Test Oppo Find X8 Pro : un retour gagnant sur le haut de gamme
-
1037.13€
Après le milieu de gamme, Oppo revient enfin sur le haut de gamme avec le Find X8 Pro et une proposition commerciale qui va clairement faire le buzz. Un prix agressif. Une fiche technique qui va faire des jaloux. Le Find X8 Pro est théoriquement un candidat à notre best of de 2024. En pratique, est-ce vraiment le cas ? Réponse dans ce test complet.
Durant l’été 2024, Oppo est revenu en France après un an d’absence due à la fermeture de son distributeur français. Quand la marque a annoncé son retour, elle a insisté sur la progressivité. D’abord le milieu de gamme avec les Reno. Ensuite le haut de gamme avec les Find. Oppo n’a jamais caché son envie de réinvestir le marché premium, même s’il fallait auparavant « prendre la température ». Comprenez « mesurer l’envie des Français de revoir Oppo sur le haut de gamme ».
Lire aussi – Test Apple iPhone 16 Pro : l’un des meilleurs photophones compacts de l’année
Le point de vue de Phonandroid a toujours été celui-ci : le Find X5 Pro, dernier flagship d’Oppo officiellement lancé en France, reste aujourd’hui’ un très bon smartphone, malgré le fait que son troisième anniversaire approche. Nous avions donc hâte de gouter à nouveau la proposition haut de gamme de la marque. D’autant que les deux successeurs du Find X5 Pro dont nous avons été privés, les Find X6 Pro et Find X7 Ultra, ont reçu d’excellentes notes à l’international.
C’est donc avec enthousiasme que nous avons appris l’arrivée du Find X8 Pro en France. Une arrivée qui intervient seulement un mois après l’annonce en Chine. Que vaut un flagship Oppo en 2024 ? Quelles sont les évolutions depuis 2022 ? Nous avons toutes ces réponses (et bien plus encore) dans ce test complet.
Prix et date de sortie
Le Find X8 Pro est proposé à 1199 euros. Il n’existe qu’une seule configuration du smartphone, avec 16 Go de mémoire vive et 512 Go de stockage, mais deux coloris : gris et blanc (notre version de test). Une version bleue existe aussi en Chine, mais nous n’en bénéficierons pas. Le Find X8 Pro est vendu 100 euros moins cher que le Find X5 Pro à son lancement. Il s’agit donc d’un effort considérable de la part de la marque qui nous a avoué vouloir marquer les esprits pour aider son retour.
Plusieurs éléments donnent des indices sur les concessions acceptées par Oppo pour arriver à un tel résultat. Le premier élément est la suppression de tous les accessoires de la boîte, sauf le câble USB-C. Il n’y a plus de coque de protection ni de chargeur pour accompagner le téléphone. C’est une dégradation de l’expérience globale. Les autres éléments sont à retrouver du côté de la fiche technique. Nous y reviendrons.
Le Find X8 Pro concurrence tous les smartphones haut de gamme de fin 2024, à commencer par l’iPhone 16 Pro Max d’Apple et le Pixel 9 Pro XL de Google. Face à eux, le Find X8 Pro est bien plus agressif. Il aura très prochainement d’autres concurrents en provenance de Realme, Honor, OnePlus, Asus et Samsung. Certains parviendront à proposer des smartphones équivalents à un prix voisin. Mais d’autres auront certainement quelques difficultés à y arriver.
Le Find X8 Pro a été officiellement annoncé en Europe hier, 21 novembre 2024. Le smartphone arrivera chez les distributeurs début décembre. Les plus pressés devront donc attendre deux petites semaines avant de s’emparer de leur nouveau précieux.
Design
Démarrons ce test avec le design. Une ergonomie qui a beaucoup évolué en presque trois ans, notamment au dos. Tout le travail effectué par la marque entre le Find X3 Pro et le Find X5 Pro a été abandonné. La belle intégration du module photo dans une coque en verre polie et moulée est mise de côté, laissant toute la place à Motorola qui s’est emparé en 2024 de cette brillante idée pour son Edge 50 Pro, par exemple. Dommage.
