Voici la DDR6, la mémoire vive qui pourrait propulser l’IA à un nouveau niveau

Une nouvelle génération de mémoire vive est en route. La DDR6 promet des débits spectaculaires dès sa sortie. Elle pourrait transformer les performances dans les domaines de l’IA et des serveurs.

Robot qui court
Crédits : 123RF

La mémoire vive évolue par paliers, mais certains sauts techniques changent profondément le paysage. D’après le média taïwanais CTEE, la norme DDR6 entre dans une phase de validation avancée. Trois géants de l’industrie, Samsung, Micron et SK Hynix, sont déjà engagés dans les tests, en partenariat avec Intel, AMD et NVIDIA. Le calendrier s’accélère, avec une arrivée prévue sur les premières plateformes serveurs dès 2027.

Cette nouvelle génération de RAM apportera un bond majeur en vitesse. Les modules DDR6 atteindront 8 800 MT/s dans un premier temps, avec une montée progressive jusqu’à 17 600 MT/s. En comparaison, les barrettes DDR5 plafonnent actuellement autour de 8 400 MT/s pour les plus rapides. Ce gain est permis par une architecture entièrement repensée, basée sur un système de 4 sous-canaux de 24 bits, contre deux sous-canaux de 32 bits pour la génération actuelle.

La DDR6 vise les besoins croissants de l’intelligence artificielle et du calcul intensif

Avec l’explosion des usages liés à l’IA, les besoins en bande passante mémoire atteignent des niveaux jamais vus. La DDR6 pourrait devenir un élément clé des futures plateformes d’apprentissage automatique, de cloud computing et de traitement de données massives. Intel, AMD et NVIDIA collaborent déjà pour intégrer cette mémoire aux architectures conçues pour ces applications.

Les algorithmes d’intelligence artificielle manipulent de grandes quantités de données en parallèle, ce qui exige une mémoire ultra rapide et stable. En améliorant la vitesse et la gestion des échanges, la DDR6 permettrait de raccourcir considérablement les temps d’entraînement des modèles d'IA.

Comme lors du lancement de la DDR5 en 2021, les premiers modules DDR6 seront réservés à des usages professionnels. Les hyperscalers, les centres de recherche et les fabricants de serveurs seront les premiers à les adopter. Les ordinateurs portables haut de gamme pourraient suivre, une fois la production à grande échelle lancée. Pour le grand public, il faudra probablement attendre plusieurs années avant de voir cette technologie arriver sur les PC traditionnels. D’ici là, la elle servira surtout à alimenter les avancées dans les domaines du calcul scientifique, de la cybersécurité et des simulations industrielles.


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