Au 1er janvier 2023, le timbre rouge disparaîtra intégralement des bureaux de poste. Pour envoyer un courrier urgent, il faudra désormais utiliser une e-Lettre rouge, une solution entièrement numérique. Mais ce changement n’est pas au goût de tout le monde. Nombreux sont les utilisateurs à s’inquiéter pour la confidentialité de leur courrier.

Nous vous l’annoncions déjà en juillet dernier : le timbre rouge est voué à disparaître d’ici le 1er janvier 2023. Cela ne signifie pas pour autant que le courrier urgent va lui aussi disparaître, bien que celui-ci ne représente que 4 % des envois en France, selon la Poste. L’entreprise a bien entendu prévu une solution alternative, entièrement digitale cette fois : la e-Lettre rouge.

Ce nouveau type de courrier s’inscrit dans l’effort de La Poste de numériser ses services, comme l’a par ailleurs montré la création du timbre digital en 2022. La e-Lettre rouge est donc, comme son nom l’indique, un courrier numérique urgent qui sera directement imprimé et mis sous plis sur le lieu de destination. Il sera possible de taper directement sa lettre sur le site de La Poste, ou bien de se rendre en bureau de poste avec un courrier papier.

La Poste pourra-t-elle lire votre courrier urgent en 2023 ?

Si à première vue cette mesure semble (enfin) s’adapter à son temps, nombreux sont les réfractaires à la e-Lettre rouge. À commencer par le syndicat Sud PTT, dont la pétition en opposition à la fin du timbre rouge, qui entraînera selon lui des licenciements et une plus grande fracture numérique en France, a récolté 28 000 signatures. Autre critique formulée par les opposants : le manque de confidentialité d’une telle méthode.

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En effet, en scannant ou en imprimant la lettre sur le lieu de destination, les employés pourront en théorie avoir accès à son contenu. Une accusation dont La Poste se défend, en affirmant que seuls les employés habilités pourront manipuler les courriers rouges, et ceux, devant les clients dans le cas où celui-ci devra être scanné. L’impression, quant à elle, sera effectuée automatiquement par des machines dans des « espaces sécurisés, fermés à clé ».

À noter que les courriers imprimés seront immédiatement supprimés des serveurs de La Poste. Les clients le souhaitant pourront les récupérer pendant un an.

Source : BFM