Test Asus ROG Xbox Ally X : cette console portable est la meilleure alternative à un PC gaming
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18 mois après la ROG Ally X, Asus revient avec une troisième mouture de sa console portable sous Windows. Désormais intégré à l’univers Microsoft, elle gagne le symbolique bouton Xbox aux côtés de celui dédié à ArmouryCrate. Mais qu’est-ce qu’apportent vraiment cette intégration et ce partenariat ? Cette console est-elle une ROG Ally modernisée ou une vraie Xbox ? Réponse dans ce test complet.
Le marché des consoles portables est aujourd’hui dominé par Nintendo et ses deux Switch. La Switch 2 est un succès fulgurant, en dépassant les 6 millions d’unités vendues dans le monde en trois mois de commercialisation. Et même si certains perçoivent déjà un signe d’essoufflement, la console devrait finir l’année avec de beaux chiffres à présenter aux actionnaires de Nintendo.
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Et en face ? Vous avez l’embarras du choix. Le Steam Deck, bien évidemment. Mais aussi des consoles de rétrogaming, l’étrange Playdate, les consoles sous Android, comme la G Cloud de Logitech, ainsi que les fameuses consoles sous Windows. Nous parlons bien évidemment de la MSI Claw, de la Legion Go de Lenovo ou encore la ROG Ally d’Asus. Ou plutôt les ROG Ally, puisqu’elle existe en deux moutures : la « classique » lancée en 2023 et la version « X » plus énervée sortie en 2024.
Un an et demi plus tard, Asus remet le couvert avec une nouvelle console. Mais la marque n’est pas toute seule. Elle est accompagnée de Microsoft (ou est-ce Asus qui accompagne Microsoft ?). Le but ? Créer une Xbox portable. Une vraie Xbox, avec l’ergonomie pour accompagner le concept, mais « version nomade ». Que donne cette association ? Voici notre test complet de la ROG Xbox Ally, ici dans sa version « X ».
Prix et date de commercialisation
La ROG Xbox Ally se décline en deux versions. Une version standard avec une configuration légèrement plus moderne que celle de la ROG Ally de 2023. Elle est proposée à 599 euros. Et une version « X » qui reprend de nombreux points de la ROG Ally X testée en 2024. Notre test porte sur la deuxième version.
La ROG Xbox Ally X est officielle depuis juin 2025, mais elle n’est disponible qu’à partir d’aujourd’hui. Le prix public conseillé de la console est de 899 euros. Elle n’existe qu’en une seule version et en un seul coloris, noir. Et elle est vendue chez Asus, Microsoft et quelques distributeurs partenaires. Retrouvez ci-dessous la configuration complète de la console.
| Asus ROG Xbox Ally X | Asus ROG Xbox Ally | |
|---|---|---|
| Écran | IPS LCD, 7 pouces 1920 × 1080 px, 120 Hz, 500 nits | IPS LCD, 7 pouces 1920 × 1080 px, 120 Hz, 500 nits |
| Processeur | AMD Ryzen AI Z2 Extreme Processor | AMD Ryzen Z2 A Processor |
| Mémoire interne | 1TB M.2 2280 SSD | 512GB M.2 2280 SSD |
| Quantité de mémoire vive | 24GB LPDDR5X-8000 | 16 GB LPDDR5X-8000 |
| Architecture graphique | RDNA 3.5 | RDNA 2 |
| Système d'exploitation | Windows 11 avec surcouche Xbox | Windows 11 avec surcouche Xbox |
| Batterie | 80 Wh | 60 Wh |
| Dimensions | 290.8 x 121.5 x 50.7 mm | 290.8 x 121.5 x 50.7 mm |
| Poids | 715 grammes | 670 grammes |
Côté concurrence, la ROG Xbox Ally X a plusieurs adversaires de taille, mais ces derniers ne sont pas tous positionnés de la même façon. Il y a la Switch 2 de Nintendo. Il y a le Steam Deck OLED. Il y aura prochainement la remplaçante de la Legion Go de Lenovo. Il y a encore la MSI Claw, même si cette alternative Intel Core n’a pas rencontré le succès escompté. Et finissons ce tour d’horizon par la ROG Ally X de 2024, vendue au même prix que sa cousine « Xbox ».
Dans la boîte, la console est accompagnée d’un support en plastique pour poser la console confortablement et d’un petit livret en papier. Notre version de test est affublée d’un chargeur 65 watts dont le câble est fixe. Il n’est pas présent dans la version commercialisée en France. Asus vend un chargeur équivalent (mais tout à fait identique) au prix de 40 euros.
