Test Realme GT Neo 2 : un smartphone bon pour jouer mais ne lui en demandez pas plus
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Début novembre, Realme a annoncé l’arrivée en France du GT Neo 2, troisième smartphone de la gamme GT à débarquer dans l’Hexagone. Un smartphone au rapport qualité-prix étonnant, puisqu’il embarque une plate-forme haut de gamme et qu’il est vendu à un prix très séduisant. Mais quelles concessions faut-il faire pour équilibrer l’équation ? Le résultat est-il à la hauteur de l’ambition ? Réponse dans ce test complet.
Marchant sur les traces de Honor et Redmi, Realme, la marque alternative d’Oppo, montre jusqu’à présent la plus grande agressivité commerciale sur le marché français. Nous pensons au Realme GT, arrivé au premier semestre. Téléphone sous Snapdragon 888 le moins cher à son lancement, il est le smartphone gaming abordable par excellence. Il a été suivi par un Realme GT Master Edition moins ambitieux techniquement, mais tout aussi surprenant au niveau tarifaire.
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Cette stratégie a largement participé à renforcer la réputation de Realme ces derniers mois. Quand la marque nous a invités à découvrir la version française d’un nouveau produit dans la gamme GT, nous y sommes allés avec l’espoir d’y découvrir le successeur du Realme GT. Mais ce n’est pas ce qu’y nous y attendait. C’était peut-être une meilleure surprise encore : le GT Neo 2, que nous vous avons déjà présenté. Une belle fiche technique. Un design alléchant. Et un prix de fou.
Nous avons évidemment sauté sur l’occasion pour demander le smartphone en test. Et nous avions hâte de découvrir si Realme avait la capacité de gommer certains défauts du Realme GT tout en conservant l’expérience et le positionnement tarifaire agressif. Est-ce vraiment le cas ? Vaut-il plus mieux qu’un Realme GT ? La partie photo, talon d’Achille du GT, a-t-elle été améliorée ? Voilà quelques-unes des questions auxquelles nous répondrons dans ce test complet.
Notre test complet en vidéo du Realme GT Neo 2
Prix et disponibilité
Le Realme GT Neo 2 est d’ores et déjà disponible. Le smartphone est commercialisé depuis le 16 novembre 2021. Il est proposé sur le site de Realme, ainsi que chez quelques enseignes habituelles, notamment Amazon. Le Realme GT Neo 2 se décline en deux versions. Une première avec 8 Go de RAM et 128 Go de stockage. Elle est vendue 469 euros. Une seconde avec 12 Go de RAM et 256 Go de stockage. Elle est proposée à 549 euros. Voici un petit récapitulatif :
- Version 8 Go de RAM et 128 Go de stockage : 469 euros
- Version 12 Go de RAM et 256 Go de stockage : 549 euros
Le Realme GT Neo 2 est commercialisé au même prix que certains smartphones milieu de gamme 5G dont les composants sont bien moins puissants. Nous pensons par exemple au récent Honor 50. Nous pensons également aux terminaux vendus à plus de 600 euros et dotés de Snapdragon 865/870, comme le Vivo X60 Pro ou le Reno6 Pro d’Oppo. Son meilleur concurrent reste clairement le Nord 2 des « cousins » de OnePlus.
Notez que, pour son lancement commercial, Realme applique une réduction immédiate de 100 euros sur l’achat de la version 12+256 Go et 70 euros sur l’achat de la version 8+128 Go, ramenant la meilleure des deux versions sous la barre des 500 euros et la plus économique sous la barre des 400 euros. C’est la première fois que nous croisons un smartphone avec la configuration de GT Neo 2 au prix de 400 euros. Cette promo n’est valable que jusqu’au 29 novembre.
Dans la boîte, vous retrouvez des accessoires classiques. D’abord le chargeur qui offre une puissance de 65 watts. Puis un câble USB type-C. Enfin une coque en plastique souple pour protéger le téléphone dès sa sortie de boîte. Certaines marques chinoises décident d’enlever progressivement la coque des boîtes. Realme choisit de conserver cet accessoire : c’est très bien. Notre exemplaire ne compte pas de kit mains libres. Et Realme nous a confirmé que la version commerciale n’en dispose pas non plus, la loi obligeant les marques à en fournir avec chaque smartphone ayant été supprimée.
