Ce satellite produirait de l’énergie avec l’air qui l’entoure, plus besoin de carburant

Un satellite d'un nouveau genre utiliserait un système pour fabriquer du carburant à partir de l'air qui l'entoure en orbite terrestre très basse. Cela permettrait entre autre d'alléger l'appareil et de prolonger sa durée de vie.

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Crédits : 123RF

On ne les voit pas à l’œil nu, mais il y a en ce moment des milliers de satellites au-dessus de nos têtes. Ils prennent des photos, assurent des connexions Internet, repèrent les fuites de méthane, rassemblent des informations diverses… Ça commence à être un peu bondé là haut. Voilà pourquoi les scientifiques s'intéressent fortement à l'orbite terrestre très basse, ou VLEO. Il s'agit d'un espace situé entre 100 et 450 km d'altitude environ, et beaucoup moins peuplé d'engins qu'au-dessus. En revanche, il y a encore de l'air à cette hauteur, ce qui signifie que les satellites doivent être propulsés pour se maintenir sur orbite. Sauf qu'une fois tout le carburant épuisé, ils faut forcément les remplacer.

La solution serait donc d'utiliser une source d'énergie abondante. Et il y a en une : l'air, tout simplement. S'en servir comme carburant permettrait de “réduire la masse des satellites ou de permettre de consacrer la différence de masse à d'autres aspects du dispositif. Cela pourrait également prolonger la durée de vie de l'appareil“, explique Yevgeny Raitses, physicien au Princeton Plasma Physics Laboratory. Mais comment cela fonctionnerait ?

Pas besoin de carburant, ce satellite se propulserait grâce l'air autour de lui

L'idée est la suivante : un dispositif embarqué sur le satellite absorbe l'air situé dans l’atmosphère autour de lui et envoie les particules dans une chambre d'ionisation qui crée du plasma, composé de particules chargées. Ces dernières sont accélérées puis expulsées à l'extérieur, propulsant l'engin. Ce n'est pas la première fois que l'on parle de ce qu'on appelle un moteur plasmique aérobie. Le laboratoire a justement pour mission de créer un prototype qui servira de preuve de concept. Il reste cependant des points à régler.

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Le plus critique est de s'assurer que les particules positives et négatives libérées par le propulseur sortent au même rythme. Sans cela, elles pourraient être attirées par le satellite après leur expulsion et le faire reculer au lieu d'avancer. Cela peut aussi créer des problèmes électriques. Les équipes du laboratoire sont cependant confiantes en leur capacité à trouver une solution.


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