Design et prise en main
Démarrons ce test avec un tour du propriétaire. Si la ROG Xbox Ally X reprend en partie l’ergonomie de sa cousine « vanilla », la prise en main est tout de même assez différente. De belles poignées ergonomiques apparaissent sur les côtés pour une prise en main moins « console portable » et plus « manette de jeu ». Nous l’avions remarqué quand nous avions pris en main la console à la Gamescom de Cologne : nous avons vraiment l’impression de tenir une manette de Xbox Series X.
Et ça change toute l’expérience : les longues sessions de jeu sont beaucoup plus agréables et certains boutons sont plus faciles à atteindre. Bien sûr, l’impression n’est pas tout à fait identique. D’abord parce que l’écartement des mains est beaucoup plus large qu’avec une manette. Ensuite parce que la console ne pèse pas le même poids : 715 grammes (contre 678 grammes pour la ROG Ally X). Cette prise en main se rapproche donc plus de celle du PlayStation Portal ou de manette Razer Kishi Ultra pour smartphone.
Hormis ces poignées, quelques petits changements ont été apportés par Asus. D’abord, nous pouvons voir l’arrivée d’une touche « Xbox » (avec le logo) aux côtés des touches ArmouryCrate et option. Ce bouton sert à accéder à l’application éponyme et à faire apparaitre la Game Bar caractéristique des consoles Xbox. À l’arrière, nous constatons que les boutons programmables à l’arrière (M1 et M2) ont été légèrement déportés vers le centre pour éviter les activations intempestives. Enfin, l’écran est protégé par du verre minéral Gorilla Victus de Corning.
Bien sûr, de nombreux éléments ergonomiques sont repris de la ROG Ally X. À commencer par la coque en plastique légèrement nervurée au niveau des mains. Mais ce n’est pas tout. La position des boutons et des sticks analogiques. Les haut-parleurs et les micros en façade. Les ports USB-C. Les contrôles du volume. Le port microSDXC et le port jack 3,5 mm. La touche d’alimentation avec lecteur d’empreinte digitale. L’écran tactile de 7 pouces avec de belles bordures noires. Les éléments esthétiques illuminés par des LED. Tout cela est repris à l’identique. Nous pouvons également voir les ouvertures sur la façade arrière et la tranche supérieure pour la circulation d’air.
Écran, audio, performances et batterie
La fiche technique de la ROG Xbox Ally X est en très grande partie basée sur celle de la ROG Ally X. Que ce soit au niveau de l’écran, du processeur, de la RAM ou de la batterie. Attendez-vous donc à des résultats équivalents à nos tests techniques. Commençons avec l’écran tactile qui mesure donc 7 pouces (soit quasiment la taille d’un iPhone 17 Pro Max). Sa définition est Full HD et sa résolution est 315 pixels par pouce, sans changement.
Puisque la dalle est LCD, le taux de contraste n’est évidemment pas infini. Au contraire, il est toujours légèrement gris, ce qui contraste avec les bordures noires. Le taux de contraste de la ROG Xbox Ally X est de 3157/1. La luminosité de l’écran est correcte : nous avons mesuré 462 nits, pas loin de la promesse d’Asus (500 nits). C’est suffisant pour jouer confortablement en intérieur. En revanche, en extérieur, elle n’est pas forcément suffisante pour compenser certains reflets gênants.
La colorimétrie de l’écran est bien maitrisée. Nous avons mesuré un Delta E à 2,3 et une température moyenne des couleurs quasi parfaite, à 6493°. La température du blanc atteint 6450°. Nous remarquons un léger déséquilibre du vert, mais il n’est pas perceptible à l’œil nu. Le gamma E moyen atteint 2,2 avec une seule petite irrégularité quand les gris deviennent trop sombres. Le taux de rafraichissement maximal est de 120 Hz. Notez que la console est compatible FreeSync Premium, afin de compenser les éventuelles pertes de framerate.
Le moteur de la ROG Xbox Ally X a légèrement évolué. Il passe d’un Ryzen AI Z1 Extreme à un Ryzen AI Z2 Extreme. Et c’est un gros changement. Nouvelle architecture Zen5 pour le CPU (toujours avec huit cœurs et seize Threads). Arrivée du RDNA 3.5 pour le Radeon intégré, lequel dispose de 16 cœurs au lieu de 12. Le NPU est maintenant assez important pour prendre en charge Copilot+. Le tout est accompagné de 24 Go de LPDDR5X-8000, une des RAM basse consommation les plus rapides.
Avec une telle mise à jour, autant dire que les benchmarks nous présentent des résultats plus costauds. La progression est comprise entre 10 % et 20 % selon les tests. Cela veut dire que davantage de jeux tournent confortablement sur cette console, même s’ils ne sont pas parfaitement optimisés. Et surtout, elle continuera d’accepter les futurs jeux plus longtemps (sans être obligé d’en passer par le cloud gaming).

