Test Sony Bravia 5 : une télévision compétitive et complète, malgré quelques concessions
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Un an après la Bravia 7, Sony continue de décliner le mini-LED dans des segments de prix plus abordables. Avec la Bravia 5, cette technologie est désormais accessible sous la barre des 1500 euros. Et cela sans faire de concession sur l’expérience et la complétude fonctionnelle. À l’usage, le résultat est-il à la hauteur de la promesse ? Voici notre test complet.
En 2024, nous avons publié le test de la Bravia 7 de Sony. Nous avons choisi ce modèle alors que la marque japonaise en proposait deux autres plus qualitatives et plus chères (les Bravia 9 et Bravia 8). Pourquoi ce choix ? Parce que la Bravia 7 inaugurait un nouveau segment de produits dans le catalogue de Sony : les télévisions mini-LED qui ne sont pas hors de prix. Enfin, chez Sony, la technologie mini-LED devenait plus abordable. Et nous voulions savoir si, pour cela, l’utilisateur devait faire des sacrifices. Il n’en est rien.
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Un an plus tard, Sony annonçait trois nouvelles télévisions pour son catalogue. L'exubérante Bravia 8 II, sorte de Bravia 8 survitaminée. La Bravia 3 pour remettre un peu de sang neuf sur la gamme Full LED très abordable (moins de 700 euros). Et la Bravia 5 qui remplace la Bravia X90L. Avec ce produit, la promesse de Sony est assez spectaculaire : proposer la technologie mini-LED à un prix public conseillé inférieur à 1400 euros. Quelles sont alors les différences entre la Bravia 7 et la Bravia 5 ? Quelles sont les concessions consenties par Sony ? L’expérience est-elle toujours bonne ? Nous avons testé la Bravia 5 pour répondre à ces questions.
Prix et date de disponibilité
Le prix public conseillé de la Bravia 5 s’échelonne de 1399 euros à 5499 euros. Pour notre exemplaire de test (65 pouces), vous devez débourser 1599 euros. À titre de comparaison, la Bravia 7 et la Bravia XR X90L ont été lancées à 2199 euros. La Bravia 5 est donc 600 euros moins chère. Ce n’est pas rien.
La télévision se décline en cinq tailles comprises entre 55 pouces et 98 pouces, en passant par 65, 75 et 85 pouces. Soit une taille de plus que la X90L qui ne proposait pas de version 85 pouces. Sony ne propose pas de plus petite taille dans sa gamme mini-LED (ou sa gamme Full Array LED). Si vous cherchez plus petit, soit vous changez de technologie (LED ou OLED), soit vous changez de marque.
La concurrence de la Bravia 5 est assez forte sur ce segment de prix. Vous y retrouvez toutes les marques, notamment chinoises, dont les propositions sont assez fortes. Voici quelques exemples : la toute récente C8K de TCL (en cours de test à la rédaction) et la QN83F de Samsung sur le segment Full LED / mini-LED, ou encore la LG evo B5 (petite sœur de la LG evo C5) dans la catégorie OLED.
Dans la boîte, la télévision est accompagnée d’un câble d’alimentation, des deux pieds pour le support, d’une documentation et de deux télécommandes (une très classique et une plus moderne) avec des piles pour les alimenter.
Design, connectique et télécommande
Démarrons ce test avec le tour du propriétaire. La Bravia 5 reprend sans surprise le design des télévisions Full LED de Sony avec un cadre en polycarbonate, imitation aluminium brossé, qui couvre les tranches. Si vous n’êtes pas sensible aux matériaux, cette légère concession faite par rapport à la Bravia 7 n’aura pas d’incidence. Le dos est lui aussi couvert de polycarbonate, ici texturé. La Bravia 5 mesure 22 mm à l’endroit le plus fin et entre 57 et 85 mm à l’endroit le plus épais selon la taille (notre modèle mesure 5,8 mm), soit un petit millimètre de plus que la Bravia 7. En comparaison d’un modèle OLED, le produit semble plus massif. Mais cela reste très raisonnable pour un produit mini-LED.
