Test Xiaomi Poco F2 Pro : le milieu de gamme qui joue dans la cour des grands

Notre avis

Modèle emblématique de la marque Xiaomi, le Pocophone F1 a droit à une seconde itération, près de deux ans après avoir créé l’événement. Le Poco F2 Pro peut-il récidiver le coup d'éclat de son prédécesseur ? Nous l'avons testé et vous livrons toutes nos conclusions.

Après près d’un an de rumeurs en tout genre, le Poco F2 Pro est enfin devenu réalité. En 2018, le Pocophone F1 avait vraiment tout pour lui : un processeur de dernière génération, une autonomie de folie, et surtout… Un prix jamais vu ! Commercialisé à 359 € seulement, il balayait d’un revers de la main par son tarif tous les concurrents du moment, que ce soient le OnePlus 6, le Galaxy S9 ou même le Xiaomi Mi 8.

Malgré un design simple et des qualités de photophone un peu en retrait par rapport à la concurrence, le succès a été au rendez-vous : le téléphone s’est hissé au rang des smartphones les plus populaires de 2018. D’autant que, moins d’un an après sa commercialisation, le prix du téléphone a diminué d’une centaine d’euros, ce qui a lui offert un regain d’intérêt auprès de celles et ceux qui cherchaient un modèle puissant et complet, mais au prix le bas possible.

Deux ans se sont écoulés donc depuis la sortie du premier modèle et Xiaomi sort aujourd’hui le Poco F2 Pro. Le smartphone a d'ailleurs perdu la dénomination de « Pocophone ». Appelez-le simplement « Poco », conformément à ce que l’on trouve en Inde depuis le début. Car là-bas, le téléphone est roi, à tel point que Xiaomi a décidé de se séparer de la marque et d’en faire une division à part entière. En revanche, en France, le Poco F2 Pro est bien distribué par le fabricant chinois, même si Xiaomi n’en fait aucune mention sur la boîte ou le manuel de l’appareil.

Si le Pocophone F1 reste dans les mémoires comme l’un des meilleurs smartphones de tous les temps en termes de qualité/prix, qu’en est-il de la seconde version de l’appareil ? Tient-il ses promesses, lui dont le tarif a finalement été revu à la hausse et peut-il concurrencer d’autres modèles, notamment du côté de realme, un constructeur qui se montre lui aussi de plus en plus agressif sur les prix ? Réponse ici même, dans notre test complet du Poco F2 Pro.

Notre test en vidéo du Poco F2 Pro

Fiche technique du Poco F2 Pro

Xiaomi Poco F2 Pro
Dimensions16,33 x 7,54 x 0,89 cm
Poids218 grammes
EcranAMOLED 6,67"
ChipsetSnapdragon 865 (7 nm)
OSAndroid 10 + MIUI 11
RAM6 Go / 8 Go
Stockage128 / 256 Go
microSDnon
Capteurs photo arrière64MP + 13MP + 5MP + 2MP
Capteurs photo avant20MP (pop-up)
Batterie4700 mAh
5GOui
Biométriecapteur d'empreinte digitale sous l'écran

Un design revu et corrigé

En mettant cote à cote le Pocophone F1 et le Poco F2 Pro, on s’aperçoit immédiatement que Xiaomi a retravaillé l’un des principaux défauts du premier modèle : le design de l’appareil. De notre point de vue, nous n’avons jamais trouvé à la rédaction que le look du Pocophone F1 constituait un échec, mais tous les goûts sont dans la nature. Beaucoup ont reproché à Xiaomi son manque d'imagination et un look franchement vieillot lors de la conception du F1. Mais reconnaissons que, s’il était un peu démodé à l’époque, il était loin d’être affreux.

Le F2 Pro fait peau neuve donc, que ce soit sur la partie frontale comme sur la partie en dorsale. Sur la face avant, pas de bords incurvés, mais un écran occupant un peu plus de 87% de la surface totale de l’appareil et un capteur d’empreinte logé sous l’écran. Les bordures noires sont certes visibles, mais finalement peu apparentes, même si la partie basse est un peu plus épaisse que les autres.

