On les croyait écologiques, elles sont un désastre : les voitures hybrides rechargeables explosent les chiffres de pollution

Une nouvelle étude révèle que les hybrides rechargeables, présentées comme des voitures propres, n’étaient pas si vertueuses. Les grands constructeurs auraient profité d’un système de calcul trop favorable pour contourner les règles européennes sur les émissions.

toyota recyclage
Crédits : 123RF

Depuis plusieurs années, les voitures hybrides rechargeables sont mises en avant comme une alternative idéale entre thermique et électrique. Capables de rouler quelques dizaines de kilomètres en mode 100 % électrique, elles promettaient des économies de carburant et des rejets réduits. Mais derrière cette image écologique se cache une réalité bien différente, révélée par de nouvelles données publiées en Europe.

Selon l’organisation Transport & Environment, des groupes comme Volkswagen, Mercedes-Benz et BMW ont économisé près de 6 milliards d’euros d’amendes en profitant des failles du système WLTP, la procédure européenne de test d’émissions. Entre 2021 et 2023, ces calculs trop optimistes ont permis de vendre davantage d’hybrides rechargeables et moins de voitures 100 % électriques, tout en affichant des chiffres de pollution bien inférieurs à la réalité.

Les tests WLTP ont largement sous-estimé la pollution réelle des voitures hybrides rechargeables

L’étude montre que les émissions réelles des PHEV sont en moyenne 52 millions de tonnes de CO₂ plus élevées que prévu sur la période étudiée. Dans la vie quotidienne, de nombreux conducteurs ne rechargent presque jamais leur voiture, ce qui annule tout avantage écologique. Résultat : ces véhicules émettent presque autant de CO₂ qu’une voiture à essence ou diesel classique, tout en coûtant plus cher à utiliser. En moyenne, un propriétaire de PHEV aurait dépensé près de 940 euros supplémentaires par an en carburant.

Et ce n’est pas leur seul défaut. D’après une étude de J.D. Power publiée en 2025, les voitures hybrides rechargeables sont aussi les véhicules les moins fiables du marché, cumulant à la fois les pannes des moteurs thermiques et les problèmes des systèmes électriques. Face à ces constats, la Commission européenne a décidé de corriger les tests WLTP en plusieurs étapes pour mieux refléter les conditions réelles de conduite.

La première phase est déjà en place pour les modèles récents, et une révision complète est prévue d’ici 2028. Si la technologie hybride rechargeable reste intéressante sur le papier, son efficacité dépend surtout du comportement des conducteurs. Sans recharge régulière et sans encadrement plus strict des tests, ces voitures “vertes” risquent de rester bien plus polluantes qu’on ne le pensait.


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