Visiblement, les voitures électriques ne sont pas près de remplacer les modèles thermiques

Les voitures thermiques ont encore de beaux jours devant elles, pour le meilleur ou pour le pire. Les chiffres de vente montrent que la transition vers le tout électrique n'est pas pour tout de suite.

Voiture essence
Crédits : 123RF

Que vous soyez automobilistes ou non, vous n'avez pas pu échapper au combat que mène l'Europe contre les véhicules thermiques, ceux qui roulent à l'essence ou au gazole. Sa volonté d'en finir est tellement forte qu'en 2022, le Vieux continent prend une décision radicale : à partir de 2035, la vente des modèles thermiques sera interdite. Mais cela a bien du mal à se mettre en place. Si la France fait partie des bons élèves en la matière, le reste du monde ne met pas autant d'énergie à se débarrasser du parc automobile polluant.

Un rapport de l'Agence internationale de l'énergie révèle ainsi qu'actuellement, 85 % des véhicules neufs vendus dans le monde sont des thermiques. Il existe des disparités très importantes selon les pays, même au sein de l'Union européenne. Ainsi, la Norvège est très en avance sur nous avec des “wattures” représentant 90 % du parc neuf en avril 2024. L'Hexagone n'est qu'à 17,5 %, ce qui est déjà bien plus que l'Espagne (4,4 %) ou l'Italie (3,2 %). En Europe de l'Est, les chiffres ne dépassent pas les 0,5 %.

Les voitures thermiques ne vont pas disparaître de nos routes avant très longtemps

Mis à part la Chine, à la pointe dans ce domaine, l'Asie traîne clairement des pieds pour diminuer sa part de voitures thermiques. Au Japon, en Corée ou en Inde, les voitures électriques ne constituent que 2 % du secteur automobile. Les autres continents sont proches du 0. Pire : si l'on considère les 1,3 milliard de véhicules en circulation à l'heure actuelle, neufs ou non, on constate que 98 % utilisent du pétrole.

Lire aussi – La fin des voitures thermiques en Europe pourrait coûter très cher selon ce rapport, dans tous les sens du terme

Plusieurs facteurs expliquent ces chiffres, parmi lesquels deux se détachent. Le prix des voitures électriques, encore trop élevé pour inciter les acheteurs à franchir le pas, et la durée de vie moyenne des véhicules essence ou diesel. Elle oscille entre 10 et 30 ans selon les pays, ce qui ne favorise pas le remplacement. Combinés à d'autres difficultés comme le manque flagrant de bornes de recharge, ces constats inquiètent à seulement 11 ans de la date butoir fixée par l'Europe.

Source : Challenges


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