Depuis la première version, l’appareil a gagné en taille : là où la diagonale de l’écran du Pocophone F1 mesurait 6,18″, celle du Poco F2 Pro fait 6,67″. Il y a gagné aussi en définition : on passe de 1080 x 2246 pixels pour l’ancien modèle, à 1080 x 2400 pixels pour le nouveau. Mais la raison de cet accroissement ne tient pas tant à la taille de l’écran qu’à la disparition de la caméra frontale. Car la nouvelle édition du Poco a perdu son encoche, et la raison est en simple : le capteur à selfie est logé dans un petit dispositif coulissant (la fameuse caméra pop-up). Il ne s’agit pas d’un tiroir qui s’étend sur la toute façade, comme Xiaomi avait pu en faire avec le Mi Mix 3, mais d’un petit module de 1,3 cm de largeur x 1 cm de hauteur, semblable à ce que l’on peut trouver sur le Vivo Nex, le Huawei P Smart Z, le OnePlus 7 Pro ou le 7T Pro. Si la plupart des constructeurs tendent pourtant à laisser tomber ce genre de mécanisme, Xiaomi a décidé au contraire de lui donner une seconde vie. Ce n’est pas forcément l'idée du siècle, mais celles et ceux qui sont gênés par le poinçon des smartphones actuels seront comblés.

Sur le côté droit de l’appareil se trouvent les boutons de réglage du volume et de mise sous tension. Sur la bordure basse, on bénéficie d’un port USB-C, d’un haut-parleur et du tiroir permettant d’insérer sa carte SIM. Enfin, sur la bordure haute, on trouve la caméra pop-up, ainsi qu’une prise jack.

Le dos est beaucoup moins austère que celui de son prédécesseur. En fonction de l’angle selon lequel il capte la lumière, il renvoie un coloris tantôt bleu, tantôt gris, tantôt vert… Du moins dans la version que nous avons eue entre les mains. Car l’appareil est disponible dans différents coloris : violet électrique, bleu azur, blanc fantôme et gris cybernétique. C’est cette version que nous avons récupérée le temps du test, version qui ne nous enchantait guère sur les photos de la fiche de l’appareil, mais que nous avons finalement beaucoup appréciée une fois sortie de son emballage. Enfin, l’arrière de l’appareil laisse distinguer un module circulaire destiné à accueillir les différents capteurs photo. Quant au flash, il est situé en dessous de ce même module.

Comme tout smartphone muni d’une caméra pop-up, le Poco F2 Pro pèse lourd sur la balance. Il fait très exactement 222 grammes, auxquels il faut ajouter 23 grammes si l’on souhaite utiliser la coque fournie dans la boîte de l’appareil. Rien de vraiment étonnant en réalité, puisque le mécanisme permettant d’extraire la petite caméra selfie ajoute systématiquement au moins d’une vingtaine de grammes au poids d’un smartphone.

Au final, si l’on met de côté son surpoids, le Poco F2 Pro est un smartphone au design assez classique, mais plus réussi que celui de son prédécesseur. Encore une fois, même si nous n’avions pas détesté le look du Pocophone F1 à sa sortie, force est de constater qu’il était vraiment passe-partout. Le Poco F2 Pro est un peu plus agréable et plus abouti, même si ce n’est pas son principal atout. Xiaomi ne cherche que rarement l’innovation esthétique, l’entreprise préférant miser sur d’autres éléments comme le prix, le processeur, l’autonomie… Et c’est justement des points sur lesquels le Poco F2 Pro se démarque, comme nous allons rapidement le voir.

Des performances au top du top

Le Poco F2 Pro est équipé de 6 Go de RAM et de 128 Go d’espace de stockage. La quantité de mémoire vive est-elle un peu juste au regard de la concurrence, qui tend désormais à proposer des smartphones de 8 ou 12 Go sur ses smartphones haut de gamme ? À l’usage, pas vraiment. Si l’on note de meilleurs résultats avec 8 Go dans les applications de benchmarks, on ne ressent aucune différence fondamentale à la longue.

Remarquez que Xiaomi commercialise aussi une version du F2 Pro équipée de 8 Go de RAM et de 256 Go d’espace de stockage, mais qu’il ne s’agit pas de l’édition que nous avons reçue. En revanche, on regrettera dans un cas comme dans l’autre qu’il ne soit pas possible d’accroître la capacité de stockage de l’appareil. Si le slot de la carte SIM recèle bien deux emplacements, ceux-ci sont prévus pour deux modules SIM, et non pas pour une SIM et une carte microSD comme cela se fait pourtant beaucoup à l’heure actuelle.

Quoi qu’il en soit, ce n’est ni par la RAM, ni par le stockage que le Poco F2 Pro se démarque. C’est surtout par un élément qui tient en 3 lettres : son SoC. À l’instar du Pocophone F1, qui possédait le processeur le plus puissant du marché à l’époque de sa sortie, le Poco F2 Pro profite à nouveau du Snapgragon le plus véloce à l’heure actuelle. On y trouve donc un Snapdragon 865, un SoC dont nous avons déjà éprouvé les qualités, puisqu’on le retrouve notamment sur les OnePlus 8 et OnePlus 8 Pro, mais également sur le Find X2 Pro d’Oppo, le Black Shark 3 ou le Xperia 1 II.