Le cadre en polycarbonate rajoute 3 millimètres autour de la dalle, sauf en bas de l’écran où le cadre mesure 20 mm. Dans cette partie du cadre, vous retrouvez la griffe de Sony (dans le coin inférieur gauche), le récepteur infrarouge et un micro. Il y a une légère bordure dans la dalle. Elle mesure 7 mm sur les côtés et en haut de l’écran. Elle est deux fois plus petite sur la partie basse de la dalle.
Comme la Bravia 7, la Bravia 5 dispose de deux pieds. Ils sont métal et ils ont des patins pour protéger le meuble contre les rayures. Ils mesurent entre 210 et 488 mm de profondeur (345 mm pour notre modèle de test). Il y a deux positions en hauteur : basse ou haute, la seconde étant idéale pour installer une barre de son.
Contrairement à d’autres modèles plus haut de gamme, la Bravia 5 n’a qu’un seul emplacement pour les pieds : centré pour les modèles 55 à 85 pouces et écarté pour le modèle 98 pouces. La distance entre les deux pieds est comprise entre 408 mm et 604 mm pour les quatre plus petites tailles. Seule la 98 pouces permet de poser une barre de son entre les pieds, ces derniers étant espacés de 153 mm. Pour les autres, il faut poser la barre sur les pieds ou avoir un meuble profond.
À droite de la Bravia 5, vous avez l’emplacement pour le cordon d’alimentation amovible et à gauche la panoplie habituelle des connectiques. Nous regrettons, comme toujours, que Sony n’intègre qu’un seul port HDMI compatible 2.1 avec prise en charge du eARC. Heureusement, un autre port HDMI accepte aussi la 4K à 120 images par seconde et la VRR. Voici la liste complète des connectiques :
- deux ports USB-A, dont un compatible 3.0.
- deux ports HDMI standards
- deux ports HDMI compatibles 2.1 (4K @ 120 Hz et VRR) dont un compatible ARC/eARC
- une sortie audio optique
- une entrée audio jack 3,5 mm
- un port Ethernet
- trois prises coaxiales, dont deux pour le satellite et une pour la TNT
- un emplacement Common Interface (CI+)
Nous en avons désormais l’habitude : Sony livre deux télécommandes avec ses télévisions : une première plutôt classique, compatible uniquement infrarouge et proposant beaucoup de boutons ; une seconde plus moderne et plus minimaliste. Cette seconde télécommande, profitant d’une coque en plastique recyclé, fonctionne sur pile. Elle intègre six raccourcis : YouTube, Prime video, Netflix, Disney+, Sony Picture Core et Crunchyroll. Elle dispose d’un micro pour les commandes vocales et d’une touche pour Google Assistant. Cette télécommande est compatible infrarouge et Bluetooth.
Qualités de l’image
Côté affichage, la promesse de Sony est d’apporter une qualité d’image presque équivalente à celle de la Bravia 7 dans un package moins onéreux. Et la promesse est plutôt tenue. Rappelons quelques fondamentaux : la Bravia 5 repose sur une dalle LCD, sans la couche Quantum Dot de la Bravia 7. Le rétroéclairage est mini-LED. Le nombre de zones n’est évidemment pas officiel, mais il devrait être au moins égal à celui de la Bravia X90L. La dalle affiche des images en 4K. Le taux de rafraichissement maximale est de 100 Hz avec une émulation qui monte à 120 Hz. Le tout est piloté par un processeur XR.
Un processeur dont les qualités se voient avec un contenu Ultra HD, bien évidemment. Mais c’est davantage avec les contenus SD que son travail est le plus flagrant : l’upscaling est de très bonne qualité. Résultat : vous ne remarquerez pas forcément la différence de piqué entre un contenu SD et un contenu HD. Une belle réussite.
La Bravia 5 dispose de nombreux modes d’affichage : intense (activé par défaut dans l’interface), standard, cinéma, professionnel, calme, photo. Certains modes, cachés ou non, s’activent en fonction de la source des contenus (IMAX Enhanced, Sony Picture Core, Netflix et Amazon Prime Video). La colorimétrie SDR de ces modes est globalement bonne. Pour tous les modes photo, cinéma et professionnel, le delta E est légèrement supérieur à 2 avec une température moyenne des couleurs comprise entre 6400° et 6600° Kelvin. Le mode intense, activé par défaut dans l’interface, est plus fantaisiste.
