrasons, il a appliqué le concept de “reservoir computing”. Cette méthode consiste à projeter un signal d’entrée dans un système physique complexe, puis à analyser sa réponse pour résoudre des problèmes. Le corps, avec ses tissus non linéaires, devient ainsi un réservoir naturel d’information.

Les muscles humains pourraient bientôt épauler les objets connectés et les aides médicales

Grâce à leurs propriétés mécaniques uniques, les tissus vivants sont capables de transformer des signaux sans utiliser d’énergie électrique directe. Des montres connectées, des bracelets de fitness, ou des capteurs médicaux pourraient un jour déléguer une partie du traitement à ces tissus, réduisant la charge des composants classiques. Cela permettrait de concevoir des objets plus compacts, silencieux et économes, adaptés aux usages intensifs ou aux environnements médicaux.

Cette technologie ouvre aussi des perspectives pour les interfaces homme-machine. Des prothèses pourraient réagir plus finement aux signaux musculaires, ou des dispositifs de commande pourraient détecter des gestes infimes sans contact physique. On imagine également des fauteuils intelligents, des systèmes de contrôle pour personnes à mobilité réduite, ou des vêtements connectés capables de s’adapter en temps réel. Même si ces travaux restent à l’état expérimental, ils marquent une étape vers une interaction plus naturelle entre l’humain et la machine. Une collaboration inédite entre biologie et calcul pourrait bien définir la prochaine révolution technologique.


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