Nous avons testé la console avec une dizaine de jeux, dont certains titres assez récents, comme Expédition 33 ou Indiana Jones. Et c’est relativement fluide. Avec le premier, par exemple, nous atteignons les 30 images par seconde avec la console branchée (mode turbo) et environ 20 images par seconde quand elle fonctionne sur batterie. Le démarrage des jeux est très variable : de quelques secondes pour Expédition 33 à un peu moins d'une vingtaine de secondes pour Indiana Jones.

La consommation d’énergie varie en fonction du mode de performance, bien sûr. Pour comparer, Expédition 33 consomme 36 watts avec le mode Turbo et 25 watts avec le mode Performance. Côté température, la console va monter à 59°C en mode performance et 70°C en mode turbo. Pour Expédition 33, le mode Turbo est vivement recommandé, parce que le jeu connait des ralentissements en mode performances qui peuvent impacter le gameplay (notamment les contres).
Évidemment, le mode turbo est à réserver aux sessions la console est branchée, parce qu’il est très gourmand. Transition idéale vers est un sujet épineux à propos des consoles PC Windows : l’autonomie. Les premières ROG Ally n’y ont pas échappé, même si la situation a été bien améliorée avec la ROG Ally X et sa batterie de 80 Wh. Une batterie que nous retrouvons à l’identique dans cette ROG Xbox Ally X. Et l’autonomie en est relativement proche : un peu moins de 3 heures en mode performances avec un jeu AAA comme Expédition 33. Avec un jeu moins exigeant, la console dépasse les 3 heures.
La console se met en veille assez rapidement. Une veille assez profonde qui lui permet de ne pas dépenser d’énergie. Et elle sort de cette veille prolongée assez rapidement. Attention, ce mode veille peut provoquer des bugs d’affichage dans certains jeux qui oblige à les redémarrer (en perdant la progression depuis la dernière sauvegarde).
Pour la recharge, la console est compatible avec la charge rapide 65 watts. Si vous avez un chargeur compatible avec cette puissance, vous pouvez redonner 100 % d’énergie à la console en un peu moins de deux heures. Et vous avez besoin d’un peu plus d’une heure pour dépasser les 80 %. Le chargeur qui permet d’atteindre ces chiffres n’est pas inclus dans la boîte, une décision similaire à celle des ZenFone / ROG Phone. Vous pouvez retrouver ci-dessous quelques étapes intermédiaires :
- 10 mn : 16 %
- 30 mn : 35 %
- 60 mn :70 %
- 70 mn : 81 %
- 90 mn : 96 %
Côté connectique, la ROG Xbox Ally X s’appuie quasiment entièrement sur la ROG Ally X. Elle est compatible WiFi 6E, Bluetooth 5.4 (contre Bluetooth 5.2 auparavant), microSDX norme UHS II, USB 3.2 avec DisplayPort et USB 4 avec DisplayPort 1.2 (compatible FreeSync) et Thunderbolt 4. L’objectif est d’offrir une expérience sans latence, que ce soit au niveau du son, de l’affichage sur un écran externe, de la lecture sur un support de stockage externe ou de la connexion Internet dans le cas d’un jeu sur le cloud.
Enfin, côté son, la ROG Xbox Ally X conserve les atouts de sa cousine « vanilla » : un port jack 3,5 mm sur la tranche supérieure, deux grands haut-parleurs frontaux et le Bluetooth 5.4, avec potentiellement la compatibilité LE Audio et LC3, en plus du Dolby Audio déjà proposé. Voilà qui pose de bonnes bases. Il ne manquerait finalement plus qu’un égaliseur pour optimiser l'expérience.
Une fois la console en main, montez un peu le son des deux haut-parleurs pour profiter d’une bonne immersion dans votre jeu. La puissance est élevée. Très élevée même. Et les détails sont plutôt nombreux sur l’ensemble de la plage dynamique, même si les aigus sont un peu écrasés quand le son tourne autour de 50 %. Nous n’avons perçu aucun grésillement en montant le son au-dessus de 50 % (mais n'avons pas poussé au-dessus de 75 % tant le volume est élevé). Cela ne remplace pas entièrement un bon casque (filaire de préférence pour supprimer la latence d’un casque sans fil). Mais l’expérience est qualitative.
Interface
L’interface de la ROG Xbox Ally X est une légère adaptation de celle de la ROG Ally X. Vous y retrouvez Windows 11, bien sûr. Sans oublier ArmouryCrate, le fameux logiciel d’Asus pour gérer les paramètres liés aux performances de la console, dans une version identique à celle de 2024. Et vous avez l’application Xbox qui reprend pratiquement à l’identique l’esthétique de sa version PC. Naturellement, vous pouvez installer d’autres plates-formes, comme Steam, Epic, GOG, etc.
