Nvidia va envoyer un processeur surpuissant dans l’espace, mais pour quoi faire ?
Le célèbre fabriquant de cartes graphiques Nvidia va s'envoler pour l'espace. Une de ces puces prépare un voyage au-delà de la Terre, première étape d'un projet très ambitieux.

À quoi pensez-vous spontanément quand on vous dit Nvidia ? Aux cartes graphiques pour PC dédiées aux jeux vidéo dans la majorité des cas. Peut-être à celles tournées vers la création de contenus si cela fait partie de votre métier ou de vos centres d'intérêts. Enfin, quelques uns d'entre vous répondront les puces taillées pour l'intelligence artificielle, secteur qui a valu à Nvidia de faire exploser sa valeur boursière devant celle de Google ou Amazon. Il reste cependant un milieu facile à oublier : les centres de données.
La firme américaine fabrique aussi des puces pour les nombreuses infrastructures de ce genre présentes à travers le monde. Depuis l'essor de l'IA, les centres de données demandent de plus en plus de puissance, avec les conséquences environnementales que cela entraînent. Une solution est envisagée pour y remédier : les construire dans l'espace. Et c'est précisément pour vérifier la fiabilité ce de ce projet que Nvidia va envoyer une de ses puces à bord d'une fusée.
Pourquoi Nvidia envoie une puce très performante dans l'espace
Le composant concerné est le GPU Nvidia H100. C'est lui qui illustre cet article. Il est 100 fois plus puissant que tous les processeurs envoyés dans l'espace à ce jour. Le satellite Starcloud-1 se chargera de l'acheminer, lui-même étant embarqué à bord d'une fusée Falcon 9 de SpaceX avec un décollage prévu pour novembre 2025. Le but est de voir comment la puce Nvidia H100 traite les données dans l'espace.
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Vous l'aurez compris : l’objectif final est de pouvoir lancer la construction de centres de données au-dessus de nos têtes. Philip Johnston, PDF de Starcloud, rappelle que “dans l’espace, vous avez une énergie renouvelable presque illimitée et à faible coût“, en l’occurrence celle fournie par le Soleil. De quoi faire des économies, à condition que les coûts de lancement des fusées réduisent de façon significative, ce que l'entreprise pense possible vers 2030. Cela coïnciderait avec l'arrivée de la mégafusée Starship de SpaceX.