Nous retrouvons donc maintenant un module photo circulaire et protubérant. Le cercle est très grand : il monopolise plus d’un tiers de la surface arrière du smartphone. Il est entièrement vêtu de métal brossé, avec un « H » brillant au centre, rappel que le téléphone profite d’une collaboration avec Hasselblad. Le métal qui entoure le module photo est cranté, comme une pièce d’horlogerie. C’est assez élégant. Et surtout ce n’est pas déséquilibré.
Le module comprend quatre objectifs, comme sur le Find X7 Ultra, mais leur positionnement est légèrement différent. Nous verrons pourquoi quand nous évoquerons la photo. Et comme sur le Find X7 Ultra, le flash LED n’est pas intégré dans le module photo, mais déporté dans le coin supérieur gauche. Outre le module photo et le flash LED, vous retrouvez un dos en verre minéral qui ne retient pas les traces de doigt. La version grise est unie, tandis que la version blanche présente quelques irrégularités très agréables à l’œil. Un détail qui n’est pas sans rappeler le dos du P60 Pro de Huawei.
Protégées par de l’aluminium brossé, les tranches intègrent les habituels éléments techniques, ainsi que trois particularités : un port infrarouge pour transformer le téléphone en télécommande pour votre télévision, une surface tactile qui va servir de déclencheur photo (un peu comme Camera Control chez Apple) et un commutateur sur le côté pour le mode silencieux. Ce dernier, utilisé dans le Find X7 Ultra, est un héritage de la marque OnePlus (qui, pour rappel, appartient à Oppo).
Le Find X8 Pro est assez mince : 8,24 mm. C’est 1 mm de mieux que ses deux prédécesseurs. Le poids baisse de quelques grammes, mais reste au-dessus des 200 grammes : c’est un beau bébé ! La hauteur est aussi en léger retrait (2 mm de moins), la faute à une légère réduction de la taille de l’écran (qui passe de 6,82 pouces à 6,78 pouces).
Cet écran est légèrement arrondi sur ses quatre bordures, lesquelles ont été amincies pour passer sous la barre des 2 mm. Un lecteur d’empreinte est toujours caché en dessous. Nous aurions bien aimé qu’il soit un peu plus haut. Un poinçon est visible au centre de la bordure supérieure. Et une protection anti-rayure appliquée en usine au-dessus du Gorilla Glass Victus 2. L’ensemble est étanche bien évidemment.
Indéniablement, Oppo s’est inspiré de la concurrence pour imaginer l’apparence de son smartphone. Nous pensons notamment à Huawei et Honor. Une inspiration qui ne date pas d’aujourd’hui, puisqu’elle a eu lieu dès 2023 avec le Find X6 Pro et qui touche également OnePlus qui propose des modules photo circulaires dans ses flagships depuis le OnePlus 11.
Écran
Restons en façade pour étudier l’écran. Nous l’avons signalé précédemment, le Find X8 Pro voit sa taille d’affichage très légèrement reculer, passant de 6,82 pouces à 6,78 pouces. Mais ce n’est pas grave. D’abord parce que cela n’a aucune incidence à l’usage. Ensuite parce que cet écran reste plus grand que celui du Find X5 Pro (6,7 pouces). C’est un changement mineur, surtout par rapport à un autre changement bien plus important : celui de la définition et de la résolution.
En effet, Oppo a décidé cette année de changer significativement la définition, passant d’un Quad HD+ à un juste milieu entre Full HD+ et Quad HD+. Quelles conséquences ? D’abord, la résolution baisse, passant de 510 à 450 pixels par pouce. Cela reste très élevé : impossible de distinguer un pixel d’un autre. Ensuite, le nombre de points à gérer baisse, permettant d’économiser de l’énergie. Ce que nous ne refuserons évidemment pas. Notez que ColorOS profite de deux réglages de définition, passant au Full HD+ pour une résolution de 385 pixels par pouce. La différence n’est pas toujours flagrante entre les deux. Et vous économisez encore plus d’énergie !
