Cette Tesla Model 3 est restée dans un froid polaire avant d’être rechargée, comment s’en est sortie la berline électrique ?
Que se passe-t-il lorsqu'on s'amuse à recharger une Tesla Model 3 qui est restée des heures à l'extérieur avec un froid polaire ? C'est justement l'expérience menée par la chaîne YouTube Frozen Tesla.
C'est bien connu, les batteries des voitures électriques et les températures hivernales ne font pas vraiment ménage. La faute à la composition chimique des batteries qui est très sensible aux variations de températures. Par grand froid, le liquide électrolyte qui se charge de faire circuler les ions lithium entre les électrodes a tendance à devenir plus dense.
Résultat, le transfert d'énergie entre les ions est plus lent, la batterie se recharge moins vite et donc, l'autonomie globale diminue. Rajoutez à cela la plus grande densité de l'air froid (qui affecte l'aérodynamisme du véhicule), la perte d'efficacité du freinage régénératif et la consommation d'énergie importante du chauffage, et vous comprenez pourquoi l'autonomie de votre voiture électrique a tendance à chuter en hiver.
Et quand vient le moment de passer à la borne, l'opération n'est généralement pas affectée par les conditions climatiques… du moins, si votre véhicule est doté d'une fonctionnalité de préconditionnement de la batterie. Pour rappel, ce dispositif permet de forcer le réchauffement de la batterie, afin de l'amener à la température idéale pour faire le plein d'électrons dans les meilleures conditions. En contrepartie, le mécanisme induit une surconsommation inévitable en roulant jusqu'à la borne.
Comment se comporte une Tesla gelée au moment de la recharge ?
De fait, que se passe-t-il lorsqu'on s'amuse à recharger une voiture électrique qui est restée garée durant des heures à l'extérieur dans un froid polaire ? C'est justement l'expérience qu'a menée la chaîne YouTube Frozen Tesla, avec sa Tesla Model 3 “Highland” Grande Autonomie à traction intégrale.
Pour les besoins de cette vidéo, le Youtubeur a donc laissé sa pauvre berline électrique à l'extérieur entre 5 et 6 heures avec un thermomètre affichant un terrifiant – 32 ° C typique au Canada. Lorsque le propriétaire est monté à bord, le niveau de charge de la batterie était tombé à seulement 25 %. Il démarre alors la berline et sélectionne le Superchargeur le plus proche avant de s'y rendre.
7 % de perdu à cause du préconditionnement
Dans la foulée, la voiture a activé automatiquement le préconditionnement de la batterie, afin de l'amener à la température optimale pour la charge rapide. Et si le trajet pour rejoindre la borne n'était pas si long (15 minutes pour parcourir 13 km), la batterie avait déjà perdu 7 % d'autonomie à cause du préconditionnement.
Sans surprise, le freinage régénératif ne fonctionnait tout simplement pas, ce qui confirme que la batterie était bien froide. Pendant ce temps, le chauffage de l'habitacle était fixé à 20°, ce qui a aggravé la perte d'autonomie durant le trajet.
Une recharge sans difficulté malgré les températures glaciales
Malgré tout ça et des températures particulièrement basses, les choses se sont plutôt bien passées une fois arrivé au Superchargeur. Comme l'explique le vidéaste, le clapet de charge s'est ouvert sans difficulté et la voiture a débuté la charge immédiatement. Durant les premiers instants, la borne délivrait seulement 50 kW, avant de grimper ensuite à 130 kW.
Après 4 minutes, le taux de charge a chuté légèrement à 119 kW, tandis que le pourcentage d'état de charge était passé de 17 à 27 %. Finalement, il aura fallu 35 minutes au conducteur pour s'approcher des 80 %, avec un total de 48 kWh injectée dans la batterie. Soit une vitesse de charge moyenne de 82,2 kW. Une performance plutôt honorable, surtout dans ces conditions climatiques extrêmes. De quoi prouver que rouler en électrique durant l'hiver ne rime pas forcément avec calvaire.
Source : InsideEVs