Votre prochaine Peugeot ne pourra pas conduire à votre place, Stellantis abandonne son projet ambitieux
Le groupe automobile derrière Peugeot, Citroën et Jeep vient de revoir ses ambitions à la baisse. Alors que la concurrence progresse, Stellantis vient de stopper ses travaux en internes sur la conduite autonome de niveau 3.
Ces dernières années, la voiture électrique et les systèmes d’aide à la conduite sont devenus deux priorités pour l’industrie automobile. Les constructeurs misent de plus en plus sur ces technologies pour se différencier. Mais si le niveau 2 est déjà répandu en Europe, comme sur le Peugeot e-5008 capable de gérer vitesse et trajectoire tout en exigeant une surveillance constante. Mais le passage au niveau 3 marque une étape bien plus ambitieuse.
Selon Reuters, Stellantis a décidé d’abandonner le développement en interne de son programme de conduite autonome de niveau 3, baptisé AutoDrive. Ce système devait autoriser le conducteur à retirer ses mains du volant et détourner les yeux de la route jusqu’à 60 km/h dans certaines conditions, tout en reprenant le contrôle en cas d’alerte. Mais face aux coûts élevés et à une demande encore incertaine, le groupe automobile préfère désormais confier cette technologie à des partenaires externes.
Stellantis met en pause AutoDrive, son ambitieux projet de conduite autonome de niveau 3
Le système AutoDrive, présenté début 2025, n’a finalement jamais été lancé sur le marché malgré des démonstrations prometteuses. Stellantis promettait de laisser le conducteur lire, regarder un film ou consulter ses emails pendant la conduite, une véritable rupture par rapport aux systèmes actuels. Mais en stoppant ce développement interne, le groupe prend du retard sur une technologie qui reste au cœur des stratégies des concurrents. Le projet reste toutefois présenté comme une base pour de futures évolutions logicielles.
Cette décision intervient à un moment délicat, car la concurrence continue d’avancer dans le domaine. Tesla, par exemple, s’apprête à activer son mode Full Self-Driving (FSD) en Europe dès septembre 2025, limité dans un premier temps aux autoroutes. Les conducteurs pourront laisser leur véhicule gérer accélération, freinage et dépassements, tout en gardant une surveillance obligatoire. Pour Stellantis, ce retrait en interne intervient donc au moment où les autres constructeurs multiplient des avancées concrètes. La marche à gravir sera encore plus haute.