Contrairement à la ROG Ally X qui positionne ArmouryCrate comme centre névralgique de la console, la ROG Xbox Ally X va davantage s’appuyer sur l’application Xbox et le Microsoft Store pour justifier son « nom » et son intégration dans l’écosystème de Microsoft. Vous constaterez d’ailleurs qu’en démarrant la console, le logo des deux entreprises sont côte à côte. Xbox gère tous les jeux (au même titre qu’ArmouryCrate), qu’ils proviennent du Microsoft Store, du Game Pass ou d’une boutique tierce. C’est plutôt pratique.
Comme pour les ROG Ally précédentes, Asus a développé une « expérience plein écran » compatible avec l’application Xbox. Cette interface est identique à celle de l’application standard. Mais elle facilite la navigation avec les boutons et sticks analogiques de la console. Nous remarquons d’ailleurs que cette partie matérielle est reconnue par le système comme une manette de Xbox Series X. En utilisant ce pilote standard, vous pouvez vous attendre à une bonne intégration dans les jeux tiers et les émulateurs.
La Game Bar de Xbox est très pratique. Elle inclut des réglages rapides, un accès à ArmouryCrate, des raccourcis vers vos jeux favoris et votre bibliothèque, ainsi que des widgets sociaux (amis et succès) et fonctionnels (capture d’écran, Copilot Gaming, captation vidéo). Dans l’expérience plein écran, elle est accessible avec deux boutons (Xbox et ArmouryCrate).

Si Windows 11 sait se faire discret dans cette console, il influence considérablement l’utilisation de la console. Notamment au niveau des mises à jour : Windows Update est un passage obligé, mais il n’est pas le seul. ArmouryCrate et Microsoft Store s’en mêlent aussi : le premier démarrage est une succession de redémarrage pour installer correctifs, patches et améliorations diverses. C’est l’un des points les plus frustrants dans cette expérience, en comparaison d’autres consoles (dont la Xbox Series X) qui simplifient considérablement la maintenance.
Autre influence, Windows 11 ne se pilote pas avec une manette, contrairement aux applications dédiées au gaming qui sont nativement compatibles. Vous en êtes donc réduits à utiliser l’écran tactile (voire même le clavier virtuel) pour passer d’une application à une autre ou pour ouvrir un explorateur de fichier. Heureusement, certaines applications système vont tout de même accepter d’être contrôlées par une manette. Mais il y a une forte latence si vous passez du tactile à la manette (ou inversement). On peut trouver plus pratique.
Alors, on achète ?
La ROG Xbox Ally X reprend en grande partie la recette de la ROG Ally X en apportant trois nouveautés importantes. D’abord une meilleure ergonomie. Ensuite une interface un peu plus intuitive (dans la limite de ce que permet Windows 11). Enfin un nouveau processeur. Et ces trois différences font de la ROG Xbox Ally X la meilleure solution nomade pour les gamers sur PC. Si l’autonomie n’est pas parfaite, elle a été améliorée. Et pour le reste, la console reste très bonne, même si l’absence d’OLED peut en chagriner certains.
Bien sûr, la question du prix est encore très sensible : 899 euros pour une console, même portable, c’est beaucoup. En comparaison d’un Steam Deck OLED ou d’une Nintendo Switch 2, la ROG Xbox Ally X ne rend pas forcément le gaming plus accessible. Mais Asus n’impose pas d’inflation par rapport à la ROG Ally X, malgré les améliorations. Et cette console est toujours moins onéreuse qu’un PC pour le gaming.
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La ROG Xbox Ally X n'est pas la console portable parfaite. Un peu lourde. Pas très autonome. Une interface ambigu pas toujours très intuitive et ergonomique. Mais cette console fait tourner de beaux jeux très correctement, pour un prix inférieur à un bon PC de jeu. Résultat : on prend du plaisir assez rapidement. Et encore plus si vous êtes abonnés au Xbox Game Pass.
- La nouvelle ergonomie bien plus confortable
- La bonne colorimétrie de l'écran et le VRR intégré
- La nouvelle plate-forme plus performante et bien maitrsée
- L'autonomie en hausse
- L'expérience audio (presque) complète
- L'absence d'inflation tarifaire
- La meilleure amie du Game Pass, mais pas seulement
- Le prix par rapport à un Steam Deck ou une Switch 2
- L'absence d'écran OLED
- Les quelques reflets gênants
- La gestion contre intuitive des mises à jour
- La chute de framerate en mode performance sur batterie
- Windows 11 à la manette, c'est pas terrible


