Oppo a fait un dernier changement important pour économiser de l’énergie. Et cela concerne la luminosité de l’écran. Officiellement, la luminosité « en pic » atteint toujours 4500 nits. Ce qui est énorme. Mais en usage standard, elle n’atteint « que » 800 nits au lieu de 1600 nits. En outre, avec des contenus HDR et en extérieur, la luminosité maximale annoncée n’est plus de 2500 nits, mais de 1600 nits. Des chiffres beaucoup plus raisonnables qui ne devraient cependant pas avoir d’incidence sur l’usage quotidien. Notez qu’avec notre sonde, nous avons relevé une luminosité manuelle maximale de 813 nits en mode Naturel et un peu moins de 800 nits en mode Pro. Ce qui est beaucoup.
Pour le reste, l’écran du Find X8 Pro reprend les autres caractéristiques de celui du Find X7 Ultra. La dalle est AMOLED pour des contrastes infinis et une belle maitrise du noir. Elle est également LTPO, permettant d’adapter le taux de rafraichissement en fonction des contenus (toujours dans un but de réduire la consommation d’énergie). Ce taux peut monter à 120 Hz maximum et peut descendre à 1 Hz. Mais vous pouvez aussi fixer ce taux à 60 Hz ou 120 Hz en permanence.
Enfin, la dalle est toujours compatible Dolby Vision (le standard Dolby ayant remplacé en 2024 le BT.2020). Cela ira de pair avec les options d’enregistrement vidéo. Nous y reviendrons. En parlant de colorimétrie, le Find X8 Pro conserve les profils colorimétriques habituels de ColorOS : Naturel (par défaut), Pro ou Vif. Notre sonde nous indique que l’écran du Find X8 Pro est plutôt bien calibré avec un Delta E moyen de 2 en mode « Pro » et 2,2 en mode Naturel (le mode vif est bien moins respectueux des couleurs). La température moyenne des couleurs est de 6350° en mode Pro et pratiquement 7000° en mode Naturel. Dans un cas, le blanc est presque blanc. Dans l’autre, il tire vers le bleu.
Interface
Une fois le smartphone allumé, nous retrouvons ColorOS, ici en version 15. Celle-ci est basée sur Android 15, la dernière évolution du système d’exploitation de Google. C’est la première fois que nous testons un smartphone avec cette mouture. Et il s’agit d’un Oppo ! Nous aurions pu nous attendre à une marque de plus grande importance, comme Samsung, ou à Google directement. Mais non : les Pixel 9 sont livrés avec Android 14. Voilà qui est cocasse.
ColorOS 15 conserve les fondamentaux de l’interface d’Oppo. Vous retrouvez les éléments habituels d’Android, le tiroir d’applications étant activé par défaut. Les notifications et les réglages rapides ne sont pas séparés ici, mais présents dans un seul et même volet. Nous retrouvons également la barre latérale intelligente, cachée sur la tranche de droite de l’écran. Elle propose des raccourcis accessibles avec le pouce.
Nous retrouvons aussi de nombreuses applications installées par défaut. Outre les applications de Google, nous retrouvons pléthores de logiciels développés par Oppo et par des éditeurs tiers. Dans la première catégorie, il y a un navigateur web (en plus de Chrome), un outil pour optimiser l’OS (avec un antivirus), une boutique d’applications, une autre boutique pour les thèmes, le mode jeu, trois lecteurs multimédias (un pour la photo, un pour les vidéos et un pour les fichiers musicaux), un explorateur de fichier, un bloc-notes, et une application appelée Zen Space pour couper partiellement ou totalement les notifications.
Comme Honor, Oppo a adapté Dynamic Island d’Apple. Ici, cela s’appelle « Alertes en direct ». Et cela fonctionne de la même manière : une alerte apparait en haut de l’écran et vous pouvez appuyer dessus pour afficher une notification plus grande. C’est une bonne idée, mais elle reste limitée à une poignée d’applications seulement.
