Voici le casse-tête qui attend la NASA avant d’installer un réacteur nucléaire sur la Lune
La NASA prépare une étape décisive dans son retour sur la Lune. L’objectif est de fournir une énergie continue, indispensable à de futures bases lunaires. Mais avant cela, un défi majeur reste à résoudre : où placer ce réacteur unique en son genre.

Depuis plusieurs années, la NASA prépare activement le retour de l’homme sur la Lune. Le programme Artemis a déjà lancé une série de missions pour tester les technologies nécessaires. Artemis 2 doit emmener des astronautes autour de notre satellite dès 2026, avant qu’Artemis 3 ne vise l’alunissage. Ces préparatifs marquent une étape historique : il s’agira des premiers pas humains sur la surface lunaire depuis 1972, soit plus de cinquante ans après Apollo 17.
Dans cette perspective, la NASA prévoit de mettre en service un réacteur nucléaire sur la surface lunaire à l’horizon 2030. Ce dispositif doit fournir une énergie stable, même pendant les longues nuits lunaires qui durent quatorze jours terrestres. L’électricité produite sera essentielle pour alimenter des habitats, raffiner des ressources locales et soutenir les missions habitées à long terme.
La NASA veut placer son réacteur nucléaire près des gisements de glace d’eau de la Lune
Pour être réellement utile, le réacteur doit se trouver à proximité de ressources exploitables. Depuis les années 1990, les sondes orbitales ont repéré des zones en permanence dans l’ombre, notamment aux pôles. Ces cratères abriteraient de la glace d’eau, considérée comme une ressource vitale. Elle pourrait fournir de l’oxygène, de l’eau potable mais aussi de l’hydrogène pour fabriquer du carburant spatial. C’est pourquoi le pôle sud de la Lune est la région la plus convoitée par les missions Artemis. Pour confirmer la présence exacte de glace, la NASA dispose déjà du rover VIPER, prêt à être envoyé sur place. Selon The Conversation, ces analyses pourraient être réalisées en seulement un ou deux ans après le lancement du robot.
Reste à définir l’emplacement exact du futur réacteur et à le protéger. Les alunissages soulèvent de grandes quantités de poussière et de roches, appelées régolithe, capables d’endommager les équipements. En 1969, l’atterrissage d’Apollo 12 avait déjà abîmé la sonde Surveyor 3 située à proximité. Avec les engins plus puissants d’Artemis, le risque est encore plus important.
La NASA envisage donc d’utiliser des reliefs naturels, de placer le réacteur nucléaire derrière de gros blocs rocheux ou d’installer plus tard une zone d’atterrissage dédiée. Une telle infrastructure nécessitera plusieurs missions et un investissement important, mais elle reste indispensable pour sécuriser les installations. À terme, ce type de réacteur pourrait même servir de modèle pour les futures missions vers Mars, où l’énergie solaire est beaucoup moins efficace.

