C’est le plus grand site de streaming sportif illégal et il vient de s’effondrer après une opération mondiale
Le plus gros site de streaming sportif pirate vient de tomber après une enquête menée dans la discrétion. Pendant des années, il permettait à des millions d’internautes de regarder gratuitement des compétitions payantes. Mais la lutte contre ce type de service ne fait que commencer.

Le piratage de contenus sportifs attire toujours un large public sur Internet. Qu’il s’agisse de sites de streaming ou de services IPTV illégaux, des millions de personnes choisissent ces solutions pour éviter les abonnements jugés trop coûteux. Ce phénomène prend de l’ampleur dans plusieurs pays, en particulier lors des grandes compétitions. Certaines plateformes diffusent même l’ensemble des chaînes payantes classiques, augmentant encore leur attrait. Face à cette tendance, les autorités multiplient discrètement les opérations de démantèlement.
Streameast, considéré comme le plus grand réseau de streaming sportif illégal, a été fermé à la suite d’une opération conjointe entre une organisation américaine et les forces de l’ordre égyptiennes. Selon The Athletic, le site donnait accès à 80 domaines non autorisés et proposait gratuitement des matchs de la Premier League, de la Ligue des Champions ou encore de la NBA. Il enregistrait jusqu’à 136 millions de visites par mois, pour un total de 1,6 milliard sur un an.
Streameast diffusait 80 sites pirates et aurait blanchi plus de 6 millions d’euros depuis 2010
L’opération a été menée par l’Alliance for Creativity and Entertainment (ACE), qui regroupe une cinquantaine d’acteurs majeurs comme Netflix, Amazon ou Disney. Deux individus ont été arrêtés près du Caire le 24 août 2025. Des ordinateurs, téléphones, cartes bancaires et de l’argent liquide ont été saisis. Les enquêteurs ont aussi mis au jour un système de blanchiment via une société écran aux Émirats, utilisée pour dissimuler plus de 6 millions d’euros de revenus publicitaires.
Streameast n’était pas seul. En février dernier, plus de 200 sites similaires, dont Buffstream, Methstreams ou Totalsportek, ont été saisis discrètement par les autorités. Cette opération de grande ampleur visait les plateformes qui diffusaient illégalement les plus grands événements sportifs. Malgré la fermeture du site principal, plusieurs domaines clones ont déjà refait surface. Les responsables de l’ACE affirment poursuivre leurs efforts pour démanteler ces copies qui cherchent à récupérer le trafic laissé vacant.

