Test TV Samsung S90F : une très belle maitrise de l’image pour tous les usages
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Un an après la S90D, Samsung renouvelle sa télévision OLED premium avec la S90F. Intégrant une dalle extrêmement fine et un système audio de très bonne facture, elle est calibrée pour faire de l’ombre à la C5 de LG et la Bravia 8 de Sony. Le pari est-il réussi ? Réponse dans ce test complet.
Il y a un an et demi, nous avons publié le test de la S90C de Samsung. Malgré l’absence notable du Dolby Vision et une consommation d’énergie assez élevée pour de l’OLED, elle démontrait assez facilement le savoir-faire de la firme coréenne pour créer des télévisions complètes, bien finies et offrant une image très qualitative. Avec le petit truc en plus qui fait parler : la télécommande à énergie solaire.
Lire aussi – Test TCL C8K : une télé QD-MiniLED qui n’a rien à envier à l’OLED
Quelques mois plus tard, la S90C était remplacée par le S90D. Un remplacement assez classique, avec quelques améliorations sur la colorimétrie, la luminosité ou encore le traitement antireflet. Les experts ont eu quelques difficultés à trouver de remarquer les changements avec la S90C, hormis le design du pied central. En 2025, la S90D cède sa place à la S90F, dont la proposition semble également assez proche. Alors, l’impression de déjà-vu se confirme-t-elle ? Réponse dans ce test.
Prix et date de disponibilité
Annoncée au printemps 2025, la S90F de Samsung est d’ores et déjà disponible dans les bonnes crèmeries. Vous n’aurez clairement pas à aller chercher bien loin pour trouver votre exemplaire. La télévision se décline en six tailles : 43, 48, 55, 65, 75 et 83 pouces. Notre modèle prêt mesure 65 pouces. Il s’agit de la seule profitant d’une dalle QD-OLED et non W-OLED (dalle que vous retrouvez dans les modèles des années précédentes).
Le prix public conseillé de la S90F s’échelonne de 1400 euros à 5000 euros, en passant par 2700 euros pour la version 65 pouces. Ces tarifs ont beaucoup évolué depuis le lancement de la S90F. Vous pouvez désormais acheter la même version que celle testée ici sous la barre des 2000 euros. Elle devient donc extrêmement intéressante. Pour rappel, la S90C que nous avions testée était proposée à son lancement à 2200 euros en version 65 pouces.
La S90F est une concurrente naturelle de l'evo C5 de LG, de la Bravia 8 (1re génération) de Sony, la Z95 de Panasonic ou encore la 910 Ambilight de Panasonic. À des prix compétitifs, mais avec une fiche technique moins aboutie, vous avez l’A85Q de HiSense. Sinon, vous pouvez aussi vous tourner vers d’anciens modèles haut de gamme, comme la G3 de LG et l’A80L de Sony (remplacé depuis par la Bravia 7).
Design, connectique et télécommande
Démarrons ce test avec l’habituel tour du propriétaire. Comme la S90C testée dans nos colonnes, la S90F choque d’abord par son exceptionnelle finesse. La télévision est plus mince qu’une tablette : 0,2 mm seulement sur la partie affichage. Bien sûr, elle n’est pas aussi fine sur toute sa surface, puisqu’un boîtier, situé au-dessus du pied central, contient toute l’intelligence, le système audio et la connectique. Ce boîtier mesure 3,5 cm d’épaisseur seulement, pour une épaisseur maximale de 4 cm pour l’ensemble.
Les bordures autour de l’écran sont également très fines. Elles mesurent 2 cm sur les côtés et en haut et 1,1 cm en bas. La bordure inférieure est toujours plus grande pour héberger certains éléments techniques. Le dos du téléviseur et le cadre autour de l’écran sont en aluminium, de même que les deux parties latérales du pied qui se fixent à l’arrière du téléviseur et la pièce métallique qui vient les recouvrir.
Pour ce pied, Samsung fait le même choix que Sony (même si la technique utilisée est différente), il n’y a pas besoin d’outils pour monter et démonter le pied, c’est très pratique. Une fois installé, le pied central mesure 36,5 cm de largeur pour 26,3 cm de profondeur, ce qui conviendra à tous les meubles. Il surélève le téléviseur de 7,2 cm, ce qui est tout petit peu juste pour installer une barre de son.
Les connectiques de la S90F sont installées à gauche du téléviseur quand il est de dos. Vous y retrouvez deux ports USB-A, quatre ports HDMI (tous compatibles 2.1, mais un seul prenant en charge eARC), une sortie optique, un port Ethernet, les prises coaxiales pour la TNT et le satellite, ainsi qu’un emplacement CI+. En revanche, il n’y a pas de sortie jack 3,5 mm. Le câble d’alimentation se branche à l’opposé des connectiques. Et un détail qui est très important : le câble est coudé des deux côtés pour gagner en amplitude.