Comme on pouvait s’y attendre, l’appareil offre d’excellents résultats, que ce soit au quotidien, ou via les benchs dévoilés par des applications comme Geekbench, 3DMark ou PC Mark. Rappelons qu’Antutu ayant été retiré du Play Store pour cause de suspicion de malware, nous préférons le mettre de côté pour le moment. Si les applications de benchmarks révèlent d’excellents résultats, les performances de l’appareil sont également excellentes dans un usage vraiment plus routinier. En outre, des jeux comme Asphalt 9 ou Fortnite s’exécutent sans aucun problème et n’avons pas constaté le moindre ralentissement. Bref, l’appareil est un réel plaisir à utiliser.

Et qu’en est-il de l’autonomie du smartphone ? Xiaomi a intégré sur son Poco F2 Pro une batterie de 4700 mAh, contre 4000 mAh pour le Pocophone F1. Et si l’autonomie constituait déjà l’un des points forts du 1er modèle, celle-ci répond toujours à l’appel sur le nouvel appareil. Comme à l’accoutumée, nous avons mesuré la longévité du smartphone « à l’usage », c’est-à-dire en sollicitant l’appareil à longueur de journée et dans différentes configurations type : une heure de vidéo streamée en Wi-Fi, une heure d’écoute musicale streamée en 4G, une heure d’utilisation du GPS en voiture, une heure de jeu vidéo, une heure de téléphonie et de la consultation Web, de l’utilisation de Twitter et du chat sur Facebook Messenger. Le tout en opérant de manière très régulière tout au long de la journée.

L’appareil fait un sans-faute dans de telles conditions : il permet de tenir deux jours environ ! Niveau autonomie, le Poco F2 Pro n’a rien à envier à un OnePlus 8 Pro, et s’il est un peu en retrait face à un P30 Pro ou un P40 Pro, il surclasse un S20 et enterre un Pixel 4. Notez également que le Poco F2 Pro est livré avec un chargeur de 30 W, qui permet de doper la batterie à 100% en un petit peu d’une heure.

Le capteur d’empreinte digitale est sans aucun doute l’un des points à revoir. Plutôt lent, le dispositif ne fonctionne pas toujours très bien. Nous avons pensé dans un premier temps que des doigts un peu trop moites en pouvaient en être la cause (il fait très chaud en ce moment !), mais il s’est avéré que même avec des mains sèches, le capteur a parfois du mal à réagir, ou tout bonnement à ne pas reconnaître les doigts de son propriétaire. Il faut s'y reprendre à 2 ou 3 reprises pour transformer l'essai.

Enfin, grâce à son Snapdragon 865, l’appareil est également prêt pour la 5G. Une petite précision s’impose peut-être à ce sujet. Nous l’avons déjà mentionné à plusieurs reprises au fil de nos tests de ces derniers mois : il nous est impossible pour le moment de tester cette partie d’un smartphone, puisqu’il n’y a pas encore de réseau réellement établi en France, à l’exception de quelques antennes disséminées à Paris et en région parisienne, Lyon, Marseille, Montpellier, etc. Et comme il est impossible de souscrire à une offre, puisque l’attribution des fréquences aux opérateurs n’aura lieu qu’en septembre, la 5G n’est pour l’instant qu’une utopie. Mais ne boudons pas notre plaisir, si le Poco F2 Pro est d’ores et déjà taillé pour la 5G, cela lui assure une certaine longévité et permettra de le conserver encore plus longtemps quand la technologie sera fin prête et qu’elle s’affichera à des prix abordables (actuellement, Bouygues Telecom commercialise des forfaits « compatibles 5G » dont les tarifs sont 2 € plus cher que ceux en 4G).

Un environnement toujours aussi confortable

Ce n’est pas une surprise pour les habitués des produits Xiaomi, Android et la surcouche MIUI (ou fork si vous préférez) viennent agrémenter le Poco F2 Pro. L’appareil fonctionne sous la version 10 d’Android et l’édition 11.0.6 de MIUI. Une petite différence est cependant à noter face aux traditionnels smartphones Xiaomi : on n’y trouve non pas le launcher habituel de la marque, mais le Poco Launcher. On remarque également la présence par défaut du tiroir d’application, celui-ci s’affichant en glissant le doigt depuis l’écran d’accueil de bas en haut, ou en pressant la petite flèche située juste au-dessus des icônes d’accès rapide.

