Test Sony LinkBuds : des écouteurs à trou pour garder les oreilles ouvertes

Notre avis

Sony a dévoilé un nouveau produit audio appelé LinkBuds, des écouteurs True Wireless proposés à 199 euros. Sujets de plusieurs rumeurs, ils étonnent par leur design « ouvert » en forme de donut et par leur positionnement : des écouteurs sans réduction active, mais premium. Un équilibre compliqué à maintenir. La marque y est-elle arrivée ? Réponse dans ce test.

Sony est très connu pour cinq types de produits. Les téléviseurs Bravia. Les casques et écouteurs audio haut de gamme tels que les excellents XM4 lancés à la fin du printemps 2021. La PlayStation 5 (et ses prédécesseurs). Les smartphones Xperia. Et les appareils photo reflex Alpha. Il existe bien d’autres produits dans son catalogue. Mais, avec Alpha, Bravia, Xperia, PlayStation et XM4, vous avez les porte-étendards de la firme japonaise.

Lire aussi – Meilleurs écouteurs sans fil True Wireless 2022 : lesquels choisir ?

Aujourd’hui mardi 15 février 2022, la firme a présenté un nouveau produit audio appelé LinkBuds. Si vous êtes perturbé par l’absence de référence à rallonge (comme WF-1000XM4 pour les intra-auriculaires), soyez rassuré : il en existe une. WF-L900. Mais vous ne la retrouverez pas sur l’emballage. Pourquoi ? Parce que Sony positionne les LinkBuds comme un produit plus grand public, avec des utilisateurs moins experts que ceux des XM4.

À qui s’adresse-t-il alors ? La réponse n’est pas évidente. La firme japonaise a développé ce produit dans un contexte « post épidémie mondiale », où l’utilisateur travaille alternativement en présentiel ou à distance, mais toujours de façon hyper connectée avec Zoom et Teams. Avec les LinkBuds, l’utilisateur écoute de la musique, mais ne se coupe pas du monde pour autant : il peut très bien avoir une conversation claire avec quelqu’un, sans avoir besoin d’enlever les écouteurs, ni même arrêter sa musique. Théoriquement, il pourrait même profiter de sa musique en extérieur et rester à l’écoute de son environnement.

Les LinkBuds sont donc des écouteurs un peu à part dans le catalogue de Sony. Ils se distinguent des autres écouteurs de la marque, les XM4 par exemple, par un design étonnant et un prix plus accessible. Nous avons vécu avec les LinkBuds pendant une semaine. Et autant l’avouer : les LinkBuds répondent au besoin pour lesquels ils ont été développés. Mais pas entièrement. Explications dans ce test complet.

Prix et disponibilité

Le prix public conseillé des LinkBuds est de 199 euros. C’est un prix largement plus bas que celui des XM4, vendus 379 euros à leur lancement. Ils se positionnent naturellement face aux AirPods 3 d’Apple, dont la troisième génération est vendue exactement au même prix. Leur point commun : ils ne sont pas intra-auriculaires et ils ne proposent pas de réduction de bruit.

Sur la fourchette de prix comprise entre 149 euros et 249 euros, vous retrouvez également les Enco X d’Oppo, les Freebuds Pro de Huawei ou encore les Galaxy Buds Pro de Samsung. Et tous ces modèles proposent la réduction de bruit active, ainsi qu’un mode transparence. Ce dernier élément est important, car nous en reparlerons dans ce test.

Dans l’emballage en carton recyclé des écouteurs, vous retrouvez le boîtier de charge, les écouteurs, un lot d’arc de stabilisation (des adaptateurs pour les oreilles) allant de XS à XL (en passant par S, L et M) et un câble USB type-C vers USB type-A pour recharger le boîtier. Enfin, les écouteurs seront disponibles dans le courant du mois de février. Vous pouvez les retrouver chez toutes les enseignes habituelles.