La Bravia 5 est évidemment compatible HDR. Elle prend en charge les protocoles Dolby Vision, HLG et HDR10. Quand le HDR est activé, la Bravia 5 est un peu moins bien calibrée par défaut. Les experts pourront cependant faire les réglages nécessaires à retrouver des couleurs naturelles et intenses.
La luminosité manuelle maximale est quant à elle moyenne : en SDR, elle tourne autour des 240 nits en mode cinéma et près de 400 nits en mode intense. C’est légèrement moins élevé qu’avec la Bravia 7. Bien sûr, en mode automatique, la Bravia 5 peut augmenter la luminosité en fonction de la luminosité ambiante. Le taux de contraste s’établit autour de 8500/1, avec de faibles différences selon les modes. C’est correct. En HDR, la luminosité est plus faible. Si bien que des détails sont perdus dans les zones sombres.
Nous avons deux regrets avec la Bravia 5. D’abord la télévision pâtit d’un léger flou de mouvement, particulièrement avec les jeux. Ensuite, elle pâtit des reflets causés par une source de lumière directe. Nous n’attendions pas le filtre antireflet de la S95D de Samsung, bien évidemment. Mais nous attendions une réflectance un peu moins prononcée, notamment sur un modèle LCD mini-LED. Car, à côté d’une fenêtre, les reflets dus à la lumière peuvent devenir gênants. Notamment avec des jeux en HDR. Le mode jeu inclut des réglages exclusifs, notamment l’accentuation du HDR et de la luminosité, contrebalançant ainsi les problèmes de contraste et de reflet. Mais l’utilisateur prend alors le risque de dénaturer les couleurs…
Qualités audio
Côté audio, il y a quatre haut-parleurs intégrés dans cette télévision : deux tweeters et deux subwoofers. Les premiers sont installés dans la partie haute des tranches. Vous pouvez voir les ouvertures sur les photos ci-contre. Les subwoofers sont installés, de façon très classique, dans la tranche inférieure de la télévision. Cette configuration stéréo 2.2 profite d’une puissance classique : 40 watts (10 watts par haut-parleur). Une puissance suffisante pour offrir un volume sonore puissant.
Même s’il ne peut se substituer à une barre de son et son caisson de basse, cet ensemble offre des résultats très corrects. Les voix sont bien sûr très présentes, pour les films, les séries et même les émissions télé. Les aigus sont également bien représentés, même si les médiums prennent évidemment beaucoup de place. Seules les basses finalement manquent à l’appel, sans grande surprise. Nous n’avons décelé ni grésillement ni distorsion en montant le volume sonore.
Il y a bien sûr un recouvrement stéréo, permettant d’apporter du relief et de l’homogénéité. Grâce aux micros de la télévision et de la télécommande, la Bravia 5 peut calibrer automatiquement sa balance en fonction de la configuration de la pièce et la position de l’utilisateur. Ce qui est parfois pertinent.
Au-delà des qualités sonores de la Bravia 5, l’expérience audio offerte ici est très complète. La télévision est compatible Acoustic Center (qui améliore les effets de la voie centrale quand une barre de son est connectée), Voice Zoom 3 (qui met en avant les voix, parfait pour les films) et Acoustic Multi-Audio (qui combine les haut-parleurs de la télévision avec un système audio externe compatible). Elle prend en charge les codecs 3D Surround, Dolby Audio, Dolby Atmos, DTS:X, DTS HD, Digital Surround.
Interface et interactivité
Comme toutes les télévisions de Sony, la Bravia 5 fonctionne avec Google TV. L’interface s’appuie ici sur Android TV 14. Il s’agit de la dernière version du système d’exploitation, sortie en 2024. L’interface ne présente que très peu de changements en comparaison de la Bravia 7. Nous notons quelques changements graphiques au niveau du menu de paramétrage de l’image et du son. L’organisation reste la même, mais la présentation est désormais plus graphique et aérée.