La télécommande est identique à celle que nous avons testée il y a 18 mois. Elle est petite. Elle est pratique. Elle est connectée en Bluetooth (même s’il faut utiliser la connexion infrarouge pour allumer la télévision). Elle est toute simple avec une dizaine de boutons, dont quatre raccourcis vers des services de streaming, une croix directionnelle et un micro pour la recherche vocale. Cette télécommande est habillée de plastique. Au dos, vous retrouvez une petite cellule photovoltaïque qui recharge la batterie interne. Excellente idée. Et si vous êtes vraiment dans le noir et à court de batterie, il y a un port USB-C. Seul regret sur cette télécommande : l’absence de rétroéclairage.
Qualité d’image et de son
Passons à l’étude de l’écran. Son incroyable finesse n’est qu’une seule de ses caractéristiques. Les bordures sont également très fines. À tel point que nous avons l’impression qu’elles n’existent pas quand la télévision est allumée. Elles mesurent 6 mm, quel que soit le côté. C’est assez impressionnant.
Techniquement, la dalle est compatible 4K, bien évidemment. Son taux de rafraîchissement natif monte à 100 Hz seulement. Mais elle dispose d’un mode gaming qui lui permet d’émuler un taux de rafraîchissement à 144 Hz maximal. Le processeur qui anime cette télévision est le NQ4 AI Gen 3, dernière version des composants développés par Samsung (que vous retrouvez aussi dans la S95F et la QN90F). Il upscale parfaitement les contenus HD et l’IA rajoute même des détails pour rendre l’image plus fine. Le processeur gère aussi très bien les flous de mouvement, ainsi que la rémanence qui peut apparaître en jeu.
La colorimétrie de la télévision est plutôt bonne, à partir du moment où vous ne restez pas sur les réglages par défaut. En effet, au lancement, la télévision active le mode « optimisation IA » qui va dynamiquement modifier les couleurs selon l’environnement et le type de contenu. En passant sur le profil FilmMaker, la S90F adopte une colorimétrie très juste.
Le Delta E moyen tourne autour de 2, que ce soit en SDR ou en HDR. La température moyenne se fixe à 6463°, soit à quelques points du blanc parfait. Et le gamma E moyen est à 2,3. Comme toujours, Samsung propose de nombreux modes (film, photo, standard, jeu, sport), où les couleurs (surtout le bleu) sont plus ou moins accentuées. Bien sûr, la télévision est compatible HDR. Samsung continue de supporter le format HLG et continue de bouder le format Dolby Vision, pourtant présent dans ses téléphones haut de gamme.
Puisqu’il s’agit d’une dalle QD-OLED, comme celle de l’exubérante S95F, ses taux de contrastes sont infinis et elle profite d’un excellent contrôle du blooming. En outre, les angles de vision sont bien larges, sans perte désagréable de luminosité. En parlant de luminosité, justement, elle est plutôt bonne sur la S90F. La luminosité manuelle atteint 450 nits en mode FilmMaker et cinéma, 543 nits en mode dynamique et 633 nits en mode « optimisé IA ». En mode automatique, le pic de luminosité peut dépasser les 1000 nits.
La S90F ne profite pas de l’excellent filtre antireflet de la S95F qui justifie presque à lui seul la différence de prix entre les deux modèles (près de 900 euros tout de même sur le prix de lancement). Il y a donc des reflets. Mais ceux-ci ne sont pas trop présents et ne sont gênants qu’en de rares occasions.
Côté son, cette télévision est équipée d’un système audio 2.1 développant une puissance de 40 watts. Cet ensemble est constitué de deux tweeters de 10 watts chacun, situés sur la tranche inférieure, et d’un subwoofer de 20 watts, qui utilisent les aérations du boîtier électronique. Même si celui-ci ne peut remplacer un système audio, dédié (avec haut-parleurs frontaux et caisson de basse), le son développé par la S90F est très correct.
Pour regarder une émission de télévision, c’est tout à fait suffisant. En effet, tout le système matériel et logiciel (avec l’optimisation des voix et le tracking audio d’objet) est optimisé pour mettre en avant les médiums et les hauts médiums. La voix montante apporte du dynamisme. Et nous percevons de bonnes basses. La S90F est compatible avec Dolby Atmos, mais continue d’écarter le DTS-X. Elle prend en charge l’audio spatial, mais cela n’a que peu d’intérêt sans barre de son. Enfin, elle est compatible Q-Symphony si vous avez un système audio signé Samsung.
