L’IA Gemini est gratuite sur les smartphones Galaxy de Samsung, mais qui paye vraiment la facture astronomique ? Vous allez être surpris
Lors de son procès antitrust, nous avons appris comment Samsung faisait pour proposer gratuitement l'IA Gemini sur ses smartphones Galaxy. Il y a quelqu'un qui paye la facture à sa place.

Nos smartphones n'arrivent jamais vides. Lorsqu'on les allume pour la première fois, on remarque très vite qu'ils sont déjà truffés de tout un tas d'applications plus ou moins utiles. L'occasion pour chaque constructeur qui en proposent de mettre les siennes en avant, mais pas que. Parfois, on trouve des applis venant d'un autre développeur, même quand le fabricant du mobile possède une alternative. Comment cela se fait-il ? La réponse est très simple : l'argent.
Google est connu pour payer très grassement ses concurrents afin qu'ils préinstallent un ou plusieurs de ses services sur leurs machines. L'exemple le plus connu est celui d'Apple, rémunéré des milliards pour que Google soit le moteur de recherche par défaut sur le navigateur Safari. Même chose avec Samsung, ce qu'un juge américain a déclaré comme une violation des lois sur la concurrence en 2023. Mais Google n'a visiblement pas retenu la leçon.
Voici qui paye Samsung pour que la marque préinstalle l'IA Gemini sur ses appareils
Alors qu'un nouveau procès antitrust contre Google bat son plein aux États-Unis, son vice-président des plateformes et des partenariats d'appareils Peter Fitzgerald déclare que c'est l'entreprise qui paye Samsung “d'énormes sommes d'argent” chaque mois. Les paiements pour la préinstallation de Gemini ont débuté en janvier 2025. Prévu pour 2 ans, l'accord garantit des versements mensuels fixes pour chaque appareil concerné, plus un pourcentage des revenus de Google sur les publicités au sein de l'application Gemini.
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Le montant exact n'a pas été révélé, mais il est facile d'imaginer qu'il atteindra rapidement plusieurs milliards de dollars dans le courant de l'année, si ce n'est pas déjà le cas. Quoi qu'il en soit, il y a fort à parier que la pratique ne sera pas au goût du juge en charge de l'affaire en cours. Il est cependant beaucoup trop tôt pour supposer de la moindre sanction, en imaginant qu'il y en est une. Le procès est parti pour durer longtemps, sans compter les appels.
Source : Bloomberg