MIUI est bardé d'options de personnalisation en tout genre, mais reste finalement assez proche de ce qui se fait du côté d'Android Stock. À noter cependant la présence de quelques applications et jeux installés par défaut, comme Bubble Shooter With Friends, Bubble Story, Block Puzzle Guardians, AliExpress, etc. Rien de réellement gênant en soi puisqu’il est possible de toutes les désinstaller une à une et de gagner ainsi un peu plus de place sur le smartphone. En revanche, il faudra aussi faire avec quelques pubs disséminées au sein de l'environnement, certes peu intrusives, mais bien présentes.

Un écran d'excellente facture, un son correct sans plus

S'il y a un point que Xiaomi n'a pas négligé, c'est bien l'écran Super AMOLED de son smartphone. L'image est vive, brillante et offre d'ailleurs une candela de plus de 500 nits en mode classique et de 850 nits en poussant la luminosité à son maximum. Les couleurs sont franchement bonnes et, comme le mode HDR10+ est pleinement supporté, on profite d'une colorimétrie et d'un niveau de contraste à toute épreuve lorsqu'on lance une vidéo depuis un site de streaming comme Netflix. Un petit bémol en revanche : la fréquence de rafraichissement de l'appareil se cantonne à du 60 Hz, alors que du côté de la concurrence, le 90, voire le 120 Hz, est en train de devenir la norme.

Après avoir parlé de l'affichage, abordons maintenant le son : l'appareil étant doté d'un unique haut-parleur, ne vous attendez pas à des miracles. Le son délivré par le smartphone est bon, sans relever de la panacée. Quand les aigus sont poussés dans leurs derniers retranchements, l'appareil sature rapidement. Les amateurs de basses bien profondes déploreront justement des aigus trop souvent mis en avant. Bref, sans être inaudible, on a déjà entendu mieux sur un smartphone milieu / haut de gamme.

Si l'on ne profite que d’un seul haut-parleur situé tout en bas de l’appareil, on bénéficie en néanmoins d’une prise Jack, une tendance qui revient au grand galop sur bon nombre de téléphones, même parmi les premiums.

Des qualités photo indéniables, mais pas toujours au rendez-vous

À l’arrière du Poco F2 Pro, on note la présence d’un volumineux module circulaire, dans lequel sont logés 4 capteurs photo, dont les spécificités sont les suivantes :

En pleine luminosité, l'appareil s'en sort remarquablement bien. Le piqué de l'image est net, les couleurs sont précises, l'ensemble est hyper détaillé. Et il n'est même pas nécessaire d'activer la prise de vue en 64 MP, le mode classique de 16 MP s'en sortant très bien. Au passage, l'application Photo permet de basculer instantanément du mode 64 MP au mode classique, directement depuis l'écran principal. Nul besoin donc de se diriger dans les réglages de l'application pour activer ou désactiver le mode 64 MP et c'est plutôt bien vu. Gardez en tête néanmoins que le poids des photos s'en trouve considérablement alourdi, puisqu'on passe de clichés faisant 10 Mo en moyenne, à des photos pesant plus de 30 Mo (rien d'anormal à cela).

Le mode ultra-grand-angle n'est pas en reste et délivre lui aussi un excellent niveau de luminosité et de respect des couleurs. Là encore, nos clichés ont été pris en pleine lumière, le décor étant pourvu de quelques zones d'ombre seulement.

L'appareil bénéficie également d'un mode d'intelligence artificielle (c'est un bien grand mot, en réalité), qui permet d'améliorer la qualité des clichés en fonction des éléments perçus et reconnus. Durant toute notre phase de test, nous avons préféré systématiquement désactivé cette option, tant les couleurs sont criardes et dénaturées, comme le montre la photo ci-dessous.

À gauche, une photo prise en mode classique. À droite, une photo prise avec le mode AI activé.

L'absence de zoom optique ne se fait pas trop ressentir, à condition de rester raisonnable. Par défaut, l'appareil permet de zoomer en x2 en numérique, ce qui permet d'obtenir de très bons résultats. S'il est possible monter jusqu'en x10, le manque d'un réel téléobjectif se fait rarement ressentir.

À gauche en mode classique, à droite en mode zoom x2.
En haut, photo prise en mode ultra-grand-angle x0,6. En bas, photo prise en x1.
En haut, photo prise en x2. En bas, photo prise en x10.

Le mode portrait de l'appareil livre des clichés très corrects. Certes, pn pourra lui reprocher de flouter certaines zones d'un individu, notamment lorsque ses cheveux sont trop fins. Mais c'est finalement le cas de la quasi-totalité des smartphones que nous avons eus entre les mains ces derniers mois. Malgré les progrès considérables opérés par les fabricants, parvenir à différencier des cheveux clairsemés du décor est un problème qui semble irrésolu.