Fiche Technique
Realme GT Neo 2 | |
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Dimensions et poids | 162,9 x 75,8 x 9 mm 199,8 grammes |
Ecran | 6,62" AMOLED FHD+ (2400 x 1080 pixels) 398 pixels par pouce Rafraichissement 120Hz Echantillonnage : 600 Hz DCI-P3 HDR10+ |
Chipset | Qualcomm Snapdragon 870 (7nm) |
OS | Android 11 + Realme UI 2.0 |
RAM | 8/12 Go |
Stockage | 128/256 Go |
microSD | Non |
Capteur principal | 64 MP, f/1.8, 0,8 µm, PDAF 8 MP, f/2.3, 119˚ 2 MP, f/2.4, macro Vidéo 4K @ 30 ips |
Capteur selfie | 16 MP, f/2.5 |
Batterie | 5000 mAh Charge rapide filaire 65 watts |
5G | Oui |
Biométrie | Scanner d’empreinte optique sous l'écran |
Audio | Double haut-parleur Dolby Audio |
Résistance à l'eau | Non |
Design
Le Realme GT Neo 2 s’appuie sur un design “ergonomiquement” assez classique. Un grand écran à l’avant. Un dos incurvé sur les tranches latérales. Un module photo rectangulaire dans le coin supérieur gauche. Nous sommes face à un smartphone à la prise en main qui ne change pas de ce que nous avons l’habitude de tester à la rédaction, que ce soit chez Realme, Oppo, Vivo, Honor, ou encore Xiaomi.
Le Realme GT Neo 2 se décline en trois coloris : gris, bleu et « Neo Green ». Cette dernière robe vert pomme reprend partiellement le design du Realme GT avec cette bande noire qui barre le dos du téléphone. Mais la barre a été déplacée sur le côté. Comme les autres smartphones de Realme, vous y retrouvez aussi le slogan « Dare to Leap ». Mais la police de caractère a été réduite et intégrée à une seconde bande noire bien plus discrète. C’est très sympa.
La version que nous testons est la grise. Elle est beaucoup plus sobre. Outre le marquage CE légal, vous ne retrouvez que la griffe de Realme. Exit donc le slogan. Avec cette robe, la marque se veut plus sage, plus passe-partout. Nous comprenons que les consommateurs n’aiment toujours pas l’extravagance de la version « Neo Green ». Mais un peu de couleur ne fait pas de mal dans ce monde monochrome.
Comme toutes les autres versions, notre smartphone de test est recouvert à l’arrière de verre minéral mat. Ce matériau ne retient pas les traces de doigt. Et il est très agréable au toucher. Les autres versions le sont également, mais la version Neo Green retient un peu plus les traces de doigts, à cause de la bande noire brillante. Le bloc photo est protubérant, comme souvent. Ce module est recouvert de verre minéral, comme les deux objectifs photo principaux qui dépassent très légèrement du module.
Les tranches sont recouvertes non pas de métal, mais de polycarbonate. Cela ne change pas le toucher, mais cela a un impact sur le ressenti quand le smartphone est fortement sollicité. Nous y reviendrons dans la partie « performance » de ce test. L’emplacement des éléments techniques est classique : mise en marche à droite, contrôle du volume à gauche (avec boutons séparés), haut-parleur, microphone, port USB type-C et tiroir de SIM en bas, micro secondaire en haut.
En façade, vous retrouvez une grande dalle tactile plate. Elle monopolise un peu plus de 85 % de la façade avant du téléphone. Les bordures sont relativement fines. Un poinçon est logé dans le coin supérieur gauche. Et l’écouteur téléphonique est placé dans la bordure entre le verre de l’écran et le plastique du contour. Un lecteur d’empreinte digitale est accessible dans la partie inférieure de l’écran. Il est placé assez bas. Certains n’aimeront pas. Les autres s’en accommoderont. Notez la présence d’une protection d’écran préinstallée, comme sur tous les Realme.
Écran
Parlons maintenant de l’écran. La dalle mesure 6,62 pouces. Elle est donc un peu plus grande que celle des GT et GT Master Edition (6,43 pouces pour les deux). Le ratio reste cependant le même : 20/9e. C’est un écran assez grand, pas si facile à utiliser avec une seule main. Heureusement, le mode « Une main » intégré à l’interface Realme UI, pallie en partie ce problème.
