Recharger votre voiture électrique peut être toxique pour vos poumons, on vous explique
Les voitures électriques sont indéniablement moins polluantes que celles thermiques. Mais recharger votre voiture électrique sur une borne rapide soulève de fines particules qui ont deux inconvénients : elles polluent l’air et sont dangereuses pour notre santé. Voici comment s’en protéger.

Les voitures électriques ont ce principal avantage d’être moins polluantes que leurs homologues thermiques, grâce à l’absence de gaz d’échappement. En revanche, l’écart est plus faible en termes d’émissions de particules fines issues de l’usure des pneus et des freins notamment. Et il existe une autre source de pollution dont vous ignorez peut-être l'existence.
D’après nos confrères d’InsideEVs, des chercheurs de l’UCLA ont découvert que les particules fines sont parfois deux fois plus concentrées dans l’air à proximité des bornes de recharge rapide que dans la pollution urbaine de fond. Elles proviennent de diverses sources, mais ne sont pas issues des bornes elles-mêmes : usure des freins, des pneus, poussière ambiante, saletés… Déposées au sol ou à l’intérieur des bornes, elles sont en réalité remises en suspension par les ventilateurs de refroidissement des bornes, qui créent des tourbillons d’air. En moyenne, les niveaux de PM2.5 en Californie vont de 3,6 à 12,4 microgrammes par mètre cube, autour des bornes les niveaux vont de 7,3 à 39 µg/m³.
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La recharge rapide des voitures électriques peut-être dangereuse pour vos poumons
L’inhalation de ces particules n’est pas sans danger, a fortiori pour les personnes présentant des vulnérabilités. D’après Michael Jerrett, du département de santé environnementale de l’UCLA, si elles pénètrent dans l’organisme, elles sont difficiles à éliminer et peuvent provoquer divers problèmes de santé, tels que des pathologies cardiaques ou respiratoires.
Pas de panique, la professeure en santé environnementale et directrice de cette étude, Yifang Zhu, précise qu’à quelques mètres seulement de la borne de recharge rapide, les concentrations chutent considérablement, avant de redevenir indiscernables des niveaux de fond à quelques centaines de mètres. Ainsi, pour réduire de manière significative l’exposition, les chercheurs ont une recommandation simple : reculez de quelques pas. Vous pourriez même aller boire un café ou vous restaurer si vous rechargez votre véhicule sur une aire d’autoroute – sachant que la qualité de l’air y est déjà compromise. Sinon, il est recommandé de porter un masque filtrant les PM2.5 qui peuvent bloquer jusqu’à 95 % des particules en suspension – pour les meilleurs modèles, s’ils sont bien ajustés.
Et concernant l’environnement, cette étude n’est, pour autant, pas un argument anti-voitures électriques. En effet, elles restent bien moins polluantes que les thermiques, chiffres à l’appui : d’après une étude de l'Union of Concerned Scientists (UCS), conduire une voiture électrique produit 33 % d'émissions de moins en moyenne qu'une thermique qui consomme peu.

