Samsung : scandales, fraude, le groupe est de nouveau dans la tourmente

Samsung pourrait à nouveau être touché par un scandale. Lee Jae-Yong, le vice-président du groupe jugé coupable de corruption en 2017, est à nouveau en garde à vue. Il est accusé de fraude comptable et de manipulation boursière. Après une audition au tribunal de Séoul, il a été placé en garde à vue. Celle-ci pourrait être prolongée jusqu’à la fin d’un nouveau procès.

samsung vice president arrete pour fraude
Crédit : Reuters

Lee Jae-Yong fait à nouveau la Une de l’actualité coréenne. Le vice-président du conglomérat Samsung (et pas uniquement de Samsung Electronics), dont il est l’héritier, s’est rendu ce matin, lundi 8 juin 2020, au tribunal de Séoul pour être entendu à propos d’une nouvelle affaire. Il est accusé de fraude comptable et de manipulation boursière, rapporte l’agence de presse Reuters, à propos d’une opération financière réalisée il y a cinq ans.

Lire aussi – Accusé de corruption, Microsoft va verser 25,3 millions de dollars

Le dirigeant a activement poussé en 2015 la fusion de deux filiales de son groupe, Samsung C&T et Cheil Industries. Selon le procureur général coréen, cette fusion a renforcé la position dominante de Lee Jae-Yong au sein du groupe. En outre, il aurait un rôle dans la hausse de la valorisation boursière de Samsung Biologics, une autre filiale du groupe dont l’un des actionnaires principaux est justement Cheil Industries.

Dans un communiqué de presse officiel, Samsung déclare que ces accusations sont infondées. Le groupe confirme également que cela n’aura pas d’incidence sur le fonctionnement quotidien du groupe qui réalise, à lui seul, près de 12 % du produit intérieur brut de la Corée du Sud.

Une garde à vue qui pourrait être prolongée jusqu'en 2021

Suite à son audition, Lee Jae-Yong a été placé en grade à vue où il doit attendre une décision du juge à propos de sa remise en liberté ou non. La cour pourrait demander à ce que le dirigeant soit placé en détention provisoire pendant 20 jours maximum, le temps de l’enquête, puis pendant le procès, si le procureur décide de porter son dossier devant la cour. Cette dernière phase de détention ne peut excéder les 6 mois. Le juge rendra sa décision aujourd’hui, ou demain mardi 9 juin.

Il y a trois ans, Lee Jae-Yong, jugé coupable de corruption (il aurait versé des pots-de-vin en 2015 à un proche du Président coréen), avait écopé d’une peine d’emprisonnement ferme de 5 ans. Six mois plus tard, la cour d’appel coréenne transformait cette peine en prison avec sursis avec libération immédiate.

Source : Reuters


Abonnez-vous gratuitement à la newsletter
Chaque jour, le meilleur de Phonandroid dans votre boite mail !
Réagissez à cet article !
Demandez nos derniers  !