L’écran est AMOLED. Il a été conçu par Samsung. Realme précise qu’il s’agit d’un écran AMOLED E4, dernière génération de dalle du groupe coréen. Nous espérions donc, avant le test, retrouver tous les bénéfices des dalles AMOLED des Galaxy S de 2021, notamment le taux de rafraichissement variable. Et c’est en partie le cas. L’écran est compatible 120 Hz. Et elle est capable de passer automatiquement de 30 Hz à 120 Hz en fonction du contenu affiché.
Grâce à cela, l’écran du GT Neo 2 consomme 15 % d’énergie en moins grâce à ce réglage dynamique, selon les chiffres de Realme. Nous aurions bien sûr préféré qu’elle descende jusqu’à 10 Hz comme celle du Galaxy S21 Ultra, par exemple, profitant donc d’un contrôle encore meilleur sur l’économie d’énergie. Mais sur un smartphone à moins de 500 euros, la présence d’un taux dynamique est déjà une excellente nouvelle. Notez par ailleurs que la fréquence d’échantillonnage est de 600 Hz, un chiffre bien plus élevé qu'habituellement (5 fois le taux de rafraichissement).
La définition de l’écran est Full HD+ (1080 x 2400 pixels). La résolution est de 398 pixels par pouce. C’est très légèrement moins que celle du GT (409 pixels par pouce), mais cela reste largement suffisant pour tous les usages quotidiens. Notamment le jeu vidéo auquel se téléphone se destine.
La luminosité annoncée du Realme GT Neo 2 est de 1300 nits au maximum. Cela veut dire sous certaines conditions et très localement. En réalité, la luminosité manuelle maximale est de 550 nits environ. Mais elle peut dépasser cette limite quand le réglage automatique est activé et quand vous utilisez le smartphone en extérieur. Realme annonce que l’écran supporte 10240 niveaux de luminosité différents.
L’écran est bien évidemment compatible HDR10+. Il supporte les échantillons colorimétriques sRGB, NTSC et DCI-P3. Il propose trois modes d’affichage des couleurs : vif, doux et éclatant. Par défaut, le smartphone est réglé sur le mode vif qui affiche l’échantillon DCI-P3. C’est un mode assez lumineux, mais peu respectueux des couleurs : un blanc qui tire vers le bleu (température à 7500° kelvins), un Delta E moyen de 4,9 et un gamma moyen de 2,3 (mais qui flirte très souvent avec le 2,4).
Le mode doux offre de meilleurs résultats, même s’ils auraient pu être meilleurs. Le Delta E est de 2,9. Et quelques couleurs seulement dépassent un Delta E de 4. En outre, la luminosité ne baisse pas (550 nits). Mais la température moyenne est toujours aussi élevée (7500° kelvin) et le Gamma oscille toujours entre 2,3 et 2,4. Le mode éclatant enfin, est moins respectueux encore des couleurs, avec un Delta E moyen de 5,1. La température, la luminosité et le gamma restent très proches des relevés des deux autres modes.
Comme ColorOS chez Oppo, Realme UI propose un simple curseur pour contrebalancer les défauts de la dalle. Ce réglage permet de changer la température moyenne, vers le rouge ou vers le bleu. Comme chez Oppo, un réglage un peu plus fin ne serait pas refus.
Interface
Une fois le téléphone allumé, nous découvrons l’interface sur laquelle le smartphone fonctionne. Le GT Neo 2 fonctionne bien évidemment sur Realme UI, ici en version 2.0, basée sur Android 11. Cette version est identique à celle que nous avons rencontrée avec les GT et GT Master Edition. Il n’y a donc aucun grand changement. Nous avons installé sur notre unité de test la dernière version de Realme UI, numérotée RMX3370_11_1.03. Elle contient notamment le patch de sécurité d’octobre 2021.
Pour tous ceux qui ne connaissent pas Realme UI, il s’agit, dans les grandes lignes, d’une déclinaison de ColorOS, l’interface d’Oppo. La navigation est assez classique pour Android, avec deux écrans d’accueil par défaut et un écran pour les actualités, un volet pour les notifications et un tiroir pour les applications activé par défaut. Vous retrouvez quelques-uns des logiciels d’Opoo, comme le lecteur vidéo, l’espace de jeu, le gestionnaire de fichiers ou le gestionnaire de téléphone.
