La conduite autonome de Tesla devient un frein pour de nombreux conducteurs, ce sondage est sans appel
Le système de conduite autonome de Tesla n’a jamais autant fait parler de lui. Présenté comme un atout majeur, il semble désormais produire l’effet inverse auprès du public. Un nouveau sondage révèle un retournement de perception assez net.

Les technologies d’assistance à la conduite sont devenues un argument central dans le marketing des voitures électriques. Mais toutes ne rencontrent pas le même accueil. Le “Full Self-Driving” (FSD), mis en avant par Tesla, continue de provoquer des polémiques. Malgré un nom prometteur, il ne permet pas une autonomie réelle et exige que le conducteur garde les yeux sur la route à tout moment. Il est pourtant facturé jusqu’à 8 000 dollars – environ 7 500 euros -, ou 99 dollars par mois – environ 93 euros -, ce qui en fait l’une des options les plus chères proposées par la marque.
Selon le dernier Electronic Vehicle Intelligence Report , cet argument ne fait plus recette. En août 2025, plus de 8 000 personnes ont été interrogées aux États-Unis. Résultat : 35 % d’entre elles déclarent qu’un véhicule équipé du FSD les rend moins susceptibles de l’acheter. À l’inverse, seuls 14 % affirment que cette option renforcerait leur décision. Le reste des sondés reste indifférent, ce qui confirme une désaffection croissante, même pour un modèle aussi populaire que le Model Y.
35 % des acheteurs potentiels évitent un véhicule si le FSD de Tesla y est installé
Le rejet du Full Self-Driving va au-delà de la simple méfiance. Près de la moitié des participants estiment que cette technologie ne devrait même pas être autorisée. Plusieurs incidents liés à son usage ont alimenté ce rejet. Dans un test mené par le collectif The Dawn Project, un Model Y équipé du FSD a percuté à plusieurs reprises des mannequins simulant des enfants près d’un bus scolaire à l’arrêt. Ce type de scénario alimente la crainte d’un outil qui échoue dans des situations critiques.
À l’international, les limites imposées à cette technologie se multiplient. Le Royaume-Uni interdit toujours de lâcher le volant avec ce type d’assistance activée. En Chine, un essai gratuit a été suspendu dès mars 2025, suivi d’un changement de nom discret : “conduite assistée intelligente”. L’image du FSD se détériore, et il pourrait bien devenir un frein à l’achat, alors même qu’il était censé incarner l’avenir de la conduite autonome chez Tesla.