ColorOS 15 intègre bien évidemment des outils nourris à l’intelligence artificielle générative. Il n’y a pas de grande surprise dans la proposition d’Oppo, contrairement à Honor qui tente, avec Magic Portal, d’apporter une expérience différente. Vous retrouvez la transcription automatique, les résumés de texte, la rédaction ou la réécriture automatique, la retouche photo et vidéo, la création photo avec AI Studio, ainsi que la recherche visuelle avec Circle to Search. Cette dernière est fournie par Google et ne fonctionne pas en local, contrairement aux autres fonctionnalités. En outre, Gemini est préinstallé.
Dernier point sur ColorOS : Oppo promet 5 ans de mise à jour d’Android et 6 ans de patch de sécurité. Cette proposition est très correcte, même si ce n’est pas la meilleure. Elle est au-dessus d’une partie non négligeable de constructeurs de smartphones sous Android. Google et Samsung restent des références dans ce domaine. Et nous espérons qu’Oppo continuera de faire évoluer la sienne.
Performances
Nous l’avons signalé au départ de ce test : le Find X8 Pro n’est pas vendu aussi cher qu’un Magic6 Pro ou un Galaxy S24 Ultra, même s’il a les prétentions de les concurrencer. Pour parvenir à faire quelques économies, des concessions ont été faites. Parmi celles-ci, nous retrouvons le SoC, le cœur du système. Oppo a remplacé son partenaire de toujours pour son modèle le plus onéreux, Qualcomm, par son concurrent taïwanais, MediaTek. Auparavant, Oppo choisissait toujours un Snapdragon pour son meilleur modèle, que ce soit dans la gamme Find X ou la gamme Find N. Cette fois-ci, Oppo franchit une autre étape.
C’est donc le Dimensity 9400 de MediaTek que nous retrouvons au cœur du Find X8 Pro. Un seul autre constructeur a fait ce pari jusqu’à présent : Vivo, une autre émanation du groupe BBK. Le Dimensity 9400 est composé d’un cœur très puissant, cadencé à 3,63 GHz, de trois cœurs moyennement puissants, cadencés à 3,3 GHz, et de quatre cœurs économes, cadencés à 2,4 GHz. Ils sont épaulés par un GPU développé par ARM avec 12 cœurs. Voilà une proposition qui semble avoir du répondant. Côté RAM, Oppo en a intégré 16 Go auxquels s’ajoute une RAM virtuelle activée par défaut et que vous pouvez régler entre 4 Go et 12 Go. Nous préférons la désactiver.
Des fuites récentes affirmaient que le Dimensity 9400 avait les tripes pour concurrencer le tout récent Snapdragon 8 Elite que nous avons eu l’occasion de tester en octobre dernier. Mieux encore, ces mêmes rumeurs expliquaient que le Dimensity 9400 était la meilleure plate-forme de gaming sur smartphone ! Que disent les benchmarks une fois que le Dimensity 9400 est sagement installé dans un smartphone commercial et non une plate-forme de test ? La réponse est étonnante.
Pourquoi étonnante ? Parce qu’il faut distinguer les capacités du CPU et du GPU. Le premier est très bon. Mais il n’est pas le meilleur de tous ceux que nous avons testés. Il y a bien sûr le Snapdragon 8 Elite, testé avec le ROG Phone 9. Sur Geekbench, l’A18 et l’A18 Pro d’Apple lui tiennent également tête, voir le supplantent. Sur PCMark, le Dimensity n’est pas le plus optimisé. Plusieurs plates-formes dépassent le dernier SoC de MediaTek, dont son prédécesseur, le Dimensity 9300+. Nous y voyons un défaut d’intégration de la part d’Oppo. Sur AnTuTu, le Find X8 Pro ne prend que la seconde place de notre classement, derrière le ROG Phone 9 Pro.
En revanche, sur la partie graphique, le Dimensity 9400 réserve de belles surprises. Il apparait aussi puissant qu’un bon SoC pour PC. Il dépasse l’Apple M2, mais reste derrière l’Apple M4. Et sur le segment des plates-formes mobiles, il est souvent devant le Snapdragon 8 Elite. Le Find X8 Pro est donc une vraie bête de course, avec d’excellentes mesures. En IA enfin, le Dimensity 9400 profite d’une belle progression de la puissance de son NPU, par rapport au Dimensity 9300, prouvant qu’il pourra faire tourner de nombreux modèles génératifs.