L’iconographie du menu de paramétrage est la même, ainsi que l’organisation des rubriques de ce menu. La majorité des éléments y sont identiques, notamment dans la partie personnalisation de l’interface où vous retrouvez « animation d’empreinte digitale », « styles d’icône » ou « éclairage des bords », des options typiques de ColorOS. Même les fonctions de confort de ColorOS sont présentes, comme la barre latérale intelligente ou le lancement rapide, l’écran scindé, etc.
Vous retrouvez bien sûr l’ensemble des applications Google, ainsi que quelques applications système. Quelques partenaires commerciaux sont également présents. PUBG Mobile pour la caution gaming du GT Neo 2. Prime Video, Boutique Amazon et Amazon Music. Facebook, Twitter, LinkedIn pour les réseaux sociaux. Booking et Netflix complètent cette brochette assez généreuse. Nous préfèrerions qu’elle le soit un peu moins. Mais nous préfèrerions surtout que Realme UI offre une expérience qui se distingue davantage de ColorOS.
Performances
Même si elle ne change que très peu vis-à-vis de ColorOS, l’interface Realme UI reste fluide quasiment en toutes circonstances. Des optimisations ont été réalisées, bien sûr, mais la plate-forme y est évidemment pour quelque chose. À l’intérieur du GT Neo 2 vous retrouvez un Snapdragon 870 de Qualcomm. Il s’agit de la troisième plate-forme dotée de ce SoC à passer entre nos mains.
L’octo-core haut de gamme est accompagné de 8 ou 12 Go de mémoire vive, ainsi que de 3 à 7 Go de mémoire virtuelle (une RAM factice prise sur le stockage pour la transformer en mémoire vive d’appoint). Par défaut, 3 Go de RAM virtuelle sont activés. Et notre exemplaire de test compte 12 Go de RAM réelle. Une configuration quasi identique à celle du X60 Pro de Vivo et du Reno6 Pro d’Oppo.
Quelques informations complémentaires avant d’entrer dans les détails de nos résultats de test. D’abord, le smartphone intègre une chambre à vapeur en acier inoxydable pour gérer la température du processeur, de la batterie et du modem. 68 % de la carte mère et 42 % de la batterie sont couverts par cette chambre. Ensuite, le GT Neo 2 profite de cette fameuse pâte thermique sertie de poussière de diamant. Au-delà du discours marketing, nous avions hâte de tester l’efficacité de l’ensemble.
Ensuite, le GT Neo 2 intègre un mode de performance appelé GT Mode 2.0. Ce mode est accessible dans le menu paramètres, dans la rubrique batterie, ou dans le volet des réglages rapides. Nous avons réalisé un test AnTuTu avec ce mode pour comparer avec le mode par défaut. Il existe également un mode performance « joueur pro » accessible dans l’espace de jeu. Nous avons aussi réalisé un test AnTuTu avec ce mode (en enregistrant AnTuTu dans l’Espace Jeux).
Et comme vous pouvez le constater ci-dessous, les différences sont mineures. Il est possible d’activer les deux modes en même temps, pour des résultats qui ne nous ont pas convaincus. Cependant, il est possible qu’AnTuTu soit repérée par Realme UI, débloquant, même avec le mode équilibré par défaut, les performances les plus élevées. D'ailleurs, ce comportement a déjà amené certains benchmarks à bannir un smartphone Realme de leurs classements.
Pour le reste, tous les tests ont été réalisés avec le mode « équilibré » par défaut. Avec ce dernier, nous retrouvons les bons résultats du Snapdragon 870, un SoC dont la puissance est comparable à celle du Snapdragon 865. En comparaison du X60 Pro et du Reno6 Pro, le GT Neo 2 parvient à des scores légèrement plus élevés, hormis sur Geekbench où le Realme dépasse égalise la concurrence. Il dépasse évidemment très largement tous les terminaux avec le Snapdragon 778 ou n’importe quel Dimensity actuel (comme celui du OnePlus Nord 2).
