La NASA révèle les images du crash d’une sonde japonaise sur la Lune
La société japonaise ispace a tenté une nouvelle fois de poser un engin sur la Lune. L’atterrissage n’a pas réussi, comme en 2023. L’entreprise vient d’expliquer ce qui a causé l’échec, et ce n’est pas rassurant pour la suite.

La conquête lunaire intéresse désormais de nombreuses entreprises privées. Après plusieurs succès américains, des sociétés étrangères veulent elles aussi participer à cette course. ispace, entreprise basée à Tokyo, espérait devenir la première société privée japonaise à réussir un alunissage. Mais comme pour sa tentative précédente en 2023, l’opération s’est soldée par un échec. Pendant que la NASA prépare le vol habité Artemis 2 prévu pour 2026, d’autres acteurs misent sur des missions robotiques plus modestes pour ouvrir la voie à un accès régulier à la Lune.
Le module nommé Resilience s’est écrasé le 5 juin 2025 lors de sa descente vers la région Mare Frigoris, sur la face visible de la Lune. ispace a confirmé que le problème vient de son télémètre laser, incapable de mesurer correctement la distance entre le module et la surface lunaire. Résultat : le système de freinage n’a pas été déclenché au bon moment, et l’engin s’est écrasé au lieu d’atterrir en douceur. C’est la deuxième fois que la société perd un appareil au moment de l’atterrissage.

Un défaut de capteur laser a empêché le module japonais de détecter la surface lunaire
ispace indique que l’anomalie du laser peut avoir plusieurs causes. La surface de la Lune aurait pu réfléchir la lumière de manière inattendue, ou l’angle du tir laser n’était pas optimal. D’autres possibilités incluent une puissance trop faible du faisceau, ou même un effet des radiations sur les composants. Toutes ces hypothèses sont jugées probables et expliqueraient pourquoi le module n’a pas ralenti à temps.
L’impact a laissé une marque visible depuis l’orbite de la Lune. Deux semaines après le crash, la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter de la NASA a repéré une tache sombre entourée d’un halo lumineux. Cette trace est due à la poussière lunaire soulevée par l’impact. Malgré l’échec, ispace continue ses projets. Les prochaines missions utiliseront un module plus grand, appelé Apex 1.0, et intégreront un nouveau système de détection plus complet, combinant laser et capteurs optiques.
Resilience avait été lancé en janvier 2025 par une fusée Falcon 9 de SpaceX. Il partageait sa mission avec un autre module, Blue Ghost, développé par l’américain Firefly Aerospace. Ce dernier s’est posé avec succès le 2 mars dans la région de Mare Crisium, devenant le deuxième engin privé à atteindre la Lune. Il a transporté dix instruments scientifiques pour la NASA et a fonctionné pendant deux semaines. Un contraste saisissant avec le sort du module japonais.