Ce groupe de pirates s’est dénoncé auprès des autorités pour pousser leurs victimes à payer la rançon

Le groupe de pirates ALPHV/BlackCat a opté pour une solution étonnante afin de faire pression sur ses victimes. Alors que sa cible a visiblement refusé de lui verser la rançon exigée, le collectif a décidé d’alerter lui-même les autorités de la cyberattaque. On vous explique comment leur est venue l’idée, et pourquoi celle-ci a peu de chances de fonctionner.

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Crédits : 123rf

Des fois, il faut y aller au culot. Il s’agit même de la spécialité de certains pirates, tant pour faire parler d’eux que pour faire pression sur leurs victimes et/ou enquêteurs. On pense notamment à ce hacker qui, n’ayant visiblement pas froid aux yeux, s’est moqué publiquement du FBI avec un T-shirt à son effigie. Aujourd’hui, le groupe ALPHV/Blackcat a décidé d’user de cette stratégie.

Ce nom vous dit peut-être quelque chose. Le collectif s’est tristement illustré plus tôt cette année en piratant un hôpital et en publiant les photos intimes des patients pour faire pression sur l’administration. C’est à croire que le groupe a bien du mal à récolter les rançons qu’il demande à ses victimes. En effet, sa dernière cyberattaque a également pris une tournure inattendue.

Des pirates font appel à la police pour les aider à recevoir une rançon

Il y a quelques heures, ALPHV/Blackcat a piraté MeridianLink, une entreprise qui commercialise des outils informatiques à d’autres sociétés. Cette dernière a alors 24 heures pour verser la rançon à ses attaquants. Seulement voilà, il semblerait que MeridianLink ne soit pas très coopérative. À l’heure, la rançon n’a toujours pas été payée. Les pirates ont donc décidé de prendre le taureau par les cornes en alertant la SEC, le régulateur américain des marchés.

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La stratégie n’est pas aussi étrange qu’elle en a l’air. Il y a peu, la SEC a imposé aux entreprises de rapporter toute cyberattaque enregistrée sur leurs systèmes dans un délai de 4 jours. Les particuliers peuvent également remplir un rapport au cas où une entreprise ne se plierait pas à cette réglementation. C’est précisément ce qu’a fait ALPHV/Blackcat, dans le but de faire pression à MeridianLink.

Mais ce plan a un problème de taille : ces nouvelles mesures de la SEC ne seront applicables qu’à partir du 15 décembre. Autant dire que MeridianLink n’est pas très inquiétée pour le moment. « Sur la base de notre enquête à ce jour, nous n’avons identifié aucune preuve d’accès non autorisé à nos plates-formes de production, et l’incident n’a causé qu’une interruption minimale des activités », a fait savoir un porte-parole.

Source : Bleeping Computer


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