3D Mark offre les mêmes conclusions qu'AnTuTu : le Snapdragon 870 offre de belles performances graphiques. Mais elles ne sont ni meilleures ni moins bonnes que celles de la concurrence. Et ce malgré l’intégration de technologies passives spécifiques pour dissiper la chaleur émise par le processeur. Il nous parait évident que Realme a plutôt joué la carte de la sécurité, au lieu de laisser le SoC s'exprimer un peu plus librement.
Au-delà de ses chiffres, nous avons été particulièrement surpris par deux détails : la maitrise de la température et la stabilité des performances. Généralement, un processeur haut de gamme très puissant va rapidement monter en température. Ce qui va enclencher des sécurités qui vont réduire les performances pour ramener la température à un niveau acceptable. Le Snapdragon 870 est capable d’offrir de très belles performances tout en maitrisant sa température autour des 45°C. Une température que nous ne ressentons physiquement pas (ou très peu).
Résultat : pas de baisse de performances, même sur la durée. Le score de stabilité dépasse à chaque fois les 99 % et culmine à 99,8%. Nous l’avions constaté avec le Reno6 Pro et le Vivo X60 Pro. C’est également le cas ici. Et c’est presque décevant. Nous aurions bien aimé constater une différence flagrante due à la présence de la pâte thermique et à la chambre à vapeur spécifique. Pour cela, il aurait fallu que le SoC soit moins bridé.
Batterie
Pour soutenir ces performances qui ne baissent pas dans la durée, le GT Neo 2 dispose d’une belle batterie de 5000 mAh. C’est bien plus que celle des GT et GT Master Edition (4500 mAh et 4300 mAh, respectivement). Et c’est bien plus que celles des Reno6 et X60 Pro. Voilà qui s’apparente à une très bonne nouvelle. Mais est-ce que cela se traduit-il par une amélioration de l’autonomie du smartphone ? C’est ce que nous allons vérifier dans cette partie du test.
Quand on parle d’autonomie, nous distinguons généralement deux usages. L’usage standard, quotidien, composé de réseaux sociaux, d’appels, de messagerie, de streaming (audio et vidéo) et de consultation de sites Web ou d’applications. Et l’usage gaming, le plus exigeant pour tous les composants importants du smartphone : écran, processeur, mémoire et… batterie.
Dans le premier cas, le GT Neo 2 offre une autonomie qui dépasse la journée et demie, sans pour autant atteindre les deux jours. Ce qui est dans la bonne moyenne du marché, sans être franchement au-dessus. Nous sommes presque déçus de ce résultat, compte tenu de la capacité offerte ici. En effet, si le Vivo X60 Pro et le Realme GT ne tiennent pas aussi longtemps, le Reno6 Pro et le GT Master Edition offrent une meilleure autonomie avec des batteries plus petites. Bien évidemment, vous avez certains réglages pour optimiser l’autonomie. Mais cela ne suffira pas à les rattraper.
Dans le cas du gaming, le GT Neo 2 offre une autonomie de 3h 30 en moyenne. Cela dépend de la qualité graphique du jeu. Avec Genshin Impact, avec les graphismes positionnés sur « moyen » (réglage par défaut, 30 ips), vous obtenez une autonomie très respectable de 4 heures 10. Avec les graphismes positionnés sur « maximum » (et le taux de rafraichissement sur 60 ips), le GT Neo 2 offre une autonomie de 3 heures. Une performance également assez correcte, qui confirme l’étonnante stabilité de la plate-forme, quelles que soient les conditions.
Une fois la batterie totalement déchargée par Genshin Impact (ou votre jeu préféré), il est temps de recharger le GT Neo 2. Dans ce domaine, le smartphone bénéficie du savoir-faire d’Oppo. Realme adapte ainsi le Super VOOC 2.0 de sa maison-mère pour offrir à ses smartphones de la gamme GT une charge rapide 65 watts appelée ici SuperDART. Un chargeur adapté est livré avec le produit, ce qui est excellent. Bien sûr, si vous branchez le smartphone à un chargeur 65 watts Oppo, cela fonctionne tout aussi bien, puisque la technologie est identique.
