La perte de ce satellite de la NASA complique le retour de l’Homme sur la Lune

La NASA vient de perdre l’un de ses engins les plus prometteurs pour l’exploration lunaire. L’orbiteur Lunar Trailblazer devait repérer les réserves d’eau sur la Lune avant l’arrivée des futures missions habitées. Après plusieurs mois de silence, l’agence a dû se résoudre à l’abandonner.

lunar trailblazer
Orbiteur Lunar Trailblazer // Source : NASA

L’exploration lunaire est au cœur de la stratégie spatiale américaine. Avec le programme Artemis, la NASA prépare un retour durable sur la Lune, étape clé avant d’envisager un voyage vers Mars. La mission Artemis 2, prévue pour 2026, enverra quatre astronautes à bord de la capsule Orion pour effectuer un vol autour de notre satellite naturel, plus de cinquante ans après Apollo. Dans cette dynamique, Lunar Trailblazer devait fournir des données essentielles pour identifier les ressources exploitables sur place.

Ce petit satellite de 200 kg, lancé le 26 février 2025 à bord d’une fusée SpaceX Falcon 9, avait pour objectif de cartographier l’eau et les minéraux lunaires. Mais le contact a été perdu le lendemain, probablement en raison d’une mauvaise orientation de ses panneaux solaires, ayant entraîné la décharge de ses batteries. Malgré des mois de tentatives et l’aide d’organisations internationales, aucune communication n’a pu être rétablie. La NASA a donc déclaré la mission officiellement terminée le 31 juillet 2025.

Lunar Trailblazer devait cartographier l’eau lunaire pour préparer les futures missions Artemis

D’un budget d’environ 90 millions d’euros, la mission reposait sur deux instruments majeurs : un spectromètre haute résolution développé par le Jet Propulsion Laboratory et un analyseur thermique fourni par l’Université d’Oxford. Les cartes produites auraient permis de localiser les zones riches en eau et d’étudier son évolution dans le temps, un atout crucial pour le soutien logistique des futures bases lunaires. Ces recherches sont d’autant plus importantes que d’autres missions récentes ont montré les risques liés à l’exploration, comme la sonde japonaise ispace Resilience qui s’est écrasée en juin 2025 à cause d’un défaut de capteur laser.

Si Lunar Trailblazer n’a pas atteint ses objectifs, ses technologies ne sont pas perdues. Certaines seront intégrées à l’instrument UCIS-Moon, sélectionné pour un futur vol orbital afin de réaliser les cartes les plus précises jamais obtenues de l’eau et des minéraux lunaires. Pour la NASA, cet échec s’inscrit dans la logique des missions à haut risque mais à fort potentiel scientifique, où chaque tentative contribue à préparer la présence humaine durable sur la Lune.


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