Ce nouveau type de super-Terres pourrait révolutionner notre recherche de la vie dans l’univers
Une découverte inattendue bouleverse les théories sur les planètes habitables. Les astronomes viennent de prouver que les super-Terres ne sont pas rares… et qu’elles se cachent bien plus loin de leur étoile qu’on ne l’imaginait.

Les super-Terres sont des exoplanètes rocheuses plus grandes que la Terre, mais moins imposantes que les géantes comme Neptune. Jusqu’ici, on pensait qu’elles n’existaient qu’à faible distance de leur étoile, là où les télescopes comme Kepler avaient l’habitude d’en repérer. Mais une équipe de chercheurs, dont les travaux ont été publiés dans la revue Science, vient de prouver que ces mondes sont aussi présents sur des orbites très éloignées, jusqu’à dix fois la distance qui sépare notre planète du Soleil. Ce changement de perspective ouvre un nouveau chapitre dans la recherche de mondes habitables.
La découverte repose sur une technique d’observation rare, la microlentille gravitationnelle, qui permet de repérer des planètes invisibles autrement. En analysant un événement baptisé OGLE-2016-BLG-0007, des chercheurs ont détecté une super-Terre en orbite lointaine. En élargissant leurs calculs, ils estiment qu’un tiers des étoiles pourraient abriter ce type de planète. Autrement dit, ces mondes pourraient être bien plus répandus que prévu, y compris dans des zones que l’on jugeait jusqu’ici inintéressantes.
Ces super-Terres lointaines pourraient se trouver dans des zones habitables
Ces planètes lointaines pourraient se situer dans des zones dites habitables, là où l’eau peut exister sous forme liquide. Si l’étoile est plus chaude que le Soleil, une super-Terre placée aussi loin que Saturne pourrait tout à fait se trouver à la bonne température. Cela rappelle l’exoplanète LHS 1140 b, détectée par le télescope James Webb, qui pourrait abriter un océan tempéré à 20 °C. Ce type de découverte renforce l’idée que la vie pourrait se développer dans des endroits très différents de ce qu’on imaginait.
Au-delà de leur intérêt pour la recherche de vie, ces planètes bousculent aussi notre compréhension de la formation des systèmes stellaires. Les astronomes distinguent désormais deux grandes familles : les planètes rocheuses comme les super-Terres, et les géantes gazeuses comme Jupiter. Leur fréquence à grande distance suggère des mécanismes de formation plus variés qu’on ne le pensait. Grâce au réseau KMTNet, qui permet d’observer le ciel en continu depuis trois continents, les chercheurs comptent bien élargir leur catalogue et peut-être découvrir des mondes encore plus surprenants.