Comme avec le Reno6 Pro, le GT Neo 2 se recharge particulièrement vite. Nous avons rechargé entièrement la batterie, de 0 à 100 % à partir du smartphone éteint, en 37 minutes très exactement. La marque promettait 36 minutes. La promesse est donc tenue. Nous sommes impressionnés par ce chiffre, parce que le Reno6 Pro se recharge également en 36 minutes, alors que la capacité est moindre.
Voici d’ailleurs quelques indicateurs supplémentaires, pour ceux qui ne souhaitent pas charger le mobile que quelques instants. Ils nous aident à comprendre pourquoi le GT Neo 2 se recharge aussi que le Reno6 Pro : vous atteignez les 30 % en 12 minutes (contre 8 minutes avec le Reno6 Pro) et les 85 % en 30 minutes (contre 90 % pour le Reno6 Pro). Notre conclusion : Oppo baisse la puissance de charge après 90 %, tandis que Realme doit la baisser un peu après, vers 95 %.
Comme chez Oppo, Realme ne propose qu’un seul outil pour gérer la charge : l’optimisation de charge de nuit. Celle-ci permet de stopper la charge à 80 % pendant la nuit et de reprendre la charge à juste avant votre heure de réveil habituelle pour éviter que le téléphone reste branché trop longtemps avec sa batterie à 100 % (ce qui l’endommagerait). Comme Oppo, Realme devrait étoffer son offre fonctionnelle sur la batterie, notamment sur un modèle orienté gaming où la gestion de l’énergie est tellement importante.
Audio
L’expérience audio offerte par le Realme GT Neo 2 est correcte et ressemble à s’y méprendre à celle du Reno6 Pro. Nous y retrouvons les mêmes qualités et les mêmes défauts. Parmi les points positifs, nous retrouvons la compatibilité Dolby Atmos (avec les écouteurs qui prennent en charge ce standard) et les différents scénarios d’utilisation, en extérieur ou en intérieur.
Ensuite, le GT Neo 2 profite de deux haut-parleurs. Le premier est logé dans la tranche inférieure, comme d’habitude. Et le second est caché dans l’écouteur téléphonique. Le premier est beaucoup plus puissant que le second, mais le second est orienté vers l’utilisateur et il offre davantage de détail et de contrôle. Si bien que leur duo fonctionne relativement bien. Bien sûr, en poussant le son, des distorsions viennent amoindrir cette bonne impression.
Si vous voulez parfaire cette expérience, il vous faudra un accessoire audio complémentaire. Le smartphone n’est pas compatible jack 3,5 mm, mais vous pouvez utiliser tout kit mains libres compatible USB type-C. Autre solution : les Realme Buds Air 2, dernière paire d’écouteurs TWS de la marque. Ils sont pris en charge nativement par Realme UI, sans application externe. C’est très bien. Et leur qualité audio est très correcte.
Pour la prise de son en vidéo, le GT Neo 2 s’appuie uniquement sur le micro principal. Comme le Reno6 Pro, il n’intègre pas de micro secondaire dans son module photo pour améliorer le son et apporter quelques effets supplémentaires. Cette absence confirme en partie le positionnement du GT Neo 2 : la photo et la vidéo passent au second plan (voire un peu plus).
Photo
Finissons justement ce test avec la partie photographique. Celle-ci n’est évidemment pas la plus qualitative. Pour preuve, durant la présentation officielle du smartphone en France, la photographie n’a même pas été abordée (pour éviter les questions gênantes). D’une certaine manière, c’est logique. Comment intégrer dans un mobile, un écran AMOLED, une grosse batterie, la charge rapide, un bon processeur, beaucoup de RAM, une pâte thermique innovante, du verre pour la coque et de l’acier pour la chambre à vapeur, ne pas oublier quelques capteurs photo et proposer le tout à prix modique ? Il y a quelques concessions évidentes à faire.
Outre toutes les économies d’échelle apportées par le groupe Oppo, Realme a également opté pour des équipements secondaires moins haut de gamme. Et, comme pour d’autres smartphones gaming (ROG Phone, Legion Duel, etc.), c’est dans cette catégorie que tombe la photographie dans le GT Neo 2. D’ailleurs, c’est sans grande surprise que nous retrouvons dans ce téléphone le même équipement que celui proposé avec le Realme GT ainsi que… le Realme 8. Aïe.