La puissance est également bien maitrisée. La plate-forme conserve ses performances sur de longues périodes, ce qui ravira les joueurs. Sur des stress tests exigeants, le Find X8 Pro obtient des scores de stabilité compris entre 60 % et 80 %. En outre, la température n’est pas excessive, même si elle se ressent sur les tranches : elle n’excède jamais les 40°C. Encore faut-il avoir un jeu qui exige autant de la part du Dimensity 9400.
Finissons cette partie dédiée aux performances avec un tour d’horizon des connexions réseau. Le Find X8 Pro est compatible 5G, WiFi 7, Bluetooth 5.4 et NFC. Son port est USB 3.2. Notez que la version du Find X8 Pro vendue en France n’est pas compatible avec les appels d’urgence par satellite. Cette fonction est réservée au Find X8 Pro doté de 1 To de stockage.
Batterie
Pour alimenter cette belle plate-forme, Oppo a choisi d’intégrer ici une batterie silicium carbone de 5910 mAh. Il y a une double prouesse dans cette information : tous les Find X précédents, depuis le Find X5 Pro jusqu’au Find X7 Ultra, disposent d’une batterie lithium-polymère de 5000 mAh. Le Find X8 Pro profite donc d’une augmentation de quasiment 20 % de sa capacité de batterie, tout en étant moins épais. Le secret, c’est la nature de la batterie silicium carbone qui offre une densité énergétique supérieure au lithium.
A-t-on donc une meilleure autonomie ? La réponse est oui… mais pas tout le temps. En usage standard, vous disposez de deux jours d’autonomie. Voire un peu plus. C’est bien, mais le Find X5 Pro faisait aussi bien avec 20 % d’énergie en moins. Le benchmark PCMark nous indique que le téléphone assure un usage continu de pratiquement 17 heures. C’est bien, mais pas étonnant.
Pour les gamers, la situation est différente. Avec Honkai Star Rail, avec les meilleurs paramètres graphiques et en 60 images par seconde, le Find X8 Pro perd 10 % de batterie en une demi-heure. Soit une autonomie maximale de 5 heures. Si vous laissez les paramètres par défaut (graphismes élevés et 30 images par seconde), l’autonomie devrait être meilleure.
Une fois la batterie vidée, il faut la recharger. Le Find X8 Pro est compatible avec la charge rapide filaire Super VOOC 80 watts et la charge rapide sans fil Air VOOC 50 watts. Le téléphone prend en charge les chargeurs Power Delivery. Et heureusement, cela vous permettra de trouver plus facilement un adaptateur pour tirer parti de ces spécificités. Rappelons qu’Oppo a décidé de ne plus fournir de chargeur avec son téléphone. Pour les besoins de ce test, nous avons utilisé un chargeur Realme 240 watts. Avec ce dernier, nous avons entièrement rechargé le Find X8 Pro en 55 minutes. Voici nos mesures intermédiaires :
- 10 mn : 26 %
- 20 mn : 46 %
- 30 mn : 66 %
- 40 mn : 85 %
- 50 mn : 97 %
ColorOS offre un indicateur d’usure de la batterie. Et pour assurer sa longévité, l’interface inclut aussi deux réglages : la charge programmée et la charge limitée à 80 %. Il est dommage de ne pas pouvoir choisir le niveau de charge maximum de la charge limitée.
Audio
Côté audio, le Find X8 Pro propose une configuration de bonne facture, mais incomplète. Pourquoi incomplète ? Parce que le smartphone ne dispose pas d’un microphone dans son module photo. Cela veut dire que vous devez uniquement vous appuyer sur le micro principal pour la prise de son et le micro secondaire pour la réduction de bruit. Et c’est la qualité de vos vidéos qui s’en ressent, puisqu’on entendra davantage votre voix que celle des sujets que vous filmez.
