SFR oblige ses salariés à poser un jour de congé à cause des Gilets Jaunes

SFR a été contraint de fermer sa boutique des Champ-Elysées lors d'un samedi de blocage et de manifestation des Gilets Jaunes. L'opérateur a ensuite exigé de ses salariés qu'ils posent un jour de congé puisqu'ils n'ont pas travaillé ce jour là.

gilets jaunes sfr

Le mouvement des Gilets Jaunes a fortement perturbé les commerces situés en centre-ville, ce qui a profité aux sites de commerce en ligne et notamment Amazon qui est sorti grand vainqueur des achats de Noël grâce aux blocages. Parmi les victimes collatérales, on retrouve SFR, qui a dû fermer sa boutique des Champs-Élysées, à Paris, samedi 24 novembre 2018.

SFR ferme boutique à cause des Gilest Jaunes et demande à ses salariés de poser une journée de congé, a posteriori

Consciente des risques, la direction décide tout de même d'ouvrir ce jour là. Mais elle ne le restera qu'environ 1h30 dans la matinée face aux risques de débordement. Sept employés sont alors prévenus par SMS : ils n'ont pas besoin de venir travailler durant l'après-midi, le magasin restera fermé. Problème, on leur apprend deux jours plus tard qu'ils doivent poser un jour de congé suite à cet épisode.

Un procédé dénoncé par Antony di Ponzio, représentant syndical SUD chez SFR, ici cité par France Info. “Si on vous demande de rester chez vous parce que, suite à un mouvement des Gilets Jaunes, on décide de fermer le magasin, on ne peut pas vous dire deux jours après de poser un congé. Si l’employeur ne fournit pas de travail à son salarié, ce n’est pas parce qu’il ne fournit pas de travail qu’il ne doit pas le rémunérer ou lui demander de poser un congé par la suite”, estime-t-il.

Lire aussi : Gilets Jaunes : Free et SFR annoncent une prime de 1000 euros à leurs salariés

“Tu perds ta journée de business et tu dois poser un congé payé. Tu ne peux pas être perdant sur tous les tableaux. Et ce n’est pas que le 24 novembre. Ça se répète depuis le mouvement des gilets jaunes sur tous les samedis. Ça fait beaucoup”, renchérit le syndicaliste. Selon lui, l'opérateur peut demander l'aide de l'État pour avoir recours au chômage partiel, une situation déjà plus acceptable.


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