Faisons le tour du propriétaire. D’abord, vous retrouvez un capteur principal 64 mégapixels avec autofocus à détection de phase. Chaque pixel mesure 0,8 micron de côté. Il est associé à un objectif ouvrant à f/1.8. Il capture en 16 mégapixels par défaut. Le premier capteur secondaire est un modèle 8 mégapixels sans autofocus associé à un objectif ultra grand-angle ouvrant à f/2.3. L’angle de vue est de 119°. Le second capteur secondaire est un modèle 2 mégapixels associé à un objectif ouvrant à f/2.4. Il est dédié aux macros. Enfin, le capteur selfie est un modèle 16 mégapixels avec objectif ouvrant à f/2.5. Pas de zoom optique. Pas de stabilisation.
Quels sont les résultats proposés par cet ensemble ? Ce sont des résultats sans grande surprise. En pleine journée, les photos réalisées avec le capteur principal sont plutôt jolies, avec du contraste et des couleurs, du piqué et de beaux détails. Même en contre-jour, c’est plutôt une bonne nouvelle. Bien évidemment, nous ne retrouvons pas toutes les qualités de l’IMX766 rencontré avec le Reno6 Pro. Mais, de jour, quand les conditions sont bonnes, ce capteur fait clairement l’affaire.
De nuit, ça se corse un peu, mais le capteur principal continue d’offrir de bons résultats. Le mode nuit parvient à révéler les détails dans les ombres, avec une belle lumière et de bonnes couleurs quand l’éclairage est suffisant. Les textures sont légèrement altérées, mais le résultat reste propre. Sans stabilisateur, il est clairement plus difficile d’obtenir la même netteté qu’en pleine journée. Attention à l’activation du réglage AI en mode automatique : il active de lui-même le mode nuit quand il en ressent le besoin.
Le capteur principal est en charge des portraits, bien sûr. Un exercice qu’il réussit convenablement de jour, comme de nuit. Le détourage est bon et les textures sont assez bien respectées. Nous aurions aimé un bokeh un peu plus intense. Sur les photos ci-contre, il est réglé à 60 % (par défaut). D’autres font aussi bien à 20 % ou 30 %. Il est également dommage de constater qu’il n’est pas possible de zoomer en mode portrait. Il vous faudra donc vous rapprocher de votre sujet (avec le risque qu'il louche pour regarder l'objectif) pour effectuer un portrait buste. Ou retailler la photo en post production. Et donc perdre en qualité.
Sans téléobjectif, le capteur 64 mégapixels est chargé des zooms. Le rapport de zoom numérique peut monter jusqu’à 20x, mais ce sont les rapports 2x et 5x qui sont accessibles depuis l’interface (après, il faut écarter les doigts depuis l’affichage). En journée, les résultats sont bons avec ces deux rapports, même si les textures sont légèrement lissées en 5x. Arrivé à 10x, le bruit est assez intense. Et à 20x, c’est pire encore… mais exploitable, sauf pour des tirages papier.
De nuit, c’est bien plus compliqué. L’objectif est assez sombre, demandant une pause plus longue avec le mode nuit pour arriver à discerner quelque chose. Et sans stabilisateur, l’attente imposée par le mode nuit est interminable. Les photos sont donc souvent floues. Sans mode nuit, vous gagnez certes en réactivité. Mais le bruit et le manque de lumière rendent les clichés inexploitables dès le rapport 5x. Notre conseil est de se contenter du rapport 2x en soirée, avec ou sans mode nuit (ou 5x si vous avez un support).
Le capteur grand-angle est plutôt correct en pleine journée, même si nous notons quelques problèmes de distorsions et une perte de détails dans les ombres. Les textures sont souvent lissées. L’intelligence artificielle agit beaucoup ici en forçant (parfois trop) sur le HDR, provoquant quelques soucis de couleurs. C’est le seul capteur du GT Neo 2 à afficher un ciel d’hiver comme un ciel d’été. En soirée, ce capteur n’offre pas de bons résultats, avec ou sans mode nuit. Et si vous avez assez de lumière pour faire ressortir les détails, du bruit vient gâcher l’expérience.
