Les maires bientôt autorisés à installer des radars fixes dans leur ville sans l’accord des préfets

Les maires pourraient bientôt être autorisés à installer des radars sans avoir l'accord préalable des préfets. Un amendement allant dans ce sens devrait en effet être intégré à la proposition de loi relative à “la sécurité globale” présentée par La République En Marche. 

radars automatiques
Crédits : Flickr

L'installation des radars automatiques, tout comme celle des mini radars tourelle, est pour l'instant soumise à l'autorisation des préfets. En effet, les préfets doivent analyser la viabilité de la demande selon plusieurs critères (accidentologie, infrastructures routières, etc.) avant de donner ou non leur aval pour implanter un radar.

Seulement, la situation pourrait changer sous peu de temps. En effet, les maires français pourraient bientôt se passer de l'aval des préfets. Le ministre de l'Intérieur Gérard Darmanin souhaite intégrer cette disposition dans la proposition de loi relative à “la sécurité globale” présentée par la majorité LREM.

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“Une révolution pour la sécurité routière”

Cette proposition de loi sera discutée à l'Assemblée nationale dès le 17 novembre 2020, tandis que l'examen des différents amendements a d'ores et déjà débuté ce mercredi 4 novembre en commission des lois. “Nous voulons autoriser les maires à installer des radars dans leur commune sans demander l'autorisation au préfet. C'est une révolution pour la sécurité routière“, assure le locataire de la Place Beauvau.

Il poursuit : “Les collectivités, en lien avec les habitants, pourront ainsi mettre des radars de vitesse, de contrôle du bruit ou de la pollution, là où elles les estiment utiles“, a précisé Gérald Darmanin à nos confrères du quotidien Ouest France. Pour rappel, cette proposition de loi relative à “la sécurité globale” prévoit de renforcer le rôle et les prérogatives de la police municipale, de retravailler le cadre juridique autour de la sécurité privée, et d'améliorer la protection des membres des forces de l'ordre. À ce sujet, le ministre de l'Intérieur souhaite durcir les sanctions à l'égard des personnes coupables d'outrage, d'atteinte ou d'agression envers un agent dépositaire de l'autorité publique.

Du côté des associations, on souffle le chaud et le froid. Certaines, comme la Ligue contre la violence routière, valident cette initiative considérant que ce sont “les maires qui connaissent leurs villes”. Pour l'association 40 millions d'automobilistes, cette mesure est la porte ouverte à “une France totale hétérogène avec des règles différentes d'un département à l'autre, d'une ville à l'autre, et donc des Français perdus”. 

Source : Ouest France


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