Design des écouteurs

Démarrons ce test en évoquant le design. L’ergonomie des LinkBuds est l’élément remarquable de ce produit. Les LinkBuds sont des écouteurs True Wireless, entièrement sans fil. Chaque écouteur pèse 4,1 grammes. Ce qui est presque deux fois plus léger qu’un écouteur du XM4. Il est également deux fois plus compact que celui-ci. C’est donc un produit très discret. Notez aussi que les écouteurs sont certifiés IPX4 contre la pluie, les éclaboussures et la sueur. Parfait pour les sportifs.

Chaque écouteur est formé de deux parties : une partie circulaire en forme de donut et une partie bombée. Les deux parties sont fixes l’une par rapport à l’autre, contrairement à ce que nous pourrions croire en les regardant pour la première fois. La coque des écouteurs est réalisée à partir d’un mélange de plastique recyclé et de mica. Au toucher, c’est légèrement rugueux et, à la vue, vous voyez quelques imperfections : ce sont des caractéristiques typiques des matériaux recyclés. Et c’est élégant.

La partie circulaire forme donc un donut, avec un trou au milieu. Oui, un vrai trou. Nous sommes à l’extrême opposé des écouteurs intra-auriculaire : ces derniers ferment le conduit auditif de l’oreille, tandis que les LinkBuds laissent ce dernier totalement ouvert, à la merci des bruits ambiants. Le but est justement de pouvoir entendre les bruits environnants pendant l’écoute. Cela a évidemment une forte incidence sur les propriétés audio. Nous les verrons dans la partie « qualité d’écoute » de ce test. Et l'expérience pourrait être comparée au mode transparence des écouteurs intra-auriculaires avec réduction de bruit active.

Dans le donut, vous retrouvez essentiellement un haut-parleur, tandis que dans la partie bombée, vous retrouvez toute l’électronique embarquée. Processeur V1, DAC et amplificateur pour le rendu audio. La batterie pour l’autonomie. Le capteur Bluetooth pour la connectivité. Un microphone pour les appels en audio ou en visio.

Vous retrouvez également un capteur de proximité pour activer et désactiver les écouteurs automatiquement quand vous les retirez. Vous pouvez également distinguer sur les photos -ci-contre un connecteur qui sert à recharger les écouteurs quand ils sont positionnés dans leur boîte. Enfin, autour de la partie bombée, vous avez l’arc de stabilisation en silicone. Il se retire et se replace facilement. Malgré la présence d'un détrompeur, l’arc de stabilisation n'est pas très facile à mettre en place.

Ces écouteurs sont très étonnants à regarder. Sont-ils autant agréables à porter ? Pas forcément. Tout dépendra de la taille de vos oreilles. Et plus précisément de la distance entre l’entrée du conduit auditif, où se cale le donut, et la conque où vient se caler la partie bombée de l’écouteur. Même si les écouteurs sont petits, la forme d’une oreille est complexe et un morceau de cartilage saillant peut s’appuyer sur l’écouteur, rendant le port peu agréable à la longue. Une remarque que nous faisons régulièrement à propos des AirPods d’Apple et qui ne concerne pas les écouteurs intra-auriculaires.

Il faut donc un certain temps pour comprendre comment l’écouteur se positionne dans la conque et comment vous devez le placer pour qu’il n’y ait aucune sensibilité. Il faut aussi un peu de doigté pour placer l’arc de stabilisation sous l’anthélix (et plus précisément sous la fossette de l’anthélix) de votre oreille. Une fois cela fait, il devient facile de les mettre et… de les oublier totalement (jusqu’à ce que la batterie rende l’âme).

Design de la boîte de charge

Observons maintenant la boîte de charge, laquelle adopte le même mélange de plastique recyclé et de mica que les écouteurs. Très agréable à l’œil. Très agréable au toucher. Cette boîte est également assez petite vis-à-vis d’autres écouteurs. Sony annonce une réduction de la taille de 17 % par rapport à la boîte des XM4. Elle se glisse donc facilement dans une poche ou un sac.