Le smartphone inclut deux haut-parleurs stéréo asymétriques, l’un placé sur la tranche inférieure et l’autre caché dans l’écouteur téléphonique. Comme d’autres smartphones, notamment les iPhone 16, chaque haut-parleur va diffuser une partie de la piste de l’autre, afin d’augmenter les détails. La qualité du son est donc plutôt bonne, même si des différences se font sentir, notamment sur les aigus et les basses. Le volume sonore est plutôt élevé : inutile de monter au-dessus des 50 %. Et nous n’avons perçu aucun grésillement désagréable.
Vous pouvez bien sûr passer par des écouteurs pour améliorer votre expérience. Le smartphone est compatible Bluetooth 5.3 et une brochette de codecs plutôt correcte. SBC, AAC et aptX pour la qualité standard ; aptX HD, LDAC et LHDC5 pour la qualité HD. Dommage que le Dolby Atmos ne soit pas présent. Un égaliseur simple, avec des profils selon la nature du contenu, est également disponible. Mais ils ne sont pas personnalisables.
Photo
Dernière étape de ce test : la photo. Une étape très importante, parce qu’Oppo se hisse régulièrement dans les premières places du classement DXOMark. Le Find X7 Ultra, par exemple, est positionné en 4e position, à égalité avec l’iPhone 16 Pro et l’iPhone 16 Pro Max. Et son successeur a bien l’intention de faire encore mieux en cette fin d’année. Pour cela, Oppo a doté son Find X8 Pro d’une configuration très proche de celle de son prédécesseur (et qui pourrait rappeler à certains le Galaxy S24 Ultra). En voici tous les détails :
- Principal : capteur 50 MP, objectif ouvrant à f/1.6, stabilisateur optique, autofocus à détection de phase
- Panorama : capteur 50 MP, objectif ouvrant à f/1.6, autofocus à détection de phase, angle de vision 120°
- Téléobjectif : capteur 50 MP, objectif ouvrant à f/2.6, stabilisateur optique, autofocus à détection de phase, zoom optique 3x
- Téléobjectif : capteur 50 MP, objectif ouvrant à f/4.3, stabilisateur optique, autofocus à détection de phase, zoom optique 6x
- Selfie : capteur 32 MP, objectif ouvrant à f/2.4
Vous avez ben lu : il y a bien deux périscopes dans ce téléphone, comme le Galaxy S24 Ultra. Le but est ici d’améliorer les rapports de zoom intermédiaires. Malgré les apparences, tous les capteurs photo à l’arrière sont différents. Tailles différentes. Modèles différents. Le plus grand est le capteur principal : il s’agit d’un Sony Lytia 700 qui mesure 1/1,4 pouce de côté. Le plus petit est le capteur ultra grand-angle : un Samsung Isocèle JN5 qui mesure 1/2,75 pouce de côté. Il y a donc des différences de traitement de la lumière entre les modules.
En revanche, vous remarquerez l’absence du coprocesseur d’image Marisilicon X. La technologie a été abandonnée. Côté logiciel, vous retrouvez quelques nouveautés : les styles photographiques, les Live Photos, la captation en Dolby Vision 4K à 60 images par seconde et l’amélioration des zooms vidéo en 4K par intelligence artificielle. Sans oublier le déclencheur photo qui s’avère intéressant pour ouvrir rapidement l’application photo, mais qui manque encore d’utilité.
Quels sont les résultats offerts par le Find X8 Pro ? Globalement les résultats excellents. De jour ou de nuit, le Find X8 Pro produit des photos avec beaucoup de détails et de piqué. Les couleurs sont vibrantes, mais pas trop. En outre, le capteur est très rapide, l’autofocus est précis et les contre-jours sont bien bien contrebalancés. Et les reflets sont totalement absents. Seul petit reproche : du grain apparait dans le zoom numérique du capteur principal. Contrairement à d’autres modèles haut de gamme, il est ici préférable de passer sur le téléobjectif 3x que de rester sur le zoom lossless 2x.
Ce capteur principal Sony est doté de gros pixels photosensibles. Grâce à cela, la prise de vue nocturne n’est jamais trop longue. En outre, le coprocesseur d’image va renforcer la luminosité ambiante, ce qui n’est pas forcément positif : ici, par exemple, le ciel n’est jamais vraiment noir. Il faut alors désactiver le mode nuit, au risque d’avoir un halo disgracieux sur les sources de lumière artificielle. Le mode nuit dédié n’a ici aucun intérêt, puisque son rôle est pris en charge par le mode automatique.