Interface et interactivité
Sans surprise, une fois la télévision allumée, vous retrouvez Tizen, le système d’exploitation de Samsung. Nous y retrouvons les fondamentaux des versions précédentes, avec un écran d’accueil générique qui donne accès à l’ensemble des services de streaming usuels, aux applications des opérateurs, ainsi qu’à une offre télévisuelle « exclusive », Samsung TV+. Ce dernier est constitué d’une brochette de chaînes gratuites que vous retrouvez, pour la plupart, dans le bouquet de votre FAI. Notez que la connexion (et donc la création) à un compte Samsung est obligatoire. Et c'est dommage.
Comme pour Google TV, Tizen pousse des recommandations personnalisées et de la publicité. Cette publicité envahit une grande partie de la surface d’affichage. L’interface présente également un espace « lecture en cours » qui va automatiquement (et systématiquement) afficher un contenu, qu’il provienne d’une source HDMI, de la télévision en direct ou d’une chaîne de Samsung TV+. C’est un réglage un peu intrusif.
S’inspirant largement de One UI sur les smartphones, Tizen intègre des menus plus intuitifs et ergonomiques qu’Android TV. Ces menus restent très complets : les utilisateurs avertis peuvent largement satisfaire leur envie en termes de customisation. Cette interface compte plusieurs univers distinctifs de la concurrence. D’abord Daily+, qui permet d’accéder à des contenus plus familiaux, comme des cours de sport ou des playlists de karaoké. Pour ces dernières, la télécommande se transforme en micro.
Deuxième univers : le mode jeu. Un mode ultra complet qui intègre non seulement des réglages pour adapter la télévision à l’utilisation d’une console next-gen (lesquelles sont reconnues automatiquement), mais aussi des applications ludiques. Nous y retrouvons notamment plusieurs services de cloud-gaming, comme Amazon Luna, Xbox Cloud Gaming, Blacknut et GeForce Now. Parmi les réglages possibles, vous avez l’accès au VRR, à l’ALLM et FreeSync Premium. Vous avez aussi plusieurs profils colorimétriques (dont un très bon mode « original » à la colorimétrie très juste). Et vous bénéficiez d’une latence très faible, inférieure à 10 millisecondes.
La S90F s’intègre très bien dans l’environnement domestique. Outre la compatibilité Bluetooth 5.3 pour les accessoires sans fil (dont la télécommande) et WiFi 5 pour accéder à Internet, la télévision prend en charge Apple AirPlay et Google Cast, Matter et SmartThings, Alexa et Google Assistant. En outre, la S90F peut prendre la main sur tous les appareils connectés en HDMI (et pas uniquement sur l’emplacement eARC), que ce soit votre barre de son, votre disque dur multimédia, votre console ou votre Box. Et elle va le faire automatiquement, avec un résultat qui n’est pas toujours probant, à cause de certaines incompatibilités. Ce qui provoque quelques frustrations.
Enfin, quelques mots sur la consommation : Samsung annonce que la S90F consomme 89 watts en usage “normal” (avec les paramètres énergétiques par défaut), soit 7 watts de moins que le S90C, et 0,5 watt veille, pour consommation annuelle de 125 kWh. Dans la réalité, elle consomme effectivement un peu moins de 90 watts avec un contenu SDR, la positionnant dans la bonne moyenne du marché. Elle devance ainsi la C5 de LG.
Alors, on achète ?
Dans cette version 65 pouces, la Samsung S90F est un excellent investissement. Cette télévision n’est pas sans petits défauts, c’est vrai. Mais, ils ne sont pas rébarbatifs. En outre, chez Samsung, elle présente un excellent rapport qualité-prix, d’autant plus que son prix a baissé. Face à une C5 ou une Bravia 8, certains arguments font mouche : la présence de quatre ports HDMI 2.1, la bonne gestion des reflets, le mode jeu incroyablement complet. Le tout dans un design incroyablement fin.
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La S90F en 65 pouces est une bonne télévision, complète et qualitative. Elle reprend de nombreux atouts de la S95F, modèle plus premium encore, tout en conservant un prix "abordable" pour un modèle QD-OLED. Attention, les autres tailles de ce modèle ne profitent pas de la même dalle.
- La finesse bluffante de la dalle
- Le montage sans vis du pied très pratique
- Les quatre port HDMI 2.1
- Les bordures inexistantes
- Le câble coudé d'alimentation
- La complétude de l'interface, notamment pour les joueurs
- Le calibrage de la dalle en mode FilmMaker
- Les angles de vision bien larges
- Le bon équilibre entre luminosité et économie d'énergie
- La faible latence pour le gaming
- La télécommande rechargeable à l'énergie solaire
- La télécommande non rétro-éclairée
- Le lancement automatique d'une source vidéo
- La prise de contrôle forcée des appareils connectés en HDMI
- La non prise en charge du format Dolby Vision
- La présence d'une dalle QD-OLED seulement en 65 pouces
- La connexion à un compte Samsung obligatoire
- La position centrale du pied pas pratique pour les barres de son


