Comme tout smartphone qui se respecte, l'appareil dispose d'un mode nuit. Nous l'avons éprouvé dans diverses configurations et force est de constater qu'il est assez moyen. S'il se révèle assez rapide (comptez entre 3 et 5 secondes de prise de vue), l'image en ressort que partiellement éclairée par rapport au même cliché, mais pris sans activation du mode nuit. Certaines zones restent assez floues (les lettres sur la façade dans notre exemple ci-dessous). On a déjà vu pire, mais mais on a déjà vu largement mieux, notamment du côté de Samsung et de Huawei.

À gauche, un cliché en pleine lumière. Au centre, la même prise de vue dans la pénombre. À droite, la même photo prise en mode nuit.

À l’avant, comme évoqué précédemment, on profite d’un capteur photo logé dans la caméra pop-up. Petit bonus : l’application Photo signée Xiaomi permet de gérer les effets visuels et sonores qui se déclenchent lorsque la caméra s’extirpe de son logement. Il est donc possible de choisir parmi 5 coloris et 6 petites musiques qui agrémenteront la sortie et la rentrée du capteur photo dans le smartphone. Le capteur photo délivre des clichés très réussis, même lorsque la lumière manque dans la pièce. Les photos sont légèrement bruitées, mais rien de réellement rédhibitoire et les selfies effectués à l'aide du capteur avant se révèlent finalement pleinement exploitables.

La caméra pop-up de l'appareil.

Alors, on achète ou pas ?

S’affichant au prix de 549,90 € (on le trouve déjà un peu partout à 499,90 € notamment en passant par la boutique de Xiaomi), l’appareil se présente comme un concurrent potentiel de smartphones plus onéreux. Prenons à titre de comparaison le OnePlus 8, qui est lui aussi pourvu d’un Snapdragon 865 et dont la taille est proche de celle du Poco F2 Pro. Le smartphone de Xiaomi fait-il aussi bien le job que celui de OnePlus ? Certes, le design du OnePlus 8 est plus abouti, et il s'en sort légèrement mieux en photo. Mais au final, l'écart de performances et de look entre les deux modèles est peu flagrant. Et rappelons que le OnePlus 8 était tout de même vendu 699 € à sa sortie, même son prix a bien diminué depuis (pour contrecarrer le Poco F2 Pro, peut-être ?). En somme, et au risque de faire bondir les fans de la marque OnePlus, le Poco F2 Pro constitue un excellent choix face à son concurrent. Et face à un realme X50 Pro 5G, le smartphone de Xiaomi a-t-il des chances de tirer son épingle du jeu ? Là encore, la réponse est plutôt affirmative. Si le téléphone de realme profite d'un look très agréable et de performances équivalentes à celles du F2 Pro, il se révèle moins bon en photo. Et il était vendu près de 600 € à sa sortie. Avantage au Poco, donc.

En revanche, on peut regretter que Xiaomi ait changé son fusil d'épaule et que le fabricant ait augmenté ses prix depuis la sortie du premier modèle. On comprend cependant qu'il aurait extrêmement compliqué pour Xiaomi de vendre un smartphone qui profite d'un Snapdragon 865 5G, de 128 Go d'espace de stockage, de 6 Go de RAM, de 4 capteurs à l'arrière et d'une caméra pop-up à l'avant pour seulement 350 €. Sans renouveler son coup d’éclat comme ce fut le cas à la sortie du Pocophone F1, Xiaomi démontre qu’il peut produire d’excellents smartphones ultra-complets à prix plancher.

Comme d’habitude, Xiaomi offre dans la boîte de l’appareil une petite coque transparente, qui permet de bien protéger l’appareil dès les premières secondes. Elle n’est certes pas des plus esthétiques, mais elle a le mérite d’être présente. Un bonus que peu de constructeurs de smartphones se prennent la peine d’inclure dans la boîte de leurs smartphones.

Notre Verdict

Le Poco F2 Pro est probablement l’un des smartphones les plus réussis de l’année. Certes, il n’est pas exempt de quelques défauts. On a déjà vu en matière de photo (clichés en basse lumière pas fous et absence de téléobjectif), de possibilités d’extensions (pas de cartes microSD) ou de restitution audio (un seul haut-parleur). En outre, le smartphone a vu son prix gonfler depuis le premier modèle. En revanche, il reste finalement très abordable face à la concurrence. Est-ce que nous recommanderions ce smartphone à quelqu’un qui cherche un smartphone performant, autonome et au design agréable ? La réponse est affirmative, sans aucun doute !

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