Les autres capteurs ne sont pas aussi bons, mais certains s’en rapprochent tout de même. Le téléobjectif 3x offre une colorimétrie un peu plus chaude et une luminosité un peu plus faible, mais il conserve le piqué et la plage dynamique assez large. Le téléobjectif 6x est encore un peu plus chaud et encore un peu moins lumineux. Ce qui a une forte incidence sur les photos nocturnes, avec des couleurs contrariées. Mention spéciale pour le zoom numérique qui monte à 120x et qui est très bon jusqu’à 20x et reste exploitable jusqu’à 50x. À 120x, la reconstruction avec l’IA est trop flagrante. De nuit, ne dépassez pas les 10x. L’ultra grand-angle est meilleur qu’attendu, notamment la nuit où il s’en sort bien. Attention cependant aux distorsions.
Les portraits peuvent être pris en charge par le capteur principal et les deux téléobjectifs. Préférez le capteur principal pour son piqué, sa netteté et sa luminosité. Le téléobjectif 3x est également une valeur sûre avec sa focale adaptée à cet exercice, même si la netteté n’est pas toujours au rendez-vous. De même pour le téléobjectif 6x. Le mode macro s’active automatique quand votre sujet est trop proche. Ce mode réalise de belles photos en journée et des clichés corrects en soirée (à condition que le sujet ne bouge pas). Le capteur selfie fait lui aussi de beaux autoportraits.
En vidéo, les résultats sont particulièrement bons en journée. Et de nuit, il est supérieur à de nombreux autres téléphones de la même catégorie. Il y a quelques différences entre les capteurs, c’est vrai. Mais elles ne sont pas si flagrantes. Nous notons, ici aussi, une perte de netteté du capteur principal avec le zoom numérique, ainsi que quelques légers défauts d’autofocus avec le téléobjectif 6x, notamment si vous activez le zoom numérique.
Alors, on achète ?
Avec le Find X8 Pro, Oppo fait un retour en force sur le marché ultra haut de gamme. Le smartphone est performant, endurant et élégant. Il réalise de très belles photos. Son écran est vraiment trèslumineux et plutôt respectueux des couleurs. Sa prise en main est bonne et l’ajout d’un commutateur pour le mode silencieux et d’un déclencheur « physique » pour prendre des photos enrichit l’expérience.
À cela s’ajoute un prix canon. Le montant baisse par rapport au Find X5 Pro. Et il est en dessous de la majorité des concurrents majeurs. Xiaomi, Honor, Huawei, Samsung et Apple ne proposent pas mieux à ce prix. Pour avoir au moins aussi bien, il faut généralement débourser 200 à 300 euros de plus. Il n’est d’ailleurs pas certain qu’un constructeur puisse proposer un smartphone sous Snapdragon 8 Elite sous la barre des 1200 euros en 2024. Voilà un argument qui va compter.
-
RueDuCommerce1037.13€
Le Find X8 Pro est l'une des bonnes surprises de cette fin d'année : un design élégant, un processeur puissant et un écran de très bonne facture. En outre, il est suffisamment bon en photo pour aller chatouiller les meilleurs dans cette catégorie, Honor, Huawei, Google et Apple inclus. Mais bien sûr, c'est son prix qui joue considérablement en sa faveur. Même s'il est encore un peu timide sur les parties audio et autonomie, le Find X8 Pro n'a aucun défaut rédhibitoire. Un très bon cru.
- Le design équilibré proche des Find X précédents
- L'écran très lumineux
- Le nouveau déclencheur photo
- La belle puissance du SoC
- Les très bons résultats en photo et en vidéo
- Les nouveaux outils nourris à l'IA de l'interface
- Les cinq ans de mise à jour de ColorOS
- Le prix en dessous de la concurrence
- L'absence de chargeur dans la boîte
- La prise de vue parfois un peu trop anticipée
- Les zooms numériques un peu brouillons