L’IPTV illégale cartonne dans ce pays pour une raison que vous connaissez bien
En Norvège, l’IPTV illégal bat des records. La raison derrière ce phénomène est simple… et beaucoup la connaissent déjà.

Le piratage de contenus audiovisuels n’est vraiment pas un phénomène nouveau. Mais dans plusieurs pays d’Europe, la consommation d’IPTV illégal prend une ampleur inédite. Ces plateformes parallèles diffusent des films, des chaînes de télévision et surtout des événements sportifs en direct. Elles attirent un public de plus en plus large, prêt à contourner la loi pour éviter des abonnements jugés trop coûteux.
En Norvège, la tendance se confirme. Selon une enquête de Mediavision, 1,25 million de personnes, soit 30 % des 15-74 ans, utilisent chaque mois un service de streaming illégal. Plus préoccupant encore, 14 % des foyers ont souscrit à un abonnement IPTV pirate, soit une hausse de 40 % en un an. Ces offres donnent accès à la télévision classique, mais aussi aux compétitions les plus suivies comme la Premier League anglaise.
Des abonnements légaux jugés trop chers poussent les Norvégiens vers l’IPTV pirate
Un abonnement Viaplay incluant le sport coûte aujourd’hui 749 couronnes norvégiennes, soit environ 68 euros par mois. C’est l’un des tarifs les plus élevés d’Europe, trois fois plus cher qu’aux Pays-Bas où la même offre revient à 23 euros. Face à cette inflation, une partie des utilisateurs se tourne vers des services pirates qui proposent des prix bien inférieurs. Comme le reconnaît le député Mimir Kristjansson, « le football creuse sa propre tombe » en rendant l’accès aux matchs inabordable pour le grand public.
Les ayants droit et certains responsables politiques demandent un renforcement de la lutte contre ces pratiques, estimant que l’argent alimente des réseaux criminels. Pourtant, d’autres voix soulignent que le problème est avant tout économique. D’après le professeur Harry Arne Solberg, les Norvégiens savent qu’ils enfreignent la loi mais « ne s’en soucient pas », car les prix les révoltent. Une réalité qui ne se limite pas à la Norvège : en France aussi, l’Arcom estime que près de 18 % des internautes ont recours à l’IPTV illégal, notamment pour suivre le football et la Ligue des champions. Comme en Scandinavie, la solution pourrait passer par une offre légale qui serait plus abordable et mieux adaptée aux usages du public.