Pour le reste, nous retrouvons l’écran principal avec toutes ses rubriques qui s’enchainent verticalement et les recommandations personnalisées qui poussent films et séries en fonction de ce que vous regardez. Comme en 2024, la Bravia 5 embarque une belle brochette de services de streaming par défaut : tous les services les plus courants sont présents, même Apple TV+. Pour les Français, vous retrouvez quelques services locaux. Sans oublier Crunchyroll et Picture Core, deux services de Sony.
Le Play Store d’Android TV est là pour compléter cette offre, si jamais il vous en manque. La Bravia 5 intègre 32 Go de stockage, lesquels ne peuvent servir à enregistrer des émissions. Pour toutes vos recherches, Google TV intègre la recherche vocale avec Google Assistant. Toujours pas de Gemini pour les TV. Enfin, notez que la télévision embarque un mode « tableau », comparable à ce que proposent Samsung, LG et TCL. Il transforme votre télévision en cadre avec un tableau. Dommage qu’il y ait un cadre blanc autour de la peinture qui réduit l’intégration de la Bravia dans le décor.
La Bravia 5 est bien évidemment certifiée « Perfect for PlayStation 5 », mais vous pouvez également brancher une Xbox Series X pour une expérience quasi identique. L’interface de la Bravia 5 inclut l’application PS Remote qui permet de jouer à la PlayStation 5 à distance. Il suffit ensuite d’associer une Dualsense à la télévision et le tour est joué. Cela fonctionne bien, si personne ne télécharge en même temps un gros fichier.
La Bravia 5 est compatible WiFi 6E (parfait pour le Remote Play) et Bluetooh 5.3. Elle prend en charge Chromecast et Google Home, sans oublier Apple AirPlay et Apple Homekit, pour contrôler la télévision depuis un smartphone Android ou un iPhone. Enfin, côté consommation électrique, la Bravia 5 consomme de 57 à 100 kW/h pour 1000 heures de visionnage en SDR (et 50 % de plus en HDR), selon la taille de la dalle. Sa consommation en veille atteint 2 watts si les connexions réseaux sont actives en permanence (pour les mises à jour automatiques) et 0,5 watt en veille profonde. C’est légèrement moins que la Bravia 7.
Alors, on achète ?
La Bravia 5 est une télévision qui ne manque pas d’atouts. Mais le principal est sans doute son prix face aux autres modèles du catalogue de Sony : moins chère que la Bravia X90L et que la Bravia 7, elle ne fait aucune impasse importante pour le confort de l’utilisateur. Mini-LED, Dolby et IMAX, optimisation dédiée pour Netflix et Prime Video, certification PlayStation 5, sans oublier la complétude fonctionnelle habituelle de Sony. Certes, la dalle est légèrement moins qualitative, offrant des contrastes moins profonds et quelques reflets. Cependant, la différence de prix contrebalance largement cette petite concession.
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La Bravia 5 est une bonne télévision avec de bons atouts pour profiter pleinement des films et des séries de votre plate-forme de streaming préférée. Si elle dispose aussi de nombreux atouts pour combler les gamers, quelques petits défauts ternissent ce bilan très positif. Cependant, la différence de prix entre la Bravia 5 et la Bravia 7 suffit à pardonner ces écarts. Attention cependant aux reflets et à la position de la télévision dans la pièce.
- Le cadre très fin et très élégant
- L'excellent travail d'upscaling des contenus SD
- La colorimétrie très bien maitrisée du mode cinéma
- La fonction Voice Zoom 3 très utile et très efficace
- La très grande complétude fonctionnelle : Airplay, Google Cast, Remote Play, etc.
- La compatibilité avec tous les standards audio et vidéo importants
- Le prix
- Les reflets mal maitrisés
- La luminosité qui pourrait être meilleure
- Le léger flou en mode jeu
- La position centrale unique pour les pieds
- La présence d'un seul port HDMI 2.1 eARC




