Le capteur macro est fidèle à lui-même. Aucun détail. Pas de lumière. Des couleurs surcontrastées qui manquent de naturel. Peu de netteté (sans autofocus et à très faible distance, difficile de faire une mise au point convenable). Des défauts qui sont exacerbés la nuit. Une fois encore, même ici, mieux vaut utiliser le capteur principal et zoomer, quitte à perdre en définition.
Le capteur selfie réalise des autoportraits convenables, avec ou sans mode portrait. Avec celui-ci, vous bénéficiez d’un joli bokeh, avec un détourage assez précis des sujets. Attention, les outils d’embellissement sont activés par défaut, ce qui a tendance à lisser le grain du visage. De nuit, vous avez le choix entre le mode automatique, le mode nuit ou le mode portrait. En fonction de la luminosité ambiante, le mode nuit n’est pas obligatoire. Autre point important : le grain est encore plus lissé en soirée qu’en journée.
Enfin les vidéos sont prises en charge par le capteur principal. Et les résultats sont également bons la journée et un peu moins bons la nuit. Nous notons deux fonctions intéressantes dans le mode vidéo. D’abord le mode portrait vidéo qui marche aussi bien avec le capteur principal que le capteur selfie, pour des résultats très intéressants. Ensuite le mode ultra stabilité (avec deux réglages, normal ou « Max ») qui offre lui aussi de bons résultats en journée. Attention à la baisse inhérente de définition : un stabilisateur numérique rogne sur les côtés pour compenser les mouvements.
Conclusion
Le Realme GT Neo 2 est un smartphone qui ne manque pas d’intérêt. Son principal atout est bien sûr son prix, bien plus agressif que beaucoup d’autres téléphones à configuration égale. Il est le moins cher des smartphones sous Snapdragon 870. Et ça, c’est l’argument idéal pour convaincre les joueurs en herbe qui souhaitent s’équiper avec un budget modeste. D’autant que la version 12 Go est aussi nerveuse que certains smartphones vendus à 800 euros.
Le rapport puissance-prix n’est pas son seul atout. Sa coque en verre minéral est agréable à utiliser. Son écran est assez lumineux. L’interface est sympa. Les haut-parleurs sont puissants. Sa batterie est énorme et sa recharge ultra rapide. Ses performances sont stables et sa température n’augmente que très peu. Bien sûr, quelques éléments mériteraient un peu plus de soin : du détail dans l’audio, des réglages dans la recharge, de l’autonomie en jeu, de la maitrise en colorimétrie. Mais, à ce prix, ce n’est pas si choquant.
Finalement, le seul vrai regret que nous avons vis-à-vis de ce produit est au niveau photo. Même si le capteur principal fait de bonnes photos en pleine journée, il n’excelle pas non plus. Et ses autres capteurs sont au mieux imparfaits et au pire inutiles (mention spéciale pour le capteur macro). Dans cet exercice, il ne vaut pas mieux que le Realme 8, vendu sous la barre des 200 euros.
Le rapport performance-prix du Realme GT Neo 2 est indiscutablement l'un des meilleurs sur le marché. Peut-être même le meilleur. Très bonne fluidité en jeu. Excellente stabilité du processeur. Peu de température dégagée. Un beau travail, assorti de quelques points forts, comme la recharge hyper rapide et un écran bien lumineux. Quelques imperfections au niveau de l'écran, du son ou de l'autonomie sont largement compensées par le prix très agressif. Mais la partie photo n'a tellement pas été travaillée qu'elle gâche un peu notre enthousiasme. Dommage.
- Design très sympa, surtout en version Neo Green
- Pas de trace de doigt sur la coque
- Une coque fournie dans la boîte
- Bonne luminosité de l'écran
- Une plate-forme puissante et très stable
- Une recharge rapide très rapide et chargeur fourni
- Une paire de haut-parleurs qui ont du coffre
- Bons résultats du capteur photo principal en journée
- Des options vidéo très sympas
- Un prix diaboliquement bas !
- Autonomie hors jeu supérieure à la moyenne
- Colorimétrie de l'écran pas toujours maitrisée
- Température moyenne de l'écran trop élevée
- La puissance de la plate-forme n'est pas meilleure que celle d'autres smartphones moins gaming
- Autonomie en jeu moyenne
- Capteur panorama trop juste et capteur macro mauvais
- Manque de précision des haut-parleurs sur les médiums