En façade, vous retrouvez un bouton matériel qui débloque le couvercle qui porte la griffe de la marque. Celui-ci s’ouvre sans aide grâce à un ressort placé dans la charnière. En ouvrant le couvercle, vous découvrez les emplacements pour les deux écouteurs. Bien sûr, ces emplacements permettent de ne pas se tromper quand vous placez ceux-ci pour une recharge. Mais, au cas où, vous avez un doute, il y a également des indicateurs gris et rouge avec la lettre de chaque oreille (L pour gauche et R pour droite).

À chaque emplacement, vous retrouvez le connecteur de charge bien sûr, ainsi qu’un cache qui va se placer sur le capteur de proximité. Selon nous, il sert à connecter les écouteurs au smartphone dès le moment où vous ouvrez la boîte (pour vérifier la charge de chaque élément). Il y a un large emplacement pour l’arc de stabilisation qui conviendra aussi bien à la taille XS que XL.

Trois autres éléments sont à noter sur la boîte. D’abord, il y a une LED lumineuse en façade, au-dessus du bouton d’ouverture. Elle sert à indiquer la charge des écouteurs quand ces derniers sont sur leurs emplacements ou du boîtier quand ils ne sont pas présents. Vert, c’est bon. Orange, c’est moins bon. Deuxième élément à l’arrière, un autre bouton mécanique. Il sert au premier appairage des écouteurs. Enfin, le port USB type-C pour la recharge.

Ce petit boîtier est fonctionnel. Il est léger. Il est mignon. Et il est en plastique recyclé. Que demander de plus ?

Qualité audio

Entrons maintenant dans la partie critique de ce test : celle dédiée à la qualité audio. Nous parlerons ici de l’écoute musicale, bien sûr, et ce dans plusieurs situations : en intérieur, en extérieur et dans les transports en commun. Et nous parlerons bien évidemment des qualités auditives lors des appels, pour vous et votre correspondant.

Commençons par une remarque générale. Les LinkBuds ne sont pas des écouteurs intra-auriculaires. Donc, quelle que soit la situation, vous ne bénéficierez jamais des atouts de ces derniers en termes de basses et d’isolation phonique. Ils ne sont d’ailleurs pas faits pour cela : le trou au milieu de l’écouteur le confirme. En revanche, malgré cette architecture, les écouteurs délivrent un son profond et riche. De belles basses. De la rondeur dans les médiums et même de jolis détails dans les aigus. En comparaison des AirPods 3, les LinkBuds offrent une meilleure expérience musicale. Très bon point.

Cependant, la qualité d’écoute dépendra aussi beaucoup de la façon dont les écouteurs sont posés dans l’oreille. La profondeur et la puissance du son sont dégradées si l’écouteur est collé contre la paroi de votre oreille. Et l’expérience musicale n’est absolument pas la même. C’est un point faible, face aux AirPods 3 qui offrent globalement la même expérience, quelle que soit la physiologie de l’oreille. Notre astuce : opter pour une taille d’arc de stabilisation un peu plus élevée.

Étudions maintenant la qualité d’écoute selon l’endroit où vous êtes. En intérieur, les LinkBuds tiennent entièrement leur promesse. Sans interférence, ils offrent une belle expérience. Et vous restez alerte vis-à-vis des collègues, de vos amis ou de votre famille. Vous pouvez avoir une discussion avec une autre personne tout en conservant les écouteurs aux oreilles. Même les AirPods ne proposent pas cela. En revanche, vous ne serez absolument pas isolé. C’est le principe.

En extérieur, le bilan est moins positif. Puisque vous n’êtes justement pas isolé, votre expérience dépendra beaucoup du bruit externe. Circulation. Vent. Travaux. L’avantage est que vous entendrez arriver un véhicule quand vous marchez dans la rue. L’inconvénient est que vous entendrez moins votre musique, voire votre correspondant quand vous passez un appel. La pire des situations est dans les transports en commun. Le bruit du train ou du métro est alors plus élevé que ceux de la rue. Et vous devez malheureusement augmenter le volume sonore… N’espérez pas avoir une conversation au téléphone avec un ami dans un vieux métro. La promesse n’est donc pas tenue en extérieur et l’expérience est dégradée.

Parlons justement des appels. Les LinkBuds sont un kit mains libres. Votre voix est perçue par les deux micros intégrés dans les écouteurs. L’expérience est alors plutôt bonne pour vous (même si vous aurez les mêmes défauts qu’avec la musique en extérieur). Et elle l’est également pour votre correspondant grâce à la fonction Precise Voice Pick Up qui isole votre voix lors des appels téléphoniques à l’aide de l’intelligence artificielle.

Fonctionnalités interactives

Dans cette partie du test, nous allons brosser les quelques fonctions intéressantes intégrées aux LinkBuds. Ce sont des fonctions qui servent à contrôler les écouteurs et à faciliter leur intégration dans votre écosystème. Le panel proposé ici par Sony est assez complet. Certaines sont des grands classiques, tandis que d’autres sont des idées innovantes.

C’est notamment le cas de la première. Vous aurez remarqué, dans notre présentation du design des écouteurs, que nous n’avons pas évoqué les contrôles musicaux. Pourtant, ces écouteurs sont bien équipés d’un système qui permet d’augmenter ou réduire le volume sonore, ou de mettre en pause la lecture.

Sony n’a intégré ni bouton physique ni surface tactile dans les LinkBuds. Ces derniers utilisent un système appelé Wide Area Tap. Celui-ci analyse les vibrations propagées par les os. Vous tapotez doucement la zone devant votre oreille et vous activez des commandes. Les LinkBuds reconnaissent deux ou trois tapotements. Ces commandes sont évidemment personnalisables depuis l’application de contrôle.

Les écouteurs sont compatibles avec 360 Reality Audio, la technologie de spatialisation du son de Sony. Il faut pour l'activer analyser la forme de l’oreille (depuis l'application) et écouter de la musique sur l’une des plates-formes compatibles : Tidal, Deezer, Nugs.net ou Artist Connection. Pas de Spotify. Pas d’Apple Music. Dommage. Amazon Music serait compatible, mais uniquement pour les abonnés premium.

Les LinkBuds sont évidemment compatibles avec la pause et la reprise automatique de la musique quand un écouteur est retiré de l’oreille. C’est un simple capteur de proximité qui s’en charge. Attention, cela ne marche pas avec le son des applications et des jeux. Les écouteurs sont également compatibles avec le Volume adaptatif. Cette fonction augmente le volume automatiquement quand le bruit extérieur est soudain plus fort. Il y a bien évidemment une limite au-delà de laquelle les écouteurs n’iront pas.

Les LinkBuds peuvent également détecter la voix de l'utilisateur et arrêter la musique pour le laisser avoir une conversation. Cela s’appelle « Parler pour chatter ». Enfin, les écouteurs sont compatibles DSEE, le format numérique de Sony qui améliore le rendu audio des sources de faible qualité. Cette technologie est généralement présente dans les casques haut de gamme de la marque. C'est une bonne nouvelle de la voir arriver dans un produit plus abordable.

Autre grand classique, la compatibilité avec les assistants vocaux. Les LinkBuds peuvent appeler un assistant vocal grâce à un contrôle tactile personnalisable. Le système, qui passe par l’application compagnon, fonctionne avec Google Assistant et Amazon Alexa. Pas de Siri, même si vous utilisez les LinkBuds avec un iPhone. Notez enfin que les écouteurs peuvent être repérables grâce au service Find My Device de Google.

Application pour smartphone

Comme tous les écouteurs TWS, les LinkBuds fonctionnent de concert avec une application pour smartphone : Sony Headphones Connect. Elle est compatible iOS ou Android. Et elle est identique, quel que soit le système d’exploitation. C’est une très bonne nouvelle. Comme toujours, télécharger et utiliser l’application n’est pas une obligation. Mais elle permet d’améliorer considérablement l’expérience : personnalisation, mise à jour et interactivité sont au programme. Cette application est complète et fonctionnelle.

Il y a trois onglets dans l’application : casque, activité et informations. Mais seul le premier est vraiment important. Le deuxième offre un journal d’activité avec un système de badge et un histogramme pour avoir une vue d’ensemble de l’utilisation des écouteurs. Et le troisième rassemble des alertes pour être prévenu de certains changements (prise en charge d’un nouveau service pour 360 Reality Audio, par exemple).

Revenons au premier onglet : casque. Celui-ci affiche en permanence l’état de charge de chaque écouteur et du boîtier à sa dernière connexion (c’est-à-dire quand les écouteurs y étaient connectés). Vous avez ici aussi plusieurs rubriques : état (qui affiche la chanson en cours de lecture, permet de changer de titre et de changer le volume sonore) ; son ; système ; services.

Son permet de changer les réglages liés à la qualité d’écoute : « parler pour chatter », 360 Reality Audio, DSEE, qualité Bluetooth et l’égaliseur. Prenons un peu de temps sur l’égaliseur. Ce dernier offre une demi-douzaine de profils différents pour améliorer l’écoute et activer ClearBass. Vous avez deux profils « Personnalisé », mais vous pouvez modifier les réglages de tous les profils selon vos gouts. C’est un bon égaliseur, ni trop simple ni trop complexe. Et il change du tout au tout votre expérience musicale.

Dans la rubrique système, vous retrouvez l’outil pour mettre à jour le firmware des LinkBuds, ainsi que les réglages pour personnaliser les commandes tactiles. Vous ne pouvez assigner que deux commandes par côté. Soit quatre commandes au global. Les commandes possibles concernent les contrôles de la musique, du volume, des assistants vocaux et une fonction Quick Access dont nous reparlerons rapidement. Il y a sept rubriques possibles.

Chaque côté ne peut être assigné qu’à une seule « rubrique ». Vous ne pouvez pas mixer les rubriques : monter le son et mettre en pause la musique d’un côté et réduire le son et passer à la chanson suivante de l’autre. Vous ne pouvez pas non plus choisir deux tapotements pour réduire le volume et trois pour l’augmenter : c’est le contraire, obligatoirement. Vous pouvez choisir en revanche de désactiver un côté.

Dernière rubrique de l’onglet Casques : Services. C’est là où vous retrouvez les accès rapides (Quick Access). Ils permettent de créer une action tactile vers une application externe pour lancer une playlist ou un album, par exemple. À l’heure où nous écrivons ces lignes, il n’y a qu’un seul accès possible : Spotify. C’est une bonne idée. Mais elle n’est pas exclusive aux LinkBuds.

Autonomie et recharge

Parlons maintenant de l’autonomie des LinkBuds. À l’heure où nous écrivons ces lignes, nous ne connaissons pas la capacité des écouteurs ni du boîtier de charge. En revanche, Sony affirme que les écouteurs ont une autonomie de 5,5 heures sans le boîtier et de 17,5 heures avec le boîtier, ce dernier offrant donc 12 heures d’autonomie supplémentaires. Ce qui est moins bon que les AirPods 3 qui culminent à 7 heures avec une seule charge et 20 heures avec le boîtier .

Nos tests sont assez proches de ces chiffres, mais ils ne sont pas identiques. Ils sont même un peu en retrait par rapport à eux. Nous avons atteint une autonomie de 5 heures et 10 minutes avant que les deux écouteurs ne déclarent forfait. Notez aussi que la consommation d’énergie n’est pas strictement identique entre les deux écouteurs : l’une s’essoufflera toujours plus vite que l’autre. Mais la différence est de quelques minutes.

L’autonomie que nous avons mesurée se base sur les réglages par défaut. Nous n’avons pas ajouté de fonctionnalité interactive supplémentaire. Mais nous n’en avons pas désactivé non plus. Certaines fonctions en arrière-plan sont en alerte en permanence. Et cela grève l’autonomie, bien sûr. Parmi ces fonctions, vous retrouvez Parler pour chatter, le volume adaptatif, le codec DSEE et l’égaliseur.

Côté recharge, vous disposez évidemment du boîtier. Officiellement, le boîtier est capable de recharger deux fois pleinement les écouteurs. Et, éventuellement, il peut offrir une heure d’écoute supplémentaire. Il est également pourvu d’une fonction de charge rapide qui offre 90 minutes d’écoute musicale en 10 minutes de charge. Soit un peu plus d’un quart de la batterie.

Selon nos relevés, il faut une demi-heure de recharge pour remplir 60 % de la batterie des écouteurs, 45 minutes pour atteindre les 80 % et un peu plus d'une heure pour les charger entièrement. Une charge complète des écouteurs consomme environ 40 % de la batterie du boîtier. Charger la batterie du boîtier mettra environ une heure et demie sans écouteurs (et 40 % en une demi-heure) et un peu plus de deux heures avec les écouteurs (si ces derniers ont été vidés de leur énergie). Là encore, Sony fait légèrement moins bien que les AirPods.

Conclusion

Même s’ils ne ressemblent pas aux AirPods d’Apple, les LinkBuds font partie de la même famille. Des écouteurs TWS sans réduction de bruit active, non intra-auriculaire et à prix modéré (dans le référentiel de la marque). Ils offrent une bonne expérience globale avec de nombreuses fonctions interactives que vous retrouvez généralement dans des modèles plus haut de gamme. Nous parlons de Precise Voice Pick Up, du codec DSEE et de 360 Reality Audio, par exemple.

Le design ouvert de ses écouteurs est une vraie innovation, ainsi que le format circulaire des haut-parleurs. Le son est riche et profond. Il n’est pas forcément très puissant, mais il n’est pas trop faible non plus. Le maintien est très bon, grâce à l’usage de ses « arcs de stabilisation ».

La promesse de Sony est-elle remplie ? En partie oui. Les LinkBuds offrent une excellente expérience audio quand vous êtes en intérieur. Les bruits ambiants ne sont pas assez prononcés pour gêner. Et les conversations avec d’autres personnes ne sont pas gênées. Les Linkbuds sont donc de très bons écouteurs sédentaires, à utiliser au bureau ou chez soi.

En revanche, c’est en extérieur, en usage nomade, que ces LinkBuds atteignent les limites de leur concept. S’il est possible de profiter relativement bien de sa musique dans la rue, pendant un jogging, ce n’est pas le cas dans les transports en commun où le grincement des rails et le vrombissement des moteurs masquent une bonne partie des fréquences audio.

Et c’est là que les écouteurs intra-auriculaires avec réduction de bruit active démontrent leur supériorité : les bruits sont absorbés pour mettre en valeur la musique. Et si vous avez besoin d’écouter l’extérieur, passer en mode transparence offre la même expérience que les LinkBuds.

Notre Verdict

Les Linkbuds sont d'étonnants écouteurs de Sony. Le design et le prix (selon le référentiel de la marque) sont très différents des habitudes. S'adressant à une cible différente de celle des autres casques et écouteurs de la marque, les Linkbuds arrivent à convaincre grâce à la brochette fonctionnelle complète, mais sous certaines conditions : rester chez soi ! Une fois assailli par les bruits de la circulation et des transports, le concept n'offre pas une expérience